Les jardins d'Hélène

Page blanche à Mosquito # 2

18 Août 2010, 19:39pm

Publié par Laure

L'autre jour, entre deux gouttes, j'ai emmené Mosquito au Spaycific'zoo.

 

Je lui laisse la page pour vous donner un aperçu de sa visite :

(comme toujours, les photos sont cliquables pour voir en + grand)

 

Le guide :

 

mosquito zoo

 

 

A trouvé de la concurrence niveau tchatche (bon là, il dort):

 

perroquet

 

 

Le Marabout (d'ficelle), le soir avant de dormir il lit des histoires de magie noire :

 

marabout

 

 

Le gibbon à mains blanches est très agile :

 

 

gibbon

 

 

On a même retrouvé notre vieil ami charentais, Dédé, qui illuminait nos sorties en poussette dans le temps, ou son sosie :

 

 

dédé

 

 

Dédé aime les concombres :

 

dédé concombres

 

 

Un écureuil tout mignon :

 

 

ecureuil

 

 

Un serval tout joli :

 

serval 

 

Mosquito joue à cache-cache avec un wallaby :

 

cache cache wallaby

 

Oh, un nouvel animal a éclos :

 

 

mosquito oeuf

 

(mais celui-là, on ne le laisse pas au zoo)

 

Bonus : Grand Jeu Concours : Au dîner ce soir Mosquito nous a posé une colle : elle cherchait le nom d'un animal, "c'est comme une langouste mais ça ressemble à un castor". Le premier qui trouve la bonne réponse (répondez dans les commentaires) gagne un dessin de Mosquito, et un livre pioché au hasard dans ma bibliothèque. La réponse (que j'ai trouvée très vite, je connais ma fillette ) sera donnée (en image si on en trouve au zoo de la Flèche) demain à 21h.

 

Edit : bon ne cherchez plus, L'Encreuse a trouvé (trop vite au goût de Mosquito !) : voir commentaire n°4

 

Edit du 19 août : Comme promis, la réponse en image : LA LOUTRE  (le L et le OU de Langouste, mais ça ressemble à un castor, y a que Mosquito pour nous inventer ça )

 

loutre

 

 

Mosquito qui remercie son grand-frère, parce que l'animal nageait si vite qu'il était difficile de le photographier ! C'est le téléphone du grand-frère qui a réussi

 

Et parce que ce n'est pas si souvent que je les "chope" tous les trois :

 

les 3

 

 

 

moustique 18 08

 

 

 

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Mortelles voyelles - Gilles Schlesser

18 Août 2010, 18:27pm

Publié par Laure

 

« Un Français qui a fait une petite merveille, intelligent et brillant » sont les mots de Gérard Collard, libraire à la Griffe Noire, qui m'a fait découvrir ce polar (par émission de télé podcastée interposée) : je ne serai pas aussi enthousiaste que lui, je ne crie pas au chef d'oeuvre, mais intelligent et brillant, assurément. Un polar littéraire, érudit mais pas ennuyeux, bourré de références, et qui sort des page-turner habituels, c'est vrai que ça ne court pas les rues.

mortelles-voyelles.jpgQuid de l'intrigue ? Oxymor Baulay (beau/laid, c'est un oxymore, vous savez « cette obscure clarté qui tombe des étoiles », etc.) est journaliste, et prépare un reportage papier sur les SDF. Pour cela, il s'immerge dans leur milieu et sympathise avec Vaïda, « le dernier roi des Gitans », qui en échange d'une cartouche de cigarettes, lui file un vieux manuscrit trouvé dans le fond d'une valise. Quand Oxymor réalise que ce manuscrit est un sacré polar qui raconte des meurtres assez atroces, selon un principe assez étonnant (les voyelles de Rimbaud, le manuscrit s'appelle « A noir », toutes les voyelles y passent, sauf le y qui est étonnamment absent et remplacé par un i, de même le verbe être n'est pas dans le texte), et que ces meutres ont réellement eu lieu trente ans plus tôt par un serial killer jamais arrêté qui se faisait appelé Hamlet, il est plus qu'intrigué. Il confie le manuscrit à un ami éditeur, et en route pour le montage d'un Goncourt ultra médiatisé. Quelques nouveaux meurtres se greffent sur l'affaire, l'enquête prend des détours par une association oulipienne pour analyser la construction du texte pour essayer d'en trouver l'auteur... Intéressant, vraiment !

