Les poings sur les îles – Elise Fontenaille, Violeta Lópiz (ill.)
Ne vous arrêtez pas à la couverture de l’album, qui pourrait paraître austère, osez l’ouvrir car il n’en est rien, au contraire, c’est la luxuriance de la nature qui s’offre à l’intérieur !
Le petit narrateur a 6 ans, il apprend à lire et à écrire à l’école. Il aime aussi se réfugier chez son grand-père Luis, qui lui, n’a jamais appris. Il a quitté son Espagne natale fuyant la guerre civile. Il a travaillé très jeune. On dit qu’il a la main verte et le langage des oiseaux. Il aime jardiner, cuisiner, ramasser des herbes sauvages, peindre et dessiner comme le Douanier Rousseau. Il chante et joue de la guitare aussi.
Entre ce grand-père et son petit-fils, c’est la beauté de l’amour et de la transmission qui transparaît, le plaisir des choses simples et partagées, et le jeu des mots que ce grand-père n’a pas beaucoup appris : pour lui, il faut mettre les poings sur les îles et il excelle dans ses recettes du tiroir !
Les illustrations sont très belles, poétiques, le grand-père n’est jamais loin, parfois juste en transparence, mais reconnaissable à quelques détails et à la silhouette. C’est original et riche comme la nature qui explose à foison dans ces pages.
Un titre qui n’est pas récent mais dont le titre surprenant et l’auteur que je connaissais par ailleurs (Elise Fontenaille) m’ont arrêtée, et permis de découvrir l’artiste Violeta Lópiz.
A proposer à partir de 6 ans.
Rouergue, octobre 2011, [32 pages], prix : 15,30 €
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Crédit photo couverture : © Violeta Lópiz et éd. Du Rouergue.