L’année des pierres – Rachel Corenblit
Daniel Mayer, 17 ans, en rupture scolaire et avec sa famille, est envoyé en Israël par ses parents, songeant que l’éloignement dans un lycée français fera du bien à tous. Il y retrouve neuf autres jeunes tous plus ou moins dans une situation ayant nécessité la même séparation.
Le roman s’ouvre sur une scène de caillassage de bus dans lequel se trouvent les adolescents, à Jéricho, en décembre 1987. C’est le début de la première Intifada, opposant les Palestiniens aux Juifs israéliens.
Si le thème s’annonçait intéressant, j’ai été un peu déçue par ce roman, qui je crois, veut trop en faire et perd un peu son lecteur en chemin. D’abord il y a l’histoire de Daniel, de son rapport à ses parents, l’histoire de son grand-père dont il apprend l’existence à l’occasion de ce départ, et donc l’histoire de la rupture de sa famille, son passé, les vies de ces ados aux profils variés dont on peine parfois à se souvenir qui est qui et ce qu’il fait là, et surtout l’histoire politique d’Israël, qui au final sert de cadre dramatique mais est peu exploitée. Ou du moins j’en attendais plus. Sans oublier les histoires d’amours naissantes adolescentes, mal-être et j’en passe.
Il y a aussi cette temporalité flashforward / flashback / temps présent / qui ne facilite pas les choses. Pour moi l’essentiel de l’histoire, c’est celle du grand-père et de la transmission, du secret enfin dévoilé, plus que « l’année des pierres ».
Un roman pour les ados (dès 14 ans) qui pour moi s’est un peu trop éparpillé dans ses thèmes abordés.
Casterman, coll. Ici/maintenant, août 2019, 412 pages, prix : 16 €, ISBN : 978-2-203-18641-5
Crédit photo couverture : © Laurent Rivelaygue et éd. Casterman.