Je n'ai pas eu le courage de sortir mon dictionnaire à chaque nouvelle figure de rhétorique énoncée (souvent accompagnée d'un exemple), mais ça m'a plutôt amusée comme procédé. Le héros est un peu paumé dans sa vie, entre deux ou trois femmes et sa solitude, il connaît Paris comme sa poche (je ne connaissais pas les éditions Parigramme, voici la politique de leur collection Polar noir 7.5 : « Noir 7.5 est une nouvelle collection de polars marquant les premiers pas de Parigramme dans la fiction. Sans s’éloigner de son territoire de prédilection – on ne se refait pas ! Paris, donc, mais un Paris d’aujourd’hui. Un Paris qu’on reconnaisse et non la toile de fond intemporelle d’un décor qui n’aurait guère changé depuis Nestor Burma. (...) Une exploration tambour battant du Paris actuel, avec ses tensions et ses zones d’ombre, dans tous les genres du roman noir. Une collection dirigée par Olivier Mau. ») Plus d'infos sur cet éditeur : ici

 

Un roman noir vraiment bien fichu, original, innovant, qui fait la part belle imaginaire aux jeux contraints d'écriture des oulipiens, imaginaire seulement car hélas, on n'a jamais d'extraits du manuscrit, et il est vrai qu'alléchés par l'enquête de Baulay, on aimerait réellement s'y plonger. Ne vous y méprenez pas, ce n'est pas non plus un polar purement intello : c'est très facile à lire, gouaille parisienne et ironie critique d'un certain milieu germanopratin, des propos parfois très « oralisés » ou un peu crus, on n'est pas du tout dans le snobisme.

Ah et puis je sais pourquoi ce polar plaît tant à Gérard Collard : il y a un beau passage sur son graaaannd ami Marc Lévy (si vous connaissez un peu Collard, vous savez qu'il ne peut pas faire une émission sans sortir dix méchancetés vérités sur Marc Lévy) :

p. 23 : « Maurice sirote son Banania à même la boîte. Un écrivain, le pépé ? Sans blague. C'est pas tout le monde qui peut être Marc Lévy. Faut savoir écrire. Avoir des idées qu'ont pas été pensées avant. Comment c'était déjà ? Ah oui : « Et si c'était vrai... » Trop beau. S'il était pas un homme, il en aurait pleuré. Non mais ! Qu'est-ce qu'il se croit le vieux ? »

 

Un coup de coeur de Gérard Collard, de la Griffe Noire

 

Parigramme, mai 2010, 264 pages, prix : 14 €

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Crédit photo couverture : © Stéphane Lenglet et éd. Parigramme

 

 

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Les chagrins - Judith Perrignon

15 Août 2010, 20:25pm

Publié par Laure

les-chagrins.jpgLe 1er mars 1973, la prison de la Petite Roquette à Paris est en cours de démolition. Un nouveau projet de quartier et d’habitat social voit le jour. Tout le monde oublie, qui se souviendra qu’il y avait là une prison ? Le 16 novembre 1967, une petite fille, Angèle, y naissait. Personne ne le lui a jamais dit. Ce n’est qu’en 2007, au décès de sa mère, qu’elle se penche sur son passé…

