Les jardins d'Hélène

Le vilain petit canard et moi, un film d'animation de Michael Hegner et Karsten Kiilerich (2007)

20 Février 2007, 21:11pm

Publié par Laure

Avec les voix de Bruno Solo (le rat Ratso), M. Pokora (Mosch) et Leslie

Adaptation très libre du conte d'Andersen

Le synopsis :

"Nous connaissons tous l'histoire du caneton qui se transforma en cygne mais ce que la majorité des gens ignore, c'est que ce vilain petit canard fut adopté bien malgré lui par Ratso, un rat des villes réfugié à la campagne... Se faisant passer aux yeux des canards pour le père d'un oeuf égaré, Ratso a l'autorisation de rester dans l'enceinte sécurisée de la basse cour où il s'est réfugié. Mais à un certain prix ! Non seulement, il doit élever le jeune volatile tout juste éclos de cet oeuf, mais il doit aussi remplir les fonctions d'homme à tout faire ! Et puis, il y a le jeune caneton, appelé à juste titre Mosh, que Ratso trouve vraiment énervant, gênant et... laid. Rester dans la cour des canards ne satisfait pas les ambitions de Ratso. Il décide donc de se rendre à la plus grande fête foraine du pays pour y monter son spectacle. Mais il doit emmener Mosh avec lui..."

Mon avis :

Je suis très partagée sur ce film, à vrai dire très déçue. Si l'animation elle-même est très bien faite, l'histoire ne me plaît pas. Quand j'emmène mes filles voir ce genre de film, j'espère un moment de poésie, de rêve, d'émotions, ou de rires. Là, le personnage principal de Ratso a un comportement ignoble, égoïste, roublard, moqueur, utilisant et ridiculisant le "vilain petit canard" et avant lui le petit ver pour son avantage personnel. Moqueries, humiliations, on se demande quand enfin la situation va changer, mais elle ne change pas vraiment. A la fin la morale est sauve quand même, le vilain petit canard prénommé Mosch est devenu un beau cygne, et ne renie pas son père adoptif, l'horrible Ratso, mais jusqu'au bout, celui-ci restera un profiteur égoïste. Je ne m'attendais pas à cela, mais à une jolie histoire. Quant à l'humour tant annoncé, bof, peu de rires dans la salle !

L'avis des filles : Mosquito a eu peur parfois, et a aimé. Anne-Claire, 10 ans : "mouais bof".

Ma note : 2,5/5

Voir les commentaires

Seule au monde - Guillaume Le Touze

19 Février 2007, 20:37pm

Publié par Laure

J’ai emprunté ce livre à la bibliothèque un peu par hasard, parce que j’avais envie d’un livre court, parce que c’est Guillaume Le Touze (que j’avais apprécié dans Attraction), et parce que son titre, seule au monde, me convenait bien en ce moment !

Ce livre est un roman destiné aux adolescents, qui faisait d’ailleurs partie de la sélection du Prix des Lecteurs 13-16 ans de la ville du Mans en l’an 2000.

C’est une histoire somme toute banale : Nina a 16 ans et vit avec sa mère, divorcée. Elle se sent bien seule. Mais sa mère vit à nouveau avec un homme, Mathieu. Mathieu a 15 ans de plus que Nina et 15 ans de moins que sa mère. Il n’en faut guère plus pour que Nina tombe amoureuse de lui ! [Situation plausible, après tout]. Mais Mathieu la remet fermement à sa place : il aime sa mère, et ne peut tolérer ses tentatives aguicheuses. Nina se venge, en plaçant de longs cheveux blonds sur le col de sa veste, et un fort parfum féminin. Mais peu après Nina va rendre visite à son père pour les vacances, et là, elle fait connaissance de Laurent, un garçon de son âge… (Et tout est bien qui finit bien). J’avoue qu’en ce moment, je reste un peu extérieure à mes lectures, ou tout simplement, avec mes presque 35 ans, je ne suis pas le cœur de cible de ce bouquin ! Peut-être que les premiers émois amoureux de Nina sauront toucher le cœur des adolescentes, mais pour ma part j’ai trouvé ce livre… banal. Mais je garde le nom de Le Touze pour les romans adultes, je crois qu’il y a du bon !

Frontières/ Gallimard, 1998, 160 pages.

Ma note : 3/5

 

Voir les commentaires

1er anniversaire

17 Février 2007, 07:00am

Publié par Laure

1 an déjà... 315 articles, 1025 commentaires.

Merci à tous et à toutes de votre fidélité et de vos petits mots.

