Les jardins d'Hélène

Juste avant le bonheur - Agnès Ledig

27 Mai 2013, 19:42pm

Publié par Laure

 

juste-avant-le-bonheur.jpgJulie, 20 ans, est caissière dans un supermarché, malmenée par la clientèle à peine aimable et un chef tyrannique, mais ce job est vital pour elle qui a la charge, seule, d'un petit garçon de trois ans, Lulu. Alors qu'elle laisse poindre une larme de désespoir et de fatigue, un homme qui aurait l'âge d'être son père, fraichement divorcé, fait ses courses de célibataire désemparé et lui adresse quelques mots gentils. Empathie, compassion, douceur, il ne demande qu'à la connaître mieux et à l'aider, lui qui le peut financièrement. Mais pour Julie le plan paraît louche et le Prince charmant des contes de fée, ça n'existe pas. Pourtant, il va proposer d'emmener Julie et son petit garçon dans sa maison de Bretagne, juste pour faire un break, sans aucune attente en retour. Son fils médecin, qui ne se remet pas du suicide de sa femme, est du voyage.

Tous ces bras cassés vont se ressouder et sourire à nouveau à la vie, le lecteur sourit lui aussi à ce roman doudou, qui met du baume au cœur, façon « ensemble c'est tout » de Gavalda.

La deuxième partie change l'orientation du roman (ne lisez surtout pas la quatrième de couverture, car même si elle a été modifiée, elle en dit encore trop, et on trouve encore sa première version sur certains sites de vente, qui dévoile un élément pivot du roman qui survient pourtant tardivement : tout l'intérêt de la lecture est gâché : vous savez tout avant même de commencer!), cette deuxième partie, donc, quoique très réaliste (trop sans doute) relève plus de la collecte d'échanges de séances de psychothérapie que du roman. C'est dommage, sans cela je donnais volontiers 5 étoiles à ce roman. L'auteur semble y avoir intégré un drame personnel, et avec tout le respect que l'on peut y porter, cela affecte un peu le roman. Trop réel, pas assez de distance. La fin peut-être un peu facile aussi, mais l'on ne sait plus très bien, alors qu'on a sorti les mouchoirs pour pleurer, si ce roman fait du bien ou pas. J'ai perdu en route le côté « bonbon » du début, pour avoir l'impression de lire ensuite le récit personnel de l'auteur.

Malgré tout, c'est un roman qu'on n'a pas envie de quitter. Si le bonheur passe par l'entraide et la bienveillance, il passe aussi, ici, par la résilience. Pas si léger, donc.

 

Agnès Ledig vient d'obtenir le Prix Maison de la Presse 2013.

 

La sélection des titres en lice était la suivante :

 

Je vais mieux de David Foenkinos (Gallimard)
Éclats de voix d’Yves Hugues (Les Escales)
Juste avant le bonheur d'Agnès Ledig (Albin Michel)
L'enfant de Calabre de Catherine Locandro (Héloïse d'Ormesson)
Le silence de Jean-Guy Soumy (Robert Laffont)
L'atelier des miracles de Valérie Tong-Cuong (JC Lattès)

 

(Roman lu dans le cadre du Club Testeurs d'Amazon)

 

Albin Michel, mai 2013, 342 pages, prix : 19,50 €

Etoiles : stars-4-0. V192553758

crédit photo couverture : © éd. Albin Michel.

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S
<br /> je le note car ton commentaire me donne envie, mais je n'ai pas envie de quelque chose de triste.<br />
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S
<br /> J'ai lu beaucoup de bien de ce roman sur le blog "sans connivence" hier. Ton avis est un peu plus nuancé et je me méfie de ce genre de livre qui font du bien ou à côté desquels on passe<br /> complètement.  Je pense que j'essaierai de le trouver en médiathèque, histoire de ne pas prendre de risque !<br /> <br /> <br /> PS : la médiathèque des Landes s'est mise au prêt de livres numériques, un vrai bonheur même si le choix n'est pas encore très grand !<br />
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L
<br /> <br /> Comme dit l'auteur du blog "sans connivence", on se méfie de ces romans à bons sentiments, mais c'est vrai qu'il est suffisamment bien fait pour que le lecteur<br /> accroche. Peut-être en effet la fin trop facile et trop belle est de trop...<br /> <br /> <br /> Pour le prêt numérique, oui, beaucoup de médiathèques y sont passées ou y viennent (du moins les plus grandes) et c'est vrai que les offres des prestataires<br /> spécialisés (le fonctionnement est différent d'un client individuel) sont pour le moment encore tellement complexes qu'elles ont au moins le mérite de se lancer, sans trop savoir de quoi demain<br /> sera fait.<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> je n'ai pas perçu l'aspect personnel mais c'est vrai que la deuxième partie est différénte.. Un livre qui fait du bien en tout cas !<br />
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L
<br /> <br /> Je ne sais pas si c'est vraiment personnel mais il est précisé que l'auteur a commencé à écrire pendant la leucémie de son fils, plus la dédicace, et les scènes<br /> racontées font vraiment "vécues". Un livre qui fait du bien - surtout au début - mais qui n'épargne non plus, la deuxième partie n'est pas joyeuse - joyeuse....<br /> <br /> <br /> <br />