Ce premier roman de Judith Perrignon (qui n’est pourtant pas à sa première expérience d’écriture, ayant derrière elle quelques essais ou écrits à quatre mains), de facture classique tant dans l’écriture que dans la construction chorale et les thèmes abordés pourrait donner l’impression première de manquer d’originalité, pourtant, il a ce quelque chose en plus qui fait son charme et sa délicatesse. D’abord, les lettres de Mila à sa fille Helena en prison, des lettres à sens unique, car jamais Helena ne répond. Puis la naissance d’Angèle, confiée à Mila, et toujours les propos justes de cette grand-mère : « aime-la, elle n’a rien fait, elle. » Mais Helena se mure dans le silence et l’absence apparente de tout sentiment. Elle purge ses cinq ans pour le braquage d’une bijouterie, seule, car elle n’a pas voulu dénoncer son complice qui était aussi son amoureux.

A l’époque, un journaliste s’est intéressé à l’affaire, et son article a touché par des propos bienveillants. Au décès de sa mère en 2007, Angèle veut comprendre qui était réellement sa mère, ce qu’elle a vécu, qui était son père, et par les lettres et documents retrouvés, va lever le voile sur son passé, grâce à ce vieil homme toujours en vie. Tout n’est pas toujours vraiment crédible dans l’histoire, mais qu’importe, tant la justesse des phrases reconstruit en douceur ces destins sans taire leur douleur ou leur impuissance.

Les chagrins ont marqué au fer les vies de ces femmes et des hommes qui les ont fréquentées, et si l’on y trouve un peu de mélancolie, il n’y a pas de pathos inutile, au contraire, de la pudeur et de la retenue.

L’écriture de Judith Perrignon est juste et touchante, délicate et apaisante. Un beau premier roman de cette rentrée littéraire.

 

rentree litt sept10

 

(en librairie le 18 août)

(épreuves reçues via le club testeurs d'Amazon)

  

Stock, coll. La Bleue, 18 août 2010, 208 pages, prix : 17 euros

Etoiles :

Crédit photo couverture : éd. Stock

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Page blanche à Mosquito

11 Août 2010, 19:55pm

Publié par Laure

 

A peine rentrée de vacances, Mosquito m'a piqué l'APN pour photographier ses doudous (parce qu'elle les retrouvait en même temps que son lit après un mois d'absence ?!?) et est venue me supplier de les mettre sur mon blog. Hum comment dire... non pas que j'aie une ligne éditoriale extraordinaire, mais tes doudous ma puce, en jpeg ici, je sais encore moins quoi en faire. J'ai cru comprendre qu'elle voulait que Clara les voie (message subliminal à sa maman ), et que Clara lui envoie une photo des siens (si elle en a, parce que bon, hein, ça grandit ce petit monde ). El Mosquito se faisant insistant, je lui ai promis une page blanche rien que pour elle.

 

Alors la voilà en images : (les légendes sont signées Mosquito)

 

Avec les joues de hamster ?

 

PBM 1

 

La famille doudous :

 

PBM 2

 

Petit pois et Petit carotte :

 

PBM 3

 

 

Tigrou et Vachette :

 

PBM 4

 

Doudou cradou :

 

PBM 5

 

Abandonnant le doudou cradou à la maison, nous sommes partis (sans e, le grand frère étant du voyage) au Mans.

 

Instants volés :

 

PBM 6

 

Grandinette a réussi à se faire offrir son premier portable pour ses 14 ans (bon, dans 2 mois seulement !) (son frère avait dû attendre 15 ans et l'entrée en seconde, vous remarquerez combien les suivants ont toujours tout plus vite. Mosquito s'exclame : donc je l'aurai à 10 ans ? Elle parle de son futur Ipod turquoise. Non, elle s'est gourée : à Noël, 9 ans ¾. Enfin ça c'est ce qu'elle croit. Option délire garanti.)

 

PBM 7

 

et Mosquito est ressortie de chez Récréalivres avec le dernier Mademoiselle Zazie. Ça ne se voit pas sur l'image mais Grandinette est repartie elle aussi avec le journal d'un vampire... mon petit doigt me dit qu'il y a deux autres tomes derrière et que... je vais revoir mon libraire bientôt.

