Les jardins d'Hélène

Chaud-froid - Yumiko Seki

24 Septembre 2006, 16:31pm

Publié par Laure

C’est un petit roman tout simple que ce chaud-froid, à moins que ce ne soit plutôt un récit autobiographique, en tout cas ça se lit tout seul et c’est bien sympathique. 1er roman de la japonaise Yumiko Seki, il a été écrit directement en français, mais l’auteur vit à Paris depuis 1982.

Par chapitres intercalés, la jeune Yuka revient sur son enfance dans le Tokyo des années 60-70, où elle vit avec ses parents, selon un modèle social et culturel qui lui paraît étriqué, et le Paris de l’année scolaire 1979-1980 où elle arrive pour une année universitaire. Adolescente, ses rêves de liberté et d’éveil sexuel se trouvent vite étouffés dans la rigueur froide de l’Orient. Différente dans sa façon de penser et d’agir, elle sombrera dans une triste anorexie après avoir perdu la plupart de ses amis. L’Occident l’attire, mais pas le gigantisme des Etats-Unis, non, elle se sent attirée par la France qu’elle imagine impertinente. Si elle s’y laisse facilement aborder par les hommes, elle est souvent déçue : ils ne voient en elle que l’exotisme japonais, et ne savent pas lui faire partager cette culture occidentale qui la motive tant. Flirts, premier amour, regard étranger sur Paris, c’est aussi la construction alternant les souvenirs japonais au présent parisien qui est intéressante. On resterait volontiers plus longtemps avec Yuka, même si au final, on devine bien quel sera son choix. J’ai aimé la simplicité et la légèreté de ce roman, même si je l’aurais souhaité plus touffu, rester davantage avec le personnage, en apprendre plus encore sur le Japon…

Et la difficulté à rester vivre sur un territoire « étranger », toutes ces questions de visa et d’autorisation de séjour m’ont fait penser… à Lou ;-)) Pas facile la vie !

JC Lattès, fév.2005, 249 p. ISBN 2-7096-2590-3, prix : 14,50 €

Ma note : 4/5

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F
Je note celui-ci car j'aime bien les auteurs japonais, je n'ai, pour l'instant, pas été déçue.
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C
Je l'ai lu il y a quelques mois et je l'avais trouvé intéressant. Je copie ma conclusion : "A la fin de son année d’études, Yuka aura le choix entre retourner dans son pays et se couler dans le moule de la parfaite épouse japonaise, ou rester à Paris et y être toujours la "jeune fille japonaise"... J’ai trouvé ce roman, sans doute très autobiographique, extrêmement juste dans son ton. Il décrit bien les contradictions de la société japonaise au début de son essor économique, et l’image qu’elle donnait alors à l’étranger. " Et sur mon blog il y a aussi le compte-rendu d'une rencontre avec l'auteur (c'est un de mes collègues qui y était allé)
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