Les jardins d'Hélène

Trois ptits mots en passant...

17 Juillet 2006, 08:56am

Publié par Laure

Hier (dimanche) j'ai fait 1200 km en voiture dans la journée, pour récupérer la tribu à Bordeaux, amener Mosquito à sa colo à côté de la pointe de Grave et revenir au bercail. Levée à 7h, partie à 8h30,  je suis rentrée à 2h du matin. J'ai avalé des kilomètres, attendu 2h en gare de Bordeaux par 37° (parce que j'avais une heure d'avance et leur train une heure de retard), je n'ai pas pleuré en laissant mon petit Mosquito pour la première fois à des inconnus et pour 15 jours (même si je meurs de savoir comment ça se passe là-bas...), et aujourd'hui il faut que je mette les bouchées doubles pour préparer les départs des aînés (ils ne veulent plus des habits qu'ils n'ont pas choisi eux-mêmes, alors on va aller faire du shopping (enfin, remplacer les chaussettes trouées, faut pas exagérer non plus), coudre des noms dans tout y compris les chaussettes et je leur ai promis une séance ciné), tout ça alors que je rêve de ... dormir !!

Et demain, le bureau m'attend ! Alors blog en sommeil mais j'ai bien lu tous vos commentaires laissés dans mes jardins. merci !

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La fugue - Valérie Sigward

15 Juillet 2006, 08:55am

Publié par Laure

Un adolescent ne sait plus comment vivre « l’après » : son frère aîné s’est suicidé un an auparavant, sans laisser de lettre, sans que personne n’ait rien senti venir. Depuis, entre le chagrin et la nécessité de continuer à vivre, il ne trouve plus sa place dans sa famille, il se sent invisible et inutile auprès de ses parents.

p.87 : « Rien n’a changé, rien ne va changer, ils ne s’en remettront jamais. Je n’arrive pas à les aider, je ne sais pas comment faire. Il prend toute la place, on vit comme si on avait tout un bras en moins. » [Je me suis demandé s’il n’y avait pas une coquille dans cette phrase, j’avais initialement lu : comme si on avait tous un bras en moins.]

 

Théo ne trouve pas d’autre solution que la fugue. Il n’ira finalement pas bien loin, juste s’épancher auprès de la petite amie de son frère décédé. La scène nocturne dans cette famille est complètement irréaliste : 4 ados qui bougent qui parlent qui se battent qui boivent et des parents qui n’entendent rien alors qu’ils dorment juste à côté, j’ai du mal ! L’auteur en est consciente puisqu’elle aborde la question, mais la pirouette ne me satisfait pas, ça sonne faux.

Au début, le style « djeun » m’agaçait, et puis il faut bien reconnaître que puisque l’histoire est racontée du point de vue de l’ado, cela donne une crédibilité au texte cette fois.

C’est un bon roman mais que je ne trouve pas exceptionnel : il m’a immédiatement fait penser à la messe anniversaire d’Olivier Adam, et aux romans de cet auteur en général. Je suis même surprise que ce livre ne soit pas publié dans une collection jeunesse, je pense - tout comme l’a d’ailleurs écrit Clarabel - qu’il peut être lu dès 13 ans.

Mon opinion est donc mitigée par ce sentiment de déjà lu.

Julliard, mars 2006, 111 p. ISBN 2-260-01700-2, prix : 15 €

Ma note : 3/5

 

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Une femme normale - Emilie Frèche

14 Juillet 2006, 21:10pm

Publié par Laure

Ce livre est un petit régal à la fois simple et original. Suffisamment intrigant pour qu’on avance dans sa lecture sans vouloir le lâcher. Différents personnages vont construire le portrait subtil d’une femme, à travers leurs voix tour à tour humoristique, envieuse, admirative ou encore sarcastique. Il y a les proches : la mère, la sœur, les enfants, les deux époux successifs, et ceux qu’elle fréquente pour diverses raisons : le gynécologue, le dentiste, le banquier, la vendeuse, etc. Ecrit dans un style alerte et frais, on a envie de savoir qui est en vérité cette femme « normale » et il faut résister à l’envie d’aller vite lire le dernier chapitre où elle se dévoile. Une vérité bien banale, une femme « normale », il ne fallait pas chercher plus loin. « Une femme comme on en croise tous les jours et qu’on remarque…ou pas ! »

L’idée nous vient aussi de prendre la place de cette femme : tous ces personnages, ceux de notre entourage quotidien, s’ils devaient jouer à ce petit jeu, comment nous verraient-ils ? Je serais bien curieuse…

Le seul défaut de ce petit livre : l’encre tache les doigts et je déteste ça. Mais ça n’a rien à voir avec le roman !

Emilie Frèche a 30 ans et a déjà écrit 3 romans. (Une femme normale est son second).

Points, juin 2006, 191 p. ISBN 2-02-068689-9, prix : 6 €

Merci encore à C. pour ce cadeau !