Demain, suspense, nous allons, Mosquito et moi, chez le coiffeur... Nan nan nan, pas de photos.

 

PBM 8     PBM 9

 

Mosquito est déjà en train de négocier sa prochaine page blanche (mmh), elle a plein de trucs à vous raconter sur les poneys mais je crois qu'on va arrêter là, vu le nombre d'adresses IP de serveurs de mairies et conseils généraux qui me lisent ! (désolée chers collègues, ce blog part en vrille, mais c'est les vacances !)

 

 

PBM ciao

 

 

Edit du 12 : Juste pour toi cathe-qui-veut-des-photos-après-le-coiffeur, et de façon tout à fait provisoire :

 

 

Mosquito ap coiffeur

 (ne cherchez pas le poisson dans l'aquarium en arrière-plan, il a mouru, mais comme c'est le seul endroit où notre taré de chat accepte de boire, pour le moment on fait un effort)

 

Et pis ce qui est drôle, c'est que j'ai à peu de chose près la même coupe que Mosquito, sauf que mes cheveux vivent leur vie tout seuls, pas de tout lisse chez moi....

 

LA dos

 

 

Bon allez, je fais un effort :

 

LA 12 08 10

 

 

 (bizarre la couleur, en vrai ma couleur (naturelle please, de loin on voit pas les cheveux blancs) ressemble plus à la première photo.)

 

 

 

 

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La poursuite de l'amour - Nancy Mitford

11 Août 2010, 13:13pm

Publié par Laure

 

Traduit de l'anglais par Daria Olivier

 

poursuite-de-l-amour-ed-la-decouverte.gifVoilà un roman lu il y a quelques mois déjà aussi mon billet sera-t-il sans doute succinct. J'avais noté ce livre parce qu'il était dans la liste des meilleurs romans évoqués par les protagonistes d' « Au bon roman », de Laurence Cossé. J'ai trouvé le début un peu lent, mais passé cette mise en place, j'ai vraiment adoré ! Humour anglais et tradition de cette société anglaise de l'entre-deux-guerres, aux personnages décalés et hauts en couleur, la poursuite de l'amour est avant tout l'histoire de Linda, qui n'a de cesse de trouver le grand amour. Il lui faudra deux mariages et deux échecs pour enfin trouver l'amant qui lui convient, dans des circonstances inattendues. Un roman qui montre aussi la nature bien différente de deux cousines dans cette même quête, car le récit est fait par Fanny, qui ne parlera que très peu d'elle, le classique mariage et vie de famille lui convenant parfaitement :

p.103 : « Pendant cet heureux temps, j'eus le bonheur de me fiancer à Alferd Wincham, alors chargé de cours, aujourd'hui recteur du Collège Saint-Pierre à Oxford. Depuis lors, j'ai toujours été parfaitement heureuse en compagnie de cet homme bon et docte, et j'ai trouvé dans ce foyer d'Oxford ce havre de grâce, à l'abri des orages et des problèmes de la vie, que j'avais toujours souhaité. Je ne dis plus rien de lui ici, car c'est l'histoire de Linda que je raconte et non la mienne. »

Linda elle, est frivole et plus insouciante : p.112 : «Linda se mit à gaspiller les années de sa jeunesse en pure perte. Eût-elle reçu une éducation intellectuelle, le temps de ce vain bavardage, de ces jeux de mots, de ces réunions aurait pu être occupé par de sérieuses études d'art ou par la lecture. Son mariage eût-il été heureux, le côté de sa nature qui aspirait à être entourée aurait trouvé sa raison d'être dans la chambre des enfants. Les choses étant ce qu'elles étaient, tout n'était que falbalas et vanité. »

J'ai beaucoup aimé toute la partie se déroulant à Paris (ah la vision des Français par les Anglais !), et trouvé la fin un peu abrupte, rapide et peut-être un peu trop facile, un peu comme si l'auteur n'avait pas bien su comment conclure.

p. 163 : « Maintenant, parlez-moi encore de vos maris. (…)

- Il n'y en a eu que deux. Le premier était conservateur, le second est communiste.

