Les jardins d'Hélène

Mais c'est à toi que je pense - Gary A. Braunbeck

29 Avril 2012, 17:33pm

Publié par Laure

 

traduit de l'américain par Benoît Domis

 

mais-c-est-a-toi-que-je-pense.jpgMark, agent d'entretien sur un campus, passe devant le juge pour avoir frappé un étudiant dans un bar, suite à une mauvaise blague qu'il n'a pas appréciée. Comment en est-il arrivé là ? C'est le long récit qu'il fait à son épouse, récit de quelques jours atroces passés sur la route, où il a rencontré des enfants hors du commun, c'est le moins qu'on puisse dire.

Voici la présentation de l'éditeur :

« Pour Thomas, Arnold, Rebecca et Christopher, c'est la fin du supplice. Ils viennent d'échapper à leur tortionnaire, un tueur en série pédophile qui les séquestrait depuis des années. Mais une nouvelle épreuve les attend: et si on les avait oubliés? et si on ne les aimait plus? Horriblement défigurés et mutilés, ils ont besoin d'un adulte pour les ramener à leurs parents, que certains n'ont pas vus depuis dix ans... et ils ont choisi Mark. »

Un contrat à signer, un vieux véhicule trafiqué, une panne, et c'est ainsi que les enfants repèrent Mark et le choisissent. Le lecteur bascule alors dans le récit d'horreur routier, l'auteur ne se cache pas de l'hommage qu'il rend par ce biais à Stephen King.

Si l'on comprend assez vite que ces enfants sont victimes du pire des pédophiles, j'avoue que les descriptions nombreuses des violences sexuelles et autres pratiques insoutenables (découpages, horreurs en tout genre) m'ont laissée plus que dubitative et ont failli me faire abandonner la lecture, pour la simple raison qu'elles me semblent purement gratuites. Elles semblent même être là pour satisfaire les pulsions fantasmatiques d'un lecteur dérangé. C'est malsain.

Souhaitant quand même savoir si tout cela avait un but et lequel, je suis allée au bout du roman. Pour réaliser qu'il est de plus en plus surréaliste et rocambolesque, beaucoup de surenchère. N'importe quel quidam serait mort vingt fois mais là tout le monde résiste et a encore la force inouïe de se battre avec l'énergie du Diable. Suis-je bête. C'est un récit de genre. Bien sûr qu'on ne lui demande pas d'être crédible, juste d'en faire toujours plus dans le sensationnel surréaliste. En ce sens c'est réussi. « Thriller » (indiqué sur la couverture) ne me semble pas le terme approprié à ce genre lu ici et que je goûte peu.

L'ensemble se tient mais tient bien du film d'horreur dont on finit par rire tellement il est grotesque.



Bragelonne, avril 2010, 358 pages, prix : 20,30 €

Acheté en numérique lors d'une offre promotionnelle à 0,99 €. Prix habituel en ebook : 9,99 €

Etoiles : stars-2-5__V7092076_.gif

Crédit photo couverture : © Fabrice Borio


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