Non je ne vous annonce pas que je ferme la boutique, mais je vis en ce moment des moments noirs et douloureux, c'est ainsi. Je ne suis pas très présente sur les blogs, et je n'ai pas le coeur à participer. Bon, sortons du gris orage : le seul avantage du divorce - et c'est bien le seul croyez-moi - c'est que j'ai déjà perdu 3 kilos sans rien faire (d'autre que pleurer). Qu'est-ce qui est le plus difficile ? la fin de 16 ans de vie commune, le voir partir pour une autre, la guerre financière, l'avenir incertain ? le tout sans doute.

Ce soir je serai en vacances pour une semaine. J'ai prévu des montagnes de livres que je ne lirai pas, je n'ai rien d'autre à offrir à mes enfants que quelques câlins, cette semaine Mosquito aura 6 ans, voilà, c'est tout.

Allez, the show must go on, comme ils disent...

(PS : j'ai toujours essayé dans la mesure du possible de respecter le droit à l'image, la propriété intellectuelle, et tous ces machins, mais comme je n'ai strictement rien compris aux conditions d'utilisation de cette photo de bougie que je trouvais belle, elle est tirée de là : http://www.azurs.net/photoblog/)

Voir les commentaires

En cas de bonheur - David Foenkinos

13 Février 2007, 09:46am

Publié par Laure

Ah, ce Foenkinos, il m’avait déjà amusée avec le potentiel érotique de [sa] femme, il persévère avec en cas de bonheur. « Personne ne savait que faire en cas de bonheur. On avait des assurances pour la mort, pour la voiture, et pour la mort en voiture. Mais qui nous protégera du bonheur ? »

C’est l’histoire d’un couple, classique, banale, mais traitée avec humour et légèreté, et ça, change tout ! Jean-Jacques est marié à Claire depuis 8 ans, ils ont une petite fille, Louise. Mais où est passée la passion du début ? Où le désir s’est-il enfui ? Et si pour quitter sa routine Jean-Jacques écoutait les conseils de son meilleur ami divorcé, à savoir prendre une maîtresse ? L’usure du couple, l’adultère, la jalousie, les souffrances durables et les bonheurs éphémères, une galerie de personnages secondaires qui valent le détour (ah les beaux-parents !), bref, c’est à la fois si juste et si… loufoque ! Car l’auteur sait épicer son récit de situations complètement déjantées, si bien que l’on sourit de ce qui pourrait être une triste banalité.

Drôle et décalé, comme dit Tamara  

 L’avis d’Anne, qui a aimé aussi.

 

A noter : sortie en poche (J'ai lu, 4,80 €) prévue le 09 mars 2007.

 

Flammarion, août 2005, 232 pages, prix : 16 €

Ma note : 4/5

Voir les commentaires

Sa passion - Véronique Olmi

11 Février 2007, 21:50pm

Publié par Laure

« Comment font les autres, tous ceux qui ne meurent pas d’amour ? » Cette courte phrase est à elle seule la quatrième de couverture du livre, mais allez savoir, déjà elle me parle et me plaît.

Hélène est écrivain, elle est invitée à une Foire du Livre en Sologne un jour de novembre (tiens, novembre, comme dans Bord de mer). Le soir seule dans sa chambre d’hôtel glaciale et triste, avec ses scènes de chasse accrochées au mur de guingois, elle rappelle Patrick, son amant qu’elle a n’a pas vu depuis dix jours. Juste avant, il lui a envoyé un SMS : « tu me manque ». Sans S. Elle, elle en a plein des manques, avec S. Patrick est marié, il ne quittera pas sa femme pour elle. Alors par dépit peut-être, elle lui annonce qu’Isaac, lui, quitterait sa femme pour elle. Patrick part d’un long éclat de rire. Elle éteint son portable et commence alors la longue traversée de la nuit. Les mots qui disent la passion, l’adultère convenu, la solitude… Alternent aussi des passages de l’enfance, la fratrie trop nombreuse et la maison trop petite. Alors contre un chèque mensuel et une lettre terminée par le BBAB des gens pressés (Bons Baisers à Bientôt), ses parents la « prêtent » à une riche tante en mal d’enfants. Les allers-retours Perpignan-Orly. Et Patrick. Et cette chambre sinistre.

On sent que la nuit sera tragique. Je ne veux pas en dire plus. Il y aura une fuite, une errance, puis une fin, comme dans Bord de mer. Au début j’ai eu envie de noter des phrases par-ci par-là, et puis très vite ces phrases sont devenues trop nombreuses, alors je n’ai rien noté, parce que je me serais trouvée à recopier le livre. Les romans de Véronique Olmi sont de ceux que l’on garde précieusement, et qu’un jour inévitablement, on relit.