- Je l'avais deviné : le premier est riche, le second est pauvre. J'ai vu que vous aviez eu un mari riche : le nécessaire de voyage et le manteau de fourrure ! Ce dernier est d'une couleur hideuse et, pour autant qu'on puisse en juger, puisque vous l'avez roulé sur votre bras, d'une forme hideuse aussi. Néanmoins, le vison indique habituellement qu'il y a quelque part un mari fortuné. Mais cet horrible tailleur de toile que vous portez est visiblement de la confection.

- Vous êtes un mufle ! Ce tailleur est ravissant...

- Et de l'année dernière ! Les vestes se portent plus longues, vous verrez. Je vous procurerai des vêtements. Si vous étiez bien habillée, vous seriez tout à fait bien, encore que vos yeux soient petits. D'un joli bleu, mais petits.

- En Angleterre, dit Linda, je passe pour être une beauté »

 

Charmant comme approche non ?

 

J'avais commencé le deuxième volet de ce diptyque, L'amour dans un climat froid, et n'arrivais vraiment pas à accrocher au début. Un peu la même impression qu'avec celui-ci. Je persévèrerai car je n'ai pas regretté, bien au contraire, d'avoir insisté un peu pour ce premier volume.

 

 

Ed. La découverte, coll. Culte fictions, 2003, prix : 12 €

Existe en poche (10/18)

1ère parution en VO : 1945. 1ère traduction française : 1950 chez Stock

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Crédit photo couverture : © Design comme ça et éd. La découverte.

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Une saison parfaite pour changer - Aurélien Loncke

10 Août 2010, 09:39am

Publié par Laure

 

saison parfaite lonckeIl faudrait pouvoir aborder ce petit roman sans avoir lu la quatrième de couverture, et il est difficile aussi d'en parler sans en révéler d'emblée le sujet. Pourtant il faut se laisser prendre par le texte, le récit de Syril, cet adolescent qui retrouve espoir et vie dans cette nature sereine et qui se fait le protecteur de sa petite sœur Zoé, 7 ans, un puits de larmes et de cauchemars, une enfant brisée par la violence d'un père. Le juge a tranché, ils sont placés en famille d'accueil chez les Mattie, un couple aimant et discret, attentif, qui vit à la campagne, en bord de forêt.

Quel beau texte empli de pudeur ! On ne saura jamais ce qui est arrivé exactement aux enfants, mais on le comprend au fil d'un bleu resté un peu trop longtemps sur un bras, des cauchemars et du mutisme de Zoé. Cette distance saine et volontaire (l'auteur parle bien davantage des bienfaits de la nature, de l'origami auquel se consacre Syril, des relations d'amour immense entre frère et soeur) apporte apaisement et espoir : on aimerait croire que ce temps suspendu devienne pérenne et que cet automne soit effectivement la saison parfaite pour tout changer.

Un point fort dans le récit (mais il y en d'autres !), c'est la conversation téléphonique entre Syril et sa mère, cette femme qui ne rêve que de récupérer ses enfants, inconsciente de ce qu'elle a laissé endurer. Comment dire cette vérité à sa mère...

Un très beau roman, sensible et délicat, sur un sujet douloureux mais qui ouvre une belle fenêtre d'espoir et de reconstruction.

 

À proposer dès 13 ans.

