Les jardins d'Hélène

Nous grandissons - Béatrice Rateboeuf

11 Février 2007, 12:17pm

Publié par Laure

Parfois comme cela sans raison, il me prend l’envie de sortir des rayons [de la bibliothèque dans laquelle je travaille] un livre oublié, un livre dont personne ne veut, qui n’a jamais été emprunté et que bien souvent nous avons choisi dans le bibliobus, l’une de mes bénévoles ou moi-même, avec le souci de varier nos collections. Pourquoi aujourd’hui ce livre plutôt qu’un autre, je ne sais pas. Il n’a pas de couverture illustrée qui pourrait être attirante, elle est sobre et pareille à toutes les couv bleues de chez Stock. Le format est petit et le livre assez fin, ce qui explique peut-être qu’il se perd entre deux plus gros sur une étagère. Alors le titre peut-être ? Nous grandissons, ce nous qui a valeur d’universel ? L’auteur ? Béatrice Rateboeuf, parfaite inconnue, alsacienne né en 1954, qui signait là son premier livre. Parfois ces pêches hasardeuses dans les rayons révèlent des petites pépites, parfois elles ne dévoilent qu’un livre disons, banal. C’est le jeu du hasard.

Nous grandissons est une suite de petits textes très courts, qui disent l’enfance d’une petite fille entourée de ses frères et sœurs, en Alsace, dans les années 50-60, une fillette née d’un père Allemand et d’une mère alsacienne. Un petit recueil de souvenirs réels ou imagés, de ces petits riens qui font l’enfance, les petites ruses pour échapper à la messe, les départs en vacances, les premières règles et tout ça. Ce petit livre se lit très vite, 100 pages tout juste ou presque, dans une police de caractère de taille 14 au moins. Mais voilà, qu’apporte-t-il vraiment ? Une douceur nostalgique ? un témoignage banal ? Il manque le petit quelque chose qui en aurait fait un roman attachant, une unité qui aurait mêlé avec davantage d’émotions ces petits chapitres épars… La brièveté ici dessert ce livre, il me semble. Il se lit vite, et s’oublie, trop vite aussi.

Stock, janvier 2001, 107 pages, prix : 11,45 €

Ma note : 3/5

 

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C
Je n'avais pas adhéré à sa lecture : abandon a suivi. Son sujet m'intriguait, mais plouf.
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