Grasset, janv. 2007, 168 pages, ISBN 978-2-246-66871-8, prix : 13,50 €

Ma note : 5/5

Voir les commentaires

Nous grandissons - Béatrice Rateboeuf

11 Février 2007, 12:17pm

Publié par Laure

Parfois comme cela sans raison, il me prend l’envie de sortir des rayons [de la bibliothèque dans laquelle je travaille] un livre oublié, un livre dont personne ne veut, qui n’a jamais été emprunté et que bien souvent nous avons choisi dans le bibliobus, l’une de mes bénévoles ou moi-même, avec le souci de varier nos collections. Pourquoi aujourd’hui ce livre plutôt qu’un autre, je ne sais pas. Il n’a pas de couverture illustrée qui pourrait être attirante, elle est sobre et pareille à toutes les couv bleues de chez Stock. Le format est petit et le livre assez fin, ce qui explique peut-être qu’il se perd entre deux plus gros sur une étagère. Alors le titre peut-être ? Nous grandissons, ce nous qui a valeur d’universel ? L’auteur ? Béatrice Rateboeuf, parfaite inconnue, alsacienne né en 1954, qui signait là son premier livre. Parfois ces pêches hasardeuses dans les rayons révèlent des petites pépites, parfois elles ne dévoilent qu’un livre disons, banal. C’est le jeu du hasard.

Nous grandissons est une suite de petits textes très courts, qui disent l’enfance d’une petite fille entourée de ses frères et sœurs, en Alsace, dans les années 50-60, une fillette née d’un père Allemand et d’une mère alsacienne. Un petit recueil de souvenirs réels ou imagés, de ces petits riens qui font l’enfance, les petites ruses pour échapper à la messe, les départs en vacances, les premières règles et tout ça. Ce petit livre se lit très vite, 100 pages tout juste ou presque, dans une police de caractère de taille 14 au moins. Mais voilà, qu’apporte-t-il vraiment ? Une douceur nostalgique ? un témoignage banal ? Il manque le petit quelque chose qui en aurait fait un roman attachant, une unité qui aurait mêlé avec davantage d’émotions ces petits chapitres épars… La brièveté ici dessert ce livre, il me semble. Il se lit vite, et s’oublie, trop vite aussi.

Stock, janvier 2001, 107 pages, prix : 11,45 €

Ma note : 3/5

 

Voir les commentaires

Quatre étoiles, un film de Christian Vincent (mai 2006)

10 Février 2007, 22:33pm

Publié par Laure

 

Avec Isabelle Carré, José Garcia, François Cluzet
 
Synopsis d’allociné :
 « Quatre étoiles est une histoire d'argent, donc de sentiments.
C'est l'histoire d'une fille qui hérite de 50 000 euros dont elle ne sait pas trop quoi faire. C'est encombrant, l'argent. ça vous attache, comme les sentiments.
Elle décide alors de les dépenser en filant sur la Côte d'Azur. C'est au Carlton qu'elle tombe sur Stéphane. Lui, c'est l'argent des autres qui l'intéresse. Stéphane va en vouloir à l'argent de Franssou. La demoiselle ne va pas se laisser faire. Ils vont faire cause commune, tenter d'escroquer un troisième larron, ex-pilote de course.
Une histoire qui mélange vice et vertu, argent et sentiments."
 
Hélas… j’aime beaucoup Isabelle Carré, et bien qu’elle soit belle et pétillante et qu’elle mérite son quatre étoiles, je me suis quand même un peu ennuyée dans ce film ! Je crois même m’y être un peu endormie, ça c’est le propre des locations du samedi soir, quand je termine ma semaine de travail complètement HS !
François Cluzet passe pour un imbécile de première dans son rôle d’ex pilote de F1, José Garcia pour le petit escroc parasite, et Isabelle Carré se moque bien de ce petit monde qu’elle manipule à son envie. C’est une petite comédie légère qui manque un peu de pêche, c’est mignon, sans plus, vraiment pas de quoi crier au chef d’œuvre !

