The constant gardener, un film de Fernando Meirelles
Avec Ralph Fiennes, Rachel Weisz
Adapté du roman éponyme de John Le Carré (que je n’ai pas lu), Meirelles signe là un très beau film engagé de par le sujet qu’il dénonce, et grandiose de par ses lieux de tournage et le talent de ses acteurs.
Le synopsis proposé par allociné.fr :
« Dans une région reculée du nord du Kenya, Tessa Quayle, une brillante avocate aussi militante que passionnée, est retrouvée sauvagement assassinée. Le médecin africain qui l'accompagnait est porté disparu, et tout porte à croire qu'il s'agit d'un crime passionnel.
Sandy Woodrow, Sir Bernard Pellegrin et les autres membres du Haut commissariat britannique s'imaginent que l'époux de Tessa, leur discret et modeste collègue, Justin Quayle, ne cherchera pas à prendre l'affaire en main. C'est bien mal le connaître... »
J’ai d’abord craint le pire face au mélo du début et à la lenteur du démarrage de l’intrigue -l’enquête proprement dite - puis je me suis laissée prendre par l’ensemble. Justin va donc chercher à comprendre pourquoi sa femme est morte, et va mettre le pied dans un sac de noeuds bien peu ragoûtant. Que vaut la souffrance d’un peuple et la vie de millions d’Africains dans la balance des multinationales et des grands groupes pharmaceutiques ? Par amour pour sa femme sauvagement tuée, Justin va s’acharner à dénoncer le complot que sa femme avait entrevu. Un film à mi chemin entre fiction (l’histoire d’amour romantique et tout et tout) et documentaire : la situation sanitaire en Afrique et les magouilles des labos pharmaceutiques qui préfèrent trafiquer les résultats que prolonger leurs tests et reprendre leurs formules : trop d’argent en jeu. Les paysages kenyans aperçus sont magnifiques, autant que des scènes de violence sont difficiles à endurer et bien des éléments révoltants. Un beau film, intelligent qui plus est. Ça fait du bien aussi.
Ma note : 4/5