 

Lu et aimé aussi par Thalie, la soupe de l'espace, Yulenka

 

L'école des Loisirs, mars 2010, 94 pages, prix : 8 €

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Crédit photo couverture : © Frank Juery et éd. EDL

 

 

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Né sur X - Anne Percin

8 Août 2010, 07:15am

Publié par Laure

né sur X« Hier on m’a dit la vérité. […] Il paraît que je suis né sur X. Je ne sais pas comment je suis arrivé sur Terre. Une erreur de pilotage, sans doute. Et puis ce fut le largage en urgence, dans une zone à faible densité de population. Là, une tribu de Gloums composée de deux membres, mâle et femelle, m’a recueilli. Pendant des années, ils se sont occupés de moi, mais ils m’ont toujours caché comment j’étais arrivé sur la Terre. Ils m’ont nettoyé le cerveau et tout reprogrammé, pour que je fonctionne comme eux. Et voilà le travail. C’est l’échec complet. »

 

Nicolas, 10 ans, apprend de ses parents adoptifs qu’il est né sous X. La nouvelle est rude bien sûr, alors Nicolas se réfugie dans l’imaginaire. Il vient d’une autre planète, il est retenu en otage par les Gloums, il rédige des fiches techniques dans l’attente de sa libération, use d’un style télégraphique, aimerait que son voisin Thomas parte avec lui, car lui c’est l’horreur, il est battu par ses Gloums qui boivent trop d’antigel. Tous les mots remplacés par Nicolas sont en italique dans le texte. Vous rétablirez bien sûr vous-même très vite, même involontairement, par le mot qui correspond. Il a même [Il a même] Oh pardon, il a même inventé un code secret pour ne pas être percé à jour, et le texte apparaît en caractères wingdings dans le roman, là, c’est moins facile à décrypter ;-)

Et puis le chemin se fait, jusqu’à l’acceptation, les mots reprennent leur juste place, et l’essentiel au fond, c’est bien l’amour.

C’est un court roman plein de fraîcheur et de sensibilité, qui ne voile pas non plus une certaine violence de la société, un roman que j’ai aimé pour sa fantaisie et sa métaphore filée qui se dénoue à la fin. Certains passages sont plein d’humour, notamment les encadrés façon dépêches de presse.

Un roman à conseiller dès 10 ans, un âge où l’on est encore dans l’enfance et l’imaginaire, mais où l’on aime s’interroger sur la vie aussi.

 

p. 36 «  C’est comme ça que ça marche sur Terre : moins t’as raison, plus tu cries fort et plus on t’écoute. Ils appellent ça le terrorisme. »

 

Si j'ai mis si longtemps à me décider à l'approcher ce livre (alors que je l'avais depuis longtemps et que j'aime beaucoup ce qu'écrit Anne Percin en général), c'est que je trouve cette couverture proprement hideuse et repoussante. Franchement, si je devais faire un top des couv moches, elle y aurait une belle place !

 

 

D'autres avis sur ce livre : Reno, Aurélie, ...

 

Thierry Magnier, janvier 2008, 94 pages, prix : 7,50 €

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Crédit photo couverture : © Claude Cachin. Achevé d’imprimer parmi les Gloums pour le compte des éd. Thierry Magnier, etc.

 

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Et vous ?

7 Août 2010, 09:08am

Publié par Laure

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Si la Une était attirante, l'article en revanche est complètement nul. Peu m'importe de savoir quels élus et magistrats locaux vont relire Pierre Dac et Harlan Coben (sic). Quant à apprendre que les petits lecteurs vont prendre conseil auprès de leurs amis et consulter les listes de best-sellers, et que les lecteurs dits "gourmands" vont lire encore plus que d'habitude en s'approvisionnant davantage auprès de leur bibliothèque ou de leur librairie, wouah, quelle découverte, j'aurais jamais deviné toute seule.

 

Alors comme mes vacances estivales commencent ce soir et pour trois semaines, j'ai fait moi aussi mon petit bout de PAL (dont vous vous fichez tout autant, tss, je connais bien quelques curieux !). Touverez-vous les deux intrus ? Pour les collègues qui se demanderaient pourquoi on a deux types de cotes pour un même type de documents, c'est parce que je ne cote pas comme ma BDP, et que le fonds BDP se mêle au nôtre. Je préfère les J pour jeunesse, et eux les E pour enfants (les ados, mouais....) Fin de la parenthèse.

