Les jardins d'Hélène

romans etrangers

Tipperary - Frank Delaney

30 Août 2009, 19:54pm

Publié par Laure

Traduit de l’anglais (Irlande) par Pascal Loubet

 

Charles O’Brien, jeune guérisseur itinérant dans le comté de Tipperary en Irlande rencontre la jeune April Burke, de vingt ans sa cadette, au chevet d’Oscar Wilde qu’il ne parviendra pas à sauver. Mais il tombe alors amoureux de la jeune femme, qui elle, ne partage pas du tout son enthousiasme ! Il apprend aussi qu’elle pourrait être l’héritière du château de Tipperary, riche propriété tombée à l’abandon qui attise bien des convoitises. A travers le périple amoureux fort contrarié de Charles, c’est l’histoire de l’Irlande dans les années 1900-1920 qui nous est narrée, ses mouvements d’Indépendance notamment.

Ce qui surprend au départ, mais on s’y habitue vite, c’est l’alternance des narrateurs, mêlés sans distinction de chapitres. Un narrateur contemporain (Michael Nugent) intervient en commentant régulièrement, car il se fait le porte-parole d’écrits retrouvés dans une malle : récit de Charles, extraits de journaux de sa mère, etc.

Véritable fresque historique, j’avoue avoir quand même trouvé le temps un peu long dans cette lecture. Les rencontres avec des personnages célèbres (Wilde, Yeats, Georges Bernard Shaw) sont hélas trop brèves, les passages historiques et politiques sont intéressants mais on finit par s’y perdre un peu, l’histoire d’amour à rebondissements peine à prendre sa place, et malgré les péripéties nouvelles de la fin (elles arrivent un peu tard), il manque un ressort dynamique à ce roman. Une impression mitigée donc.

 

Michel Lafon, juin 2009, 430 pages, prix : 22 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © Courtesy of the library of Congress et éd. Michel Lafon

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La mère des chagrins - Richard McCann

16 Juillet 2009, 06:52am

Publié par Laure

Traduit de l'américain par Anne Damour


Neuf nouvelles parues séparément au fil des ans et qui se trouvent ici réunies pour former un roman, le roman d'une famille dont un fils se porte le dernier héritier du souvenir.

On remonte ainsi dans les années 50 à Washington DC, une maison de banlieue, une mère belle et fantasque, qui fait rêver son plus jeune fils qui lui voue une adoration sans faille, à cette Maria Dolorosa, « la mère des chagrins ». On revisite avec le narrateur devenu adulte la mort du père, la mort du frère ainé d'une overdose à 35 ans, le placement de la mère qui a sombré dans la démence, les errances du jeune homme qui cherche à installer son identité homosexuelle sans peiner ni suivre le drame de son frère, la maladie qui s'insinue dans les liens intimes de l'amitié ou de l'amour...

Un très très beau récit, qui bien qu'il s'ancre dans les années 50, paraît tout à fait actuel. Une histoire familiale qui se reconstruit d'une manière littéraire inédite, à découvrir sans hésiter.

 

Un premier roman paru sous une très belle couverture également aux éditions des Deux Terres en 2006

 


Points n°1909, avril 2008, 245 pages, prix : 6,50€

Etoiles :

Crédit photo couverture :  © Nicolas Descottes, collection su musée Christian Dior, Granville, et éd. Points/Seuil.

Crédit tout court : merci Cuné !

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Les boîtes de ma femme - Eun Hee-Kyung

14 Juillet 2009, 13:56pm

Publié par Laure

Traduit du coréen par Lee Hye-Young et Pierrick Micottis


Recueil de 5 nouvelles coréennes, dans le Séoul américanisé des années 90, nouvelles à mon avis assez inégales, mais toutes dérangeantes, surprenantes, un brin déroutantes.

La première, les boîtes de ma femme, donne le titre au recueil. Alors qu'il a dû faire placer sa femme en hôpital psychiatrique, un homme regarde les petites bricoles entassées par sa femme dans des boîtes et peine à la comprendre. Devenue stérile après un avortement, cela semble l'avoir rendue folle.

Ma femme évanescente est un peu dans le même ton : un homme lit le journal intime de sa femme, qu'elle laisse trainer dans la maison. Il découvre une tout autre vie que celle qu'il croyait voir.

Je n'ai pas aimé du tout la troisième nouvelle, les deux amants, je m'y suis tant ennuyée que je ne suis pas même capable de la résumer.

On n'avait pas pensé à l'imprévu... Un homme sombre dans l'alcoolisme car sa femme ne semble guère l'aimer. Elle ne songe qu'à mettre de l'argent de côté. C'est quand elle songe au divorce qu'il meurt dans un accident de voiture. Alors que plus tard elle est semble amoureuse d'un autre homme, elle en épouse un autre.. là encore, déroutant !

