La rue qui nous sépare – Célia Samba
Noémia a dix-neuf ans et partage une coloc avec son cousin Valentin et la sœur de celui-ci. Étudiante, elle croise chaque jour non loin de chez elle un jeune homme qui fait la manche au pied d’un supermarché. Dès les premières pages le ton est donné, c’est bien une romance qui s’annonce entre elle et Tristan, 21 ans, mais cet amour sera-t-il possible ? Comment annoncer autour d’elle qu’elle est amoureuse d’un SDF ? Comment surmonter les écueils inévitables car il n’est évidemment pas question de pitié… et comment les accidents de la vie peuvent-ils vous conduire là si jeune ?
Les deux héros vont apprendre à se connaitre, mais la réalité quotidienne de Tristan est complexe à appréhender, pas facile de supporter la violence bête et gratuite de quelques-uns.
Le monde de la rue est un sujet peu traité dans les romans, et le choix original de l’autrice est d’avoir proposée deux fins, l’une simple et évidente mais douloureuse, l’autre plus complexe et positive, mais aussi plus guimauve, ça n’en finit plus de finir. C’est ce qui m’a gênée dans ce roman : j’aime qu’un auteur d’une manière générale assume son choix et le fasse pour moi, je ne veux pas qu’on me laisse imaginer la suite d’une fin ouverte, encore moins choisir avec une fin alternative.
Ce premier roman d’une très jeune autrice (23 ans) s’inscrit dans la catégorie romance du young adult, avec quelques phrases guimauves un peu trop mielleuses caractéristiques du genre, heureusement assez rares, un feel good facile à lire qui plaira à un large public « jeune » ou avide de bons sentiments réconfortants.
Hachette romans, janvier 2021, 384 pages, prix : 18 €, ISBN : 978-2-01-714021-4
Crédit photo couverture : éd. Hachette romans