Peines perdues - Emmanuelle Peslerbe
Depuis que mon collègue me parle sans cesse de ce bouquin parce que l’auteur est sa kiné, il fallait quand même que je le lise ! Surtout que la collection La Brune au Rouergue recèle en général des petits romans pile comme je les aime.
Et ça commence plutôt bien : Lorsque Ghislaine rentre du travail, elle retrouve son père assassiné dans son appartement, elle vivait seule avec lui depuis qu’il souffrait de la maladie d’Alzheimer. Comme la porte était fermée à clé, l’enquête se tourne naturellement vers ceux qui possédaient une clé : Liliane, qui est la sœur cadette de Ghislaine, et Simone Le Bihan, l’assistante de vie. Interrogées par le commissaire Jean Brossin, elles ont toutes quelque chose de bizarre dans le comportement ou qu’elles auraient préférer taire. Au fil des pages se creusent les personnalités de ces petites gens, de même qu’affleure un sombre passé sur lequel les deux sœurs ne semblent pas d’accord.
On se prend au jeu d’un bon polar, les personnages ont des fonds vraiment intéressants, et puis crac, la fin vient tout gâcher. Il y a celle qui est écrite, et qui est plutôt originale, et puis il y a celle qu’on interprète, et là… non ! Je n’aime déjà pas beaucoup les fins ouvertes, mais alors si en plus on ne sait pas qui a tué… - Moi je pense que c’est elle parce que… - Mais ça pourrait être elle aussi parce que… , etc. L’avantage, c’est qu’au moins on continue de parler de ce livre après l’avoir lu, preuve en est de nos échanges auprès de la machine à café, l’inconvénient, c’est que des fins comme celle-ci sont pour moi terriblement frustrantes.
Ed. du Rouergue, coll . La Brune, février 2008, 115 pages, prix : 12 €
Ma note : 3/5 (à cause de ma déception sur la fin)
Crédit photo couverture : © Frank Secka et éd. du Rouergue.