Voir les commentaires

Mon p'tit vieux - Jo Hoestlandt

10 Février 2007, 16:08pm

Publié par Laure

Illustrations de Sandrine Martin

Tim(othée) fête ses 10 ans avec quelques copains dans sa cité HLM de banlieue. Parfois, il y a des télés qui passent par les fenêtres, quand les voisins du dessus se chamaillent. Et puis il y a le Vieux, en face, un vieux sale et bougon, qui insulte les enfants. Timothée le croise souvent à la supérette, il mange en cachette du chocolat dans les rayons, et il achète toujours la même chose : des boites pour son chat. Et puis un jour, ce n’est pas une télé qui passe par la fenêtre, mais le Vieux. Tim se pose alors bien des questions. Avec sa mère, il va dans l’appartement du Vieux, pour s’occuper du chat. Mais il n’y a jamais eu de chat. Les boîtes, elles étaient pour le p’tit vieux. P't'être, p't'être pas. Ça fout un sacré coup au moral, de ne pas voir la solitude et la misère au pied de sa porte. Et il est toujours trop tard quand on le réalise, car Tim commençait à bien l’aimer, ce p’tit vieux qui lui avait souhaité « bon anniversaire » par la fenêtre. Un peu de temps encore, et ils se seraient apprivoisés tous les deux. Mais c’est fini. Voilà.

Un petit texte tout simple mais qui marque longtemps…

La fin : (p.45) « Depuis çui-là, les autres vieux du coin, je les surveille du coin de l’œil. Y zont-y des chats, y z’en ont-y pas ? Faudrait savoir… Y sont roublards, j’vous dis pas.

Et puis je regarde en l’air, des fois que. Parce que les vieux, ça devrait pas tomber du ciel. Jamais. Voilà. C’est tout. »

Conseillé dès 9 ans (mais possible dès 7 ans : lecture facile)

Le baron perché, mars 2006, 45 pages, prix : 7,90 €

Ma note : 3/5

 

 

Voir les commentaires

Marilyn dernières séances - Michel Schneider

10 Février 2007, 11:52am

Publié par Laure

Prix Interallié 2006

 C’est l’avis de Kalistina qui m’a décidée : moi aussi j’abandonne ce livre. Je n’ai jamais versé dans la staritude, mais celui-ci avait pour lui une réputation de qualité indéniable, une écriture littéraire et simple à la fois, un prix censé juger de son talent, etc. J’ai lu d’une traite les 100 premières pages que j’ai trouvées passionnantes sur cette relation de Marilyn et son dernier psychanalyste Ralph Greenson, mais je me suis essoufflée très vite, l’abandonnant à d’autres lecteurs à la page 179 (sur 531). Les flash-back ne me semblent pas apporter grand-chose, sinon une masse de détails qui à la longue me font tourner en rond, et me perdre dans ma lecture, il est vrai que je « traîne » ce livre depuis plusieurs semaines, et que je ne cesse de l’entrecouper d’autres lectures. Alors c’est décidé : stop !

Grasset, sept. 2006, 531 pages, ISBN 2-246-70371-9, prix 20,90 €

Ma note : 3/5

Voir les commentaires

Magasin général - Loisel & Tripp

9 Février 2007, 14:55pm

Publié par Laure

2 tomes parus sur la trilogie prévue. Chronique sociale d'une petite communauté québécoise dans les années 1920.

 

 

 

Magasin général tome 1 : Marie 

 

 

Ce magasin général québécois conjugué par les plumes de Loisel et Tripp attire l'oeil inévitablement, de par sa couverture somptueuse, déjà. Puis l'on entre vite dans l'histoire de Marie Ducharme, jeune veuve qui reprend le magasin de son époux Félix. L'entraide, la solidarité, les traditions des coupeurs de bois, le parler québécois coloré font de cet album un bel ensemble, de fraternité et d'histoire (la campagne québécoise dans les années 20). Si j'ai été enchantée par le dessin et les couleurs que je trouve vraiment magnifiques, j'ai été hélas un peu déçue par le scénario, que je trouve un peu creux. Mais cela ne va pas m'empêcher de lire le tome 2 !

 

 

 

Magasin général tome 2 : Serge

 

 

 

Retour dans la Paroisse de Notre-Dame-des-Lacs, où le nouveau curé est toujours aussi gentil et ouvert, ce qui ne plaît pas à tout le monde. Mais voilà que Marie, qui tient seule le magasin général depuis la mort de son mari, héberge un inconnu, un certain Serge Brouillet : ça jase vite au village !

Et ce Serge a des talents cachés de cuisinier parisien qui vont régaler toutes les ouailles égarées ou non du coin. Et soudain le coeur de Marie est bien plus léger... Mais c'est discret et délicat comme dans le premier volume, on s'est attaché aux personnages, et l'album vaut toujours autant pour ses illustrations magnifiques, très joliment mises en couleur par François Lapierre. Et toujours, les savoureux dialogues en québécois de Jimmy Beaulieu. Vivement le tome 3 !

 

Casterman, 2006, 72 pages, prix : 13,95 € chaque

Ma note : 4/5

Voir les commentaires

<< < 1 2 3 > >>