Les deux tilleuls – Francis Grembert
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Plus de 50 ans après, l’auteur raconte, dans une langue élégante et ciselée, la fin abrupte de la complicité avec ce petit frère adoré ; il fait revivre l’enfance, mais aussi tout cette vie rurale, la ferme avec ses deux grands tilleuls, quelques animaux, un cheval avant l’arrivée du tracteur.
Pudique et touchant.
p. 16/17 : « J’ai de la chance. Ça, je le sais. Ma vie avec François, nos parents, nos grands-parents, et les animaux de la ferme, est la plus belle de toutes. Lequel de nous deux épatera l’autre ? Lequel sera la plus grande fierté de Claire et Gérard ? Je ne me suis pas posé ces deux questions le 10 août 1969 à midi passé, parce qu’il n’y avait pas de raison pour que je me les pose.
p. 33 : « En haut de la cour poussent deux grands tilleuls. Gérard les aime et s’en étonne. Comment peut-on aimer des arbres à ce point ? »
p. 42 : « Que veut dire « grièvement » ? Je ne connais que « gravement », c’est moins grave. Ou alors : c’est un mot pour tromper les enfants de sept ans. Je demande. On me dit que c’est la même chose. Je n’aime pas ça. On ment aux enfants avec des entourloupes de mots. »
p. 62/63 : « En haut de la tombe se dresse une croix où est inscrit : « François Grembert » C’est incroyable, c’est la chose la plus fantastique au monde, bien plus que toutes les prouesses de Zorro et de Rintintin réunis. C’est la littérature à son point ultime. On lit un nom et un prénom. Ça veut dire la mort. »
p. 101 : « Les livres sont aussi importants que les champs. Sans eux, je suis incomplet. »
Arléa, coll. La rencontre, janvier 2025, 102 pages, prix : 18 €, ISBN : 9782363083920
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Crédit photo couverture : © Ion Andrescu, Enfant sur la pelouse, 1880 Camera-photo Arte Vnezia / Bridgeman Images / et éd. Arléa