Les liaisons ferroviaires - Jean-Pierre Martin
Le romancier embarque le lecteur à bord du TGV 9864, voiture 16, pour un aller-simple Nice-Bruxelles et un voyage au cœur des pensées des passagers, et de quelques membres du personnel de bord, conducteur, contrôleur, employé de la voiture bar. Les passagers s’observent, se cherchent, fantasment et trahissent leur désir amoureux sous l’œil attentif d’Etienne Montgolfier, un « ethnologue du proche » qui distribue des questionnaires pour son étude sociologique de la sexualité et de l’amour dans un monde à grande vitesse.
Etonnant, original, parfois drôle, peut-être un peu trop juxtaposé au niveau des voix, j’ai aimé cet ensemble polyphonique qui fonctionne en huis-clos ou presque (une voiture de TGV, quelques passagers qui montent ou descendent au fil des gares, des déplacements à la voiture bar), j’ai aimé aussi que même la motrice prénommée Alice prenne la parole, et que l’écrivain soit mis en scène également sur la fin. Pourtant, cela reste un peu léger, des réflexions qui s’entrecroisent pour une nouvelle carte du Tendre, mais qui ne m’emporte pas non plus plus que cela.
Champ Vallon, janvier 2011, 215 pages, prix : 17 €
Crédit photo couverture : © éd. Champ Vallon