Ma note : 4,5/5

 

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Trois p'tits chats

14 Juillet 2006, 18:24pm

Publié par Laure

Je n'arrive pas à faire de photo nette de ces bestioles, elles sont trop enfouies dans leur mère, et vlà que nous avons chanté ce matin avec Mosquito cette comptine que nous avions délaissée :

3 petits minous, petits minous, petits minous
Qu'avaient perdu leurs mitaines
S'en vont trouver leur mère
Maman nous avons perdu nos mitaines
Perdu vos mitaines,
vilains petits minous
Vous n'aurez pas de crème

... etc !

  

trois petites boules de poils noirs et blancs qui ont tout juste 24 h et qui tètent avidement, bien protégées entre les pattes de leur mère chatte.

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Les p'tits bonheurs

13 Juillet 2006, 20:43pm

Publié par Laure

Affronter la canicule et les travaux du futur tramway avec la grande voiture confortable et climatisée.

Papoter BD à la Bibliothèque Départementale et repartir avec des cartons pleins d’autres bouquins.

Faire la tournée des libraires et repartir avec le coffre plein de cartons et de sacs de livres neufs.

Trouver un homme à l’arrivée pour porter les cartons.

Etre frustrée parce que je sais que je ne pourrai jamais en lire que le dixième du quart.

 

Et sur la table de la cuisine à midi trouver un colis Amazon. Ben ? J’ai passé une commande perso récemment mais je l’ai déjà reçue, alors ?

Découvrir des cadeaux d’anniversaire (encore !) d’une généreuse blogueuse. Elle a su trouver des livres que je n’avais pas, ni chez moi, ni à la bib. Bravo ! (Qu’il me tarde d’être en vacances pour déguster tout cela sur la chaise longue !)

 

 

 

Et ce soir en préparant les valises des enfants qui partent demain en week-end prolongé chez leur tante (et moi je reste à quai, parfaite idiote qui travaille le samedi 15 !), trouver la chatte dans un carton… avec 3 adorables petits minous !

 

 

 

Livres, cadeaux et naissances, wouah, quelle journée !

 

Regarder le tout dernier épisode de Desesperate Housewives et regarder les p’tits minous téter leur mère. Il y a noiraud, tigrou, et un noir et blanc, comme les vaches, avec des taches.

 

La journée des p’tits bonheurs !

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La femme en vert - Arnaldur Indridason

13 Juillet 2006, 14:56pm

Publié par Laure

Mon premier polar islandais !

Dans la banlieue de Reykjavik, lors d’une fête d’anniversaire, un bébé mâchouille… un os humain ! Tout près, un squelette enseveli qu’on déterre. Qui peut bien être enterré là, et depuis quand ? Le commissaire Erlendur va mener l’enquête, avec ses fidèles acolytes, Elinborg et Sigurdur Oli. Ici, pas de tralala ni de police scientifique, mais au contraire tout va lentement, l’analyse du squelette est confiée à un archéologue. Ce n’est pas le plus important de l’enquête.

Comme surgi de nulle part, l’histoire d’une famille ayant vécu là nous est racontée, dans ses détails sordides, le père de famille étant un homme violent, battant et harcelant femme et enfants. Bien sûr il y a un lien entre cette famille et l’affaire de squelette déterré, qui va se dénouer peu à peu. Souvenirs du passé, reconstitution d’une vie de famille se mêlent à des éléments de l’enfance et du présent d’Erlendur (sa fille est dans le coma ; junkie, elle l’a appelé à l’aide au début de son enquête, mais il n’a pu la retrouver à temps), c’est un désenchevêtrement de la mémoire qui nous est offert avec un grand talent. Et je peux dire que l’auteur a joué avec mes nerfs sur toute la deuxième moitié du roman : à chaque fois que je pensais détenir une piste pour résoudre l’énigme, à chaque fois un nouvel indice venait contredire mon soupçon. Donc, un bien bon roman, sur le drame de l’enfance et de la violence conjugale.

Métailié, fév.2006, 296 p. , ISBN 2-86424-566-3, prix : 18 €

Ma note : 4/5

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Elle est là - Raymond Federman

12 Juillet 2006, 09:11am

Publié par Laure

Lorsque j’ai reçu ce petit livre par la poste (un don professionnel), tout (la couverture, le format, le dessin, la couleur, la calligraphie) m’a fait penser à un album jeunesse.

Petit livre très vite lu (à peine quelques phrases de-ci de-là) j’ai été déstabilisée par cet ouvrage de poésie ( ?) quelque peu hors normes. En tout cas, il ne s’agit pas d’un livre jeunesse !

En gros, l’auteur se demande s’il y a une façon correcte de toucher les seins d’une femme. « J’hésite, vais-je oser, oser la toucher ! ». Les illustrations sont très simplistes, le texte on ne peut plus économe. J’ai fini par rire tant je ne savais que penser de ce livre.