Le Marie-Do Arrighi, c'est parce que j'ai suivi son blog, l'ai apprécié pour toutes ses qualités et tout ce que j'y ai appris, j'ai pleuré comme tout le monde quand son collègue de Libé est venu y écrire son décès. Et que lors d'une tournée pro, ma libraire l'a défendu, prêchant une convaincue. Je suis sûre que le livre, même s'il n'est forcément qu'une sélection parmi tous ses articles, est excellent. J'en reparlerai sûrement !

 

PAL-vacances-1.JPG

 

 

 (clic sur la photo si vous voulez zoomer chez vous !)

 

 

 

 

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Faites le bouillir...

6 Août 2010, 12:31pm

Publié par Laure

Normalement, ce chat est blanc (et gris) (mes t-shirts noirs et pantalons le savent bien)

Je ne sais pas ce que mon voisin met comme engrais dans son jardin pour faire pousser ses tomates, mais visiblement, la bête a adoré se rouler dans la terre du voisin. Il ne me viendrait pas à l'idée de laver un chat (c'est pas un chien quoi), mais là, elle m'en fiche absolument partout, et elle a perdu de sa superbe, va falloir aviser... un coup de brosse ? Les chats se débrouillent très bien tout seuls pour se laver, mais là, comment dire... elle a du boulot

 

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Frère - Ted Van Lieshout

6 Août 2010, 06:32am

Publié par Laure

Traduit du néerlandais par Véronique Roelandt

 

frere-van-lieshout.jpgMars 1973 : alors que sa mère s’apprête à faire le vide dans la chambre de son frère cadet décédé six mois plus tôt à l’âge de 14 ans, Lucas sauve le journal intime à peine ébauché de son frère Marius (qu’il appelle affectueusement Maus), il ne le lit pas, mais écrit le sien à la suite, sur les pages blanches restantes. Et pour que sa mère ne détruise pas définitivement ces pages qui ont appartenu à Marius, il se voit obligé de continuer à écrire en revenant intercaler ses propos dans ceux de son frère, et inévitablement, à le lire. C’est donc un journal à deux voix qui nous est donné un temps à lire. Un retour sur la maladie de Marius et son évolution, le regard incrédule des médecins qui le placent à tort en asile psychiatrique, la lutte perdue d’avance de Marius. Mais aussi sa grande histoire d’amour et la découverte de son homosexualité. Puis le journal cède la place rapidement au récit de Lucas seul à nouveau, lui aussi homosexuel, mais son cheminement et son ressenti dans la quête de son identité furent bien différents de ceux de son petit frère. Le final fait toute la lumière sur la maladie de Maus et la reconstruction d’une famille brisée par la perte d’un enfant.

 

Quel beau roman sur la fraternité et la quête de soi à l’adolescence ! Brillamment construit, riche de thèmes intimes, la question de l’amour fraternel me semble la plus importante, même si celle de l’homosexualité sera sans doute celle la plus retenue des (jeunes) lecteurs ( ?) Car Lucas s’interroge : est-il toujours un frère maintenant que son frère n’est plus ? « On appelle veuf l’homme qui perd sa femme, veuve, la femme qui perd son mari, et les enfants sans parents sont des orphelins. Comment s’appelle donc le frère qui n’a plus de frère (ou de sœur)? Il n’y a pas de nom pour ça» (p. 37). La relation à ses parents, à ses amis, à la maladie, au deuil, est également très bien exprimée.

Un  excellent roman d’une qualité rare, qui mérite d’être porté par le bouche-à-oreille, à défaut d’avoir été médiatisé.

 

(dès 14 ans et sans limite d'âge !)

 

La joie de lire, juillet 2001, 219 pages, prix : 10,20 €

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Crédit photo couverture : © Philippe Boisson et éd. La joie de lire

 

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