Ma préférence va à la dernière nouvelle, Yeonmi et Youmi, l'histoire de deux sœurs. Yeonmi étudie à Newcastle, elle est plutôt solitaire. Elle vit chichement avec l'argent de sa mère, mais voyage beaucoup avec l'argent de lui envoie sa sœur, un modèle de réussite pour elle. Un jour un colis arrive, et elle découvre le journal de cette soeur finalement bien mal connue, puisqu'elle a aimé follement aimé un homme, mais préférant se soumettre au mariage arrangé par ses parents, pour mieux vivre sa solitude dans le mariage !


C'est un sentiment de malaise qui m'a accompagnée tout au long de cette lecture, un choc des cultures sans doute, des personnages étranges (on pense à Ogawa mais c'est différent encore), la folie quasi omniprésente ou planant comme une ombre, l'alcoolisme, la solitude, l'idée de solitude dans le mariage répétée sur quasi toutes les nouvelles, c'est sombre et un peu glaçant !

Je suis sans doute passée à côté, mais je n'ai pas su apprécier cette première intrusion dans la littérature coréenne (en dehors du manwha).




Zulma, avril 2009, 221 pages, prix : 18 euros

Etoiles : 

Crédit photo couverture : © David Pearson et éd. Zulma

 

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La Reine des lectrices - Alan Bennett

9 Juin 2009, 14:45pm

Publié par Laure

Roman traduit de l’anglais par Pierre Ménard

 

Quand la Reine d’Angleterre découvre (par hasard !) le goût et le plaisir de la lecture, le protocole en prend un sacré coup ! Ses tâches habituelles l’ennuient, car elles la détournent de l’essentiel : cette nouvelle soif de littérature découverte sur le tard. Sa ponctualité légendaire va dès lors se transformer en retards non moins légendaires pour cause de récits trop prenants …

C’est une farce bien sûr, mais c’est assez amusant ! Peut-on passer son temps à lire quand on est Altesse Royale ? Petit roman distrayant que je trouve néanmoins vite éventé : la substance de l’intrigue est dite en quelques lignes dans les premières pages, et les 170 qui suivent ne me semblent être qu’un délayage citant au passage quelques titres de référence et quelques idées éculées sur « le pouvoir » de la lecture. Le joyeux soufflé retombe un peu vite.

Sympathique donc, mais sans plus…

 

Denoël & d’Ailleurs, janvier 2009, 173 pages, prix : 12 €

Ma note :

Crédit photo couverture : © Rota / Camera Press / Gamma et éd. Denoël

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La locataire - Hilary Mantel

6 Mai 2009, 16:38pm

Publié par Laure

Traduit de l’anglais par Catherine Richard

 

Sylvia et Colin Sydney forment un couple un peu dépassé par les événements (leurs enfants grandissant !) et un peu affaibli par un adultère passé : Colin garde le souvenir mélancolique d’ une liaison avec une assistante sociale rencontrée par hasard dans le quartier : Isabel Fields. Même si elle n’en a jamais rien dit, Sylvia a toujours su au plus profond d’elle-même. Isabel intervenait dans une famille quand tout a basculé : séquestrée par la propriétaire, elle en est restée fragile, et Muriel, la fille de la maison, jeune mère infanticide, ne lui a jamais pardonné son intervention, qui a entraîné son internement en psychiatrie. Dix ans plus tard, Muriel Axon revient pour se venger. Sous les traits d’une femme de ménage dans la famille de Sylvia et Colin ou sous ceux d’une aide-soignante dans un hospice, elle est passée maître dans l’art du déguisement et de la manipulation pour récupérer son bien : sa maison habitée par les Sydney, et pour se venger de ceux par qui elle estime avoir été lésée.

Dit comme ça, on se sent vite embarqué dans un imbroglio impossible, alors que l’ensemble se veut un puzzle parfaitement maîtrisé où chaque pièce s’imbrique par le biais de rebondissements surprenants, sur fond d’humour très noir. Chaque détail a son importance qui rejaillira d’ici la fin. Une fin étonnante d’ailleurs, qui laisse un peu dans le doute quant à la noirceur du dénouement qu’elle suggère sans toutefois l’énoncer.

Un roman prenant, qui tient surtout par la force de ses personnages bien campés, ses rebondissements retors d’une violence psychologique sourde, plus latente que réellement décrite, mais tout aussi efficace.

 

Les lectures de Clarabel, Calepin, Cathulu,

 

Editions Joëlle Losfeld, février 2009, 294 pages, prix : 25 €

Ma note :

Crédit photo couverture : © Ouka Leele / Agence Vu (détail) et éd. J. Losfeld

Crédit tout court : merci à Clarabel pour le prêt !

