Les jardins d'Hélène

Mitsuba - Aki Shimazaki

11 Octobre 2010, 08:00am

Publié par Laure

 

mitsubaDe cette auteure japonaise vivant à Montréal, j'avais lu et beaucoup aimé la pentalogie du poids des secrets (Tsubaki, etc.), je continue donc à la lire sans hésiter.

Mitsuba est une belle (et triste?) histoire d'amour, sensible, détachée, élégante, tout en retenue comme savent le faire les asiatiques. Takashi Aoki est shôsha-man à la compagnie Goshima, en homme d'affaires consciencieux, il travaille beaucoup et est à la merci de son entreprise, ce qui lui laisse peu de temps pour sa vie privée. Comme il est bilingue japonais-français, son entreprise prévoit d'ailleurs de l'envoyer dans sa succursale parisienne pour quelques années. Alors qu'il envisage ce départ, il tombe amoureux de Yûko, qui travaille à l'accueil de chez Goshima. Elle-même s'apprête à démissionner pour partir à Montréal, elle s'est fixée le 17 mars comme date butoir, date de son anniversaire. Tous les deux refusent les miaï (mariages arrangés) proposés par leurs parents, car malgré leur timidité, ils sentent bien qu'ils s'aiment. Ils se retrouvent régulièrement au café Mitsuba dès qu'ils ont un moment. Ils n'auront que le temps de s'avouer leur amour avant que le fils d'un grand patron demande Yukô en mariage.

Sa famille pourra-t-elle refuser l'offre d'un homme influent et riche ? L'amour sincère de nos deux protagonistes triomphera-t-il ? On y croit, on espère, et on fait le grand saut vers la fin de l'ouvrage, quand on découvre l'épilogue après un hiatus de 15 ans dans le récit. Une fin qui permet d'ailleurs de situer dans le temps le roman, il y est fait allusion au tremblement de terre de Kobe, en 1995, l'histoire d'amour se passait donc au tout début des années 80. Nul n'est besoin de la dater, sinon peut-être pour comprendre et situer les coutumes japonaises en matière de mariage, car l'histoire reste d'une beauté intemporelle !

 

J'aime la délicatesse des romans de Aki Shimazaki, leur sincérité, leur réserve, leur profondeur, leur beauté. A conseiller sans hésiter.

 

(à noter : Aki Shimazaki écrit directement en français)

 

Leméac / Actes Sud, janvier 2007, 155 pages, prix : 14,80 €

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Crédit photo couverture : collection Dorling Kindersley, Olaxis acetosella, © Getty images, 2006, et éd. Leméac / Actes Sud

 

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A
<br /> Bonjour<br /> <br /> <br /> Arrivé ici en cherchant une image (jpg) sur ce roman pour un article similaire, j'ai lu votre article. C'est amusant parce que je n'étais pas été sensible du tout au charme de ce roman. Alors que<br /> je trouve ce charme et les qualités que vous citez chez Kawakami par exemple, pour rester dans la littérature japonaise.<br /> <br /> <br /> Je n'ai pas eu le temps ce matin de parcourir davantage votre blog mais si vous ne connaissiez pas, je me permets de vous proposer Kawakami <br />
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T
<br /> <br /> J'hésitais justement à continuer, de peur d'être déçue. Heureuse de voir que ce ne sera pas le cas !<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> il faut dire que cela fait très longtemps que je n'avais rien lu d'elle, mais j'aime vraiment l'atmosphère de ses romans !<br /> <br /> <br /> <br />
V
<br /> <br /> Bon courage vu le programme chargé! et joyeux anniversaire à Grandinette... avec un peu de retard!<br /> <br /> <br /> Pour ce livre, je note!<br /> <br /> <br /> <br />
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R
<br /> <br /> Merci mon amie, pour cette excellente chronique !<br /> <br /> <br /> <br />
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