Les jardins d'Hélène

Tu deviens adulte le jour où tu pardonnes à tes parents – Gérard Salem

27 Juin 2018, 10:31am

Publié par Laure

Boris écrit une lettre à ses parents, qu’il n’a pas vus depuis sept ans. Il a volontairement coupé les ponts. L’incipit est incisif, la rancœur est toujours présente : « J’espère que cette lettre empoisonnera votre journée ».

 

Boris est malade, son ex-femme lui refuse tout contact avec ses enfants, bref, rien ne va. Il ne veut pas pour autant qu’on s’apitoie sur son sort, juste régler ses comptes. Sur le conseil de son psychiatre avec qui sa sœur Charlotte correspond également, toute la famille d’abord proche puis étendue, se met à s’écrire de vraies lettres, à l’ancienne. De celles qui nécessitent de se poser.

 

Si la première moitié est très bien menée, plaçant bien les relations parentales et fraternelles, avec des réflexions de fond intéressantes sur la famille, la seconde partie, à trop vouloir se disperser, s’essouffle et tourne en rond. Au final peu de réponses sont données si ce n’est certains liens qui se sont un peu renoués, et encore, artificiellement et de manière sans doute éphémère.

 

Si l’idée (et le titre !) étaient bien séduisants, l’ensemble est décevant, ne tenant pas l’intérêt du lecteur sur la longueur. Fort dommage.

 

 

Ed. Flammarion / Versilio, mai 2018, 246 pages, prix : 17,00 €, ISBN : 978-2-0814-3462-2

 

 

 

Crédit photo couverture : © logotitre : Djorh © Flammarion

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