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Mon voisin - Milena Agus

6 Avril 2009, 10:59am

Publié par Laure

 

Traduit de l'italien par Françoise Brun


Courte nouvelle de 51 pages, mon voisin nous plonge dans la moiteur lourde de Cagliari, village sarde, et la déprime languissante d'une mère : elle vit seule avec son petit garçon de deux ans qui ne marche toujours pas, pas plus qu'il ne parle d'ailleurs. Elle rêve au suicide parfait qui ferait croire à l'accident, ne la condamnant pas ainsi aux yeux du voisinage. Mais son voisin apparaît, ainsi que son fils turbulent, de l'autre côté du mur mitoyen surmonté de tessons de bouteilles. Peu à peu, les tessons disparaissent et la vie réapparaît...

D'emblée, je n'ai pas aimé ce personnage féminin, son attitude, et du coup n'ai pas su apprécier ce court texte, pesant, lourd, même s'il s'éclaircit sur la fin. Je n'y ai pas été sensible, c'est tout !

A moins que ce ne soit la forme trop courte ? Donc non, tant pis.


Merci quand même à Cathulu pour le prêt surprise !


Liana Levi, coll. Piccolo, janvier 2009, 51 pages, prix : 3 €

Ma note :

Crédit photo couverture : © Denis Hoch et éd. Liana Levi

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L'amour comme par hasard - Eva Rice

10 Mars 2009, 16:40pm

Publié par Laure

Traduit de l’anglais par Martine Leroy-Battistelli

Titre original : the lost art of keeping secrets

 

Si vous cherchez un roman distrayant, pétillant, léger mais pas bêta, pour un long voyage en train ou une semaine de vacances, ne cherchez plus, l’amour comme par hasard s’y prête parfaitement !

Angleterre, 1954. C’est l’histoire d’une amitié entre deux jeunes filles de 18 ans, une rencontre née du hasard entre la pétulante Charlotte et la bien plus sage et réservée Pénélope. Vivant dans un grand manoir délabré, Pénélope cherche un peu de gaieté entre sa mère veuve de guerre bien trop jeune, et son frère Inigo, fan d’Elvis. Jeux de l’amour et du hasard, soirées arrosées, émancipation de la jeunesse, cœurs à prendre et machinations diverses, rassurez-vous, le sentiment l’emporte malgré les chemins de traverse tortueux. Quelques secrets de famille, une ambiance très musicale, la timidité de l’Angleterre face à tout ce qui vient d’Amérique, et l’assurance de la belle Charlotte achèveront de vous convaincre de découvrir ce très sympathique roman, aux personnages secondaires tout aussi intéressants que ses deux héroïnes fantasques et rêveuses.

 

Un extrait pour sourire : p. 291 « les garçons ne valent pas tous les soucis qu’ils nous causent, pensai-je. Il était bien plus sage de se contenter de lire des romans, dans lesquels on voit le héros arriver à des kilomètres. »

 

Lu dans le cadre d’une offre du Livre de Poche.

 

Le Livre de poche n°31252, février 2009, 530 pages, prix : 6,95 €

Ma note :


Crédit photo couverture : © Condé Nast Archive / Corbis et éd. LGF

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Histoire de l'oubli - Stefan Merrill Block

3 Février 2009, 15:47pm

Publié par Laure

Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Valérie Malfoy.

 

On connaissait une histoire de l’amour, il faudra désormais compter avec cette histoire de l’oubli. Il n’y a pas à dire, les auteurs américains sont vraiment doués quand il s’agit de construire et de raconter une histoire, et quand on sait que ce jeune auteur-là n’a que 26 ans, on peut bien admettre que son premier roman tient du prodige.

Une construction alternative comme il faut, du tragique et de l’humour, une fable étrange qui se mêle à l’ensemble et sert de passerelle, du romanesque fantasque, du drôle et du sérieux, c’est un roman ambitieux qui tient toutes ses promesses.

Ecrire sur une variante de la maladie d’Alzheimer qui touche précocement les membres d’une famille, en remonter le fil historique et en élaborer une histoire parfois aussi sérieuse que fantaisiste, voilà qui a de quoi vous souffler quand vous avez un tel résultat entre les mains.

Abel est un vieil ermite bossu qui a vu mourir son frère de cette maladie, et qui n’a jamais revu sa fille depuis plus de vingt ans. Seth est un adolescent de 15 ans qui n’accepte pas la maladie de sa mère et souffre terriblement de ne rien savoir de son passé. Elève solitaire et surdoué, il va se plonger dans toutes sortes de lectures sur la dégénérescence neurocognitive, et tenter de reconstruire le passé de sa mère. Bien évidemment les personnages vont se rejoindre, se mêler à d’autres longues histoires au travers desquelles S. Merrill Block démontre tout son talent de conteur ! Prodigieux, vraiment.