En tout cas  je ne l’aurais pas acheté, et il est bon parfois d’être bousculé dans ses habitudes de lecture. J’adore le commentaire de la SDM sur Amazon : « Hésitations sur la manière de toucher les seins d'une femme. Intérêt limité (autant le texte que l'illustration). »

En tout cas, 15 €, c’est bien cher, à mon humble avis. A vous de voir ! (Lisez-le en 2 minutes à la bibliothèque et si vous êtes fan, soutenez l’éditeur, achetez !  dit-elle pas convaincue du tout en reposant cet ovni littéraire …)

Ed. Carte blanche, 2006, 24 p. , ISBN 2-905045-45-0, prix : 15 €

Tirage limité à 1200 exemplaires.

Ma note : 0,5/5 pour le texte et les illustrations, 2,5/5 pour l'effet surprise.

 

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Magnus - Sylvie Germain

9 Juillet 2006, 19:46pm

Publié par Laure

Magnus a eu le prix Goncourt des Lycéens en 2005, ainsi que d'excellentes critiques, professionnelles ou publiques (par publiques j'entends : des lecteurs lambda comme nous !)

Pourtant je n'arrive pas à m'y accrocher. Je laisse tomber à la 100ème page, tant pis. C'est le premier livre que je lis j'essaie de lire de Sylvie Germain. Dans ce roman elle a un style très travaillé, qui au départ m'a bien plu. Puis toutes ces notules et ces poèmes qui viennent rompre la narration pour éclairer l'histoire m'ont agacée (surtout les poèmes en fait). Enfin j'ai trouvé que c'était une quête du vide, l'histoire n'avance pas assez vite. Le style que je disais exigeant devient lourd et prétentieux à mon goût. Franz-Georg se libèrera-t-il de son passé ? D'un sujet attirant et intéressant au départ, j'ai fait demi tour au milieu de l'impasse, pas grave.

Albin Michel, août 2005, 274 p. , ISBN 2-226-16734-X, prix : 17,50€

Ma note : 2/5

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The Magdalene Sisters, un film de Peter Mullan

9 Juillet 2006, 19:41pm

Publié par Laure

C’est un film presque documentaire que nous offre Peter Mullan car il relate une histoire vraie, magnifiquement interprétée et filmée.

 

Des milliers de jeunes filles « fautives » ont connu ces couvents de blanchisseuses en Irlande, le dernier n’a fermé qu’en 1996. Beaucoup y sont mortes, victimes de violence et de malnutrition.

 

Margaret est violée par son cousin : c’est le déshonneur pour sa famille, vite il faut l’éloigner et l’enfermer à Magdalene. Rose est fille-mère et brutalement séparée de son bébé à la naissance, pour subir le même sort. Quant à Bernadette, elle est déjà orpheline, mais dans son institution, on la trouve un peu trop séduisante et aguicheuse : direction le couvent. Sous couvert de la religion catholique (d’une hypocrisie indicible !), ces jeunes filles doivent expier leurs péchés par la prière et le travail. Elles sont exploitées, travaillent dur et subissent un règlement et une discipline inhumains. Les sœurs sont sans pitié, violentes et cupides : les jeunes filles ne perçoivent aucun argent de leur travail. Malgré tout elles se soutiennent entre elles et quelques unes trouveront la force de s’évader, pour tenter de se reconstruire.

 

C’est un film grave, triste et beau à la fois. Un film qui rend hommage à ces femmes qui ont perdu leur jeunesse et parfois leur raison dans ces murs. C’est une critique de l’hypocrisie religieuse de l’époque. Et c’est bien ainsi.

 

(Lion d’Or Venise 2002)

 

Ma note : 5/5

 

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Narnia, chap 1. , un film d'Andrew Adamson

8 Juillet 2006, 21:14pm

Publié par Laure

Me voilà séduite, encore sous le charme... de ce beau film magique et merveilleux.

Je n'avais pas voulu le voir au cinéma, la bande-annonce ne m'avait pas attirée du tout, ne montrant que scènes de violence et crétaures fabuleuses mi-hommes mi-bêtes, pour certaines très laides. J'avais envoyé le père de famille avec ses deux grands, tous trois étaient revenus enchantés. (et moi toujours persuadée que la fantasy, c'est pas pour moi)

Je ne connais pas le roman de C.L. Lewis, mais j'ai eu envie de louer le DVD pour le plaisir des enfants à nouveau et pour partager cette fois ce temps avec eux. Je suis encore tout émerveillée par l'histoire de ces 4 frères et soeurs, dans ce monde fantatisque et magique, de l'autre côté de la porte de la vieille armoire. Une mention particulièrement pour la petite Lucie, complètement craquante !

Les bonus sont faibles hélas : un bêtisier léger pas assez loufoque, et les scènes commentées : se refaire l'intégralité du film pour avoir des commentaires : non merci, pas ce soir ! Mais pour le film, bravo !

Ma note : 4,5/5

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