Préférer l’hiver – Aurélie Jeannin
Une mère et sa fille décident de se retirer dans une cabane dans la forêt, pour surmonter leur douleur respective et commune. Chacune a perdu son fils, l’une a donc aussi perdu son frère et l’autre son petit-fils. On découvrira doucement comment mais là n’est pas l’important.
Préférer l’hiver est un roman introspectif et contemplatif. La langue est belle, on y trouve des réflexions sur la nature, la rigueur de l’hiver, la solitude, la lecture, la souffrance, mais il ne se passe strictement rien d’autre que cet enchainement de pensées émanant de la fille.
Parfois ce n’est juste pas le bon livre au bon moment, mais celui-ci n’était pas pour moi. Je me suis forcée à le finir, et bien que je reconnaisse la qualité de l’écriture, je me suis tellement ennuyée que ce fut un supplice, peine que j’aurais dû m’épargner, l’autrice le dit elle-même vers la fin de l’ouvrage.
Extraits :
p. 40 « Maman distingue les écrivains et les romanciers. Elle dit que les romanciers savent raconter des histoires. Que ce qui importe aux écrivains, ce sont les mots, leur enchainement et leur rythme. Ceux qui excellent dans les deux, elle les appelle les auteurs. Et j’adore la voir savourer leur œuvre auprès du feu. »
p. 49 : « Nous parlons peu de nos lectures, solitaires ou partagées. Nous trouvons que commenter les romans les assèche. En revanche, nous adorons relever certaines phrases qui nous ont marquées. »
p. 63 : « Notre vie aujourd’hui ressemble à celle d’un pays en guerre. Nous vivons avec peu de choses, coupées du monde. Nous ne communiquons plus avec l’extérieur, et l’humain représente le plus souvent une menace. »
HarperCollins, coll. traversée, janvier 2020, 240 pages, prix : 17 €, ISBN : 979-10-339-0447-2
Crédit photo couverture : © HarperCollins