 

Albin Michel, janvier 2009, 361 pages, prix : 20 euros

Ma note :



Crédit photo couverture : © Jo McRyan / Getty Images, et éd. Albin Michel

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La vie en sourdine - David Lodge

13 Janvier 2009, 17:22pm

Publié par Laure

Desmond est un éminent professeur de linguistique à la retraite. Veuf (sa première épouse est décédée d’un cancer), il s’est remarié avec (Wini)fred, qui dirige un petit magasin de déco. Leurs enfants respectifs sont adultes et indépendants, tout va bien, sauf que Desmond s’ennuie sérieusement chez lui, et que l’âge aidant, il devient de plus en plus sourd. Autobiographique sur deux points : la surdité et le père âgé qui perd peu à peu son autonomie, David Lodge nous offre un nouveau roman dans le milieu universitaire qui lui est cher, drôle, ironique, plus personnel aussi, mais tendre et enlevé.

Les prothèses auditives tombant toujours en panne de piles quand il ne faut pas, il arrive que Desmond soit coupé des conversations et se mette dans des situations mal à propos. Ainsi il se retrouve à aider sans le vouloir une doctorante un brin mythomane et perverse sur sa thèse portant sur les lettres de suicidés.

Joyeuse concupiscence, troubles de l’âge, préoccupations décalées du couple, gravité de la vieillesse du père qu’il faut accompagner, c’est un roman tantôt touchant tantôt drôle qui se lit tout seul. Peut-être pas le meilleur de Lodge, mais bien agréable quand même.

Une mention particulière pour la description du week-end à Center Parcs (Gladeworld, en Angleterre, mais concept identique) avec un couple d’amis : si vous connaissez ce genre d’endroit, le récit est à mourir de rire, car c’est tout à fait ça ! A souligner de même les moments graves comme la visite d’Auschwitz et l’hospitalisation du père.

Ecrit sous forme de journal intime à la première et à la troisième personne, émaillé de théories linguistiques auxquelles il faut parfois s’accrocher, je n’ai pas vraiment perçu l’aspect « journal », même si les dates ponctuent le récit, la forme s’effaçant, j’ai vraiment plongé dans le roman, une fiction mêlant les thèmes chers à Lodge avec beaucoup de dérision. Plaisant, vraiment.

Ma note :


Crédit photo couverture : éd. Rivages et Amazon.fr

 

 

Les lectures de Calepin, Clochette , Cuné, Kathel, Keisha, et bien d’autres sans doute …


 

Ed. Payot-Rivages, août 2008, 413 pages, prix : 21,50 €

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L'Eglise des pas perdus - Rosamund Haden

10 Janvier 2009, 11:08am

Publié par Laure

Traduit de l'anglais (Afrique du Sud) par Judith Roze

 

C’est l’histoire d’une longue amitié qui a souvent été très mal perçue, et pour cause : c’était le temps de l’apartheid en Afrique du Sud. Catherine King est la fille du propriétaire de la ferme à Hebron, au nord-est de Johannesburg, et Maria est la fille de la cuisinière noire qui travaille pour eux. Elles n’ont pas la même couleur de peau, mais elles ont grandi ensemble et sont inséparables, même si Catherine est obligée de partir avec sa mère après la découverte par celle-ci que son mari la trompe, elles savent qu’elles se reverront.

Quelques années plus tard, Catherine revient à Hebron. Maria est toujours là, mais la ferme a été reprise par un couple, Tom et Isobel Fyncham. Entre Katie et Tom, l’attirance est forte…

 

Un roman à la construction souvent habile, parfois un peu confuse, qui mêle constamment époques et personnages, retour en arrière et temps présent,  avec pour point central toujours la petite église où se retrouvent les deux amies. S’il se déroule pendant l’apartheid, le sujet reste néanmoins discret et évoqué de façon subtile, jamais ostentatoire. J’ai aimé le caractère affirmé des personnages et bien développé par l’auteur, jusque dans les personnages secondaires, ainsi que l’intrigue étonnante qui révèlera le secret de famille. Jusque dans les histoires d’amour qui s’entremêlent, tout est bien mené, jamais mièvre. Mais ce qui est à retenir de ce livre, c’est d’abord une grande et indéfectible amitié que tout alentour aurait voulu briser. Un roman très agréable.

Lu en janvier 2009 dans le cadre d’une opération promotionnelle du Livre de poche.



Le livre de poche n°31165, novembre 2008, 280 pages, prix : 6,95 €

(Première publication chez Sabine Wespieser)
Ma note :


Crédit photo couverture : © Lucien Aigner / Corbis et éd. LGF

 

 

 

 

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