Les jardins d'Hélène

Le beau sexe des hommes - Florence Ehnuel

11 Janvier 2011, 15:26pm

Publié par Laure

beau-sexe-des-hommes.jpgEnseignante agrégée de philosophie et mère de quatre enfants, Florence Ehnuel livre dans ce court récit l’évolution de son regard sur la sexualité en général, et sur le sexe des hommes en particulier, de la gêne au plaisir avoué. Ni essai ni roman, il s’agit du récit autobiographique de sa propre expérience, qui avec la maturité, s’est ouverte à l’observation et la contemplation. Si l’éloge est réussi sans jamais être vulgaire, et les réflexions convaincantes, il reste toutefois trop lié à sa seule intimité pour ouvrir à l’esthétisme littéraire que j’aurais aimé lui donner. Je me suis un peu lassée de la forme trop proche du « témoignage ».

 

Points (poche), avril 2009, 123 pages, prix : 5 €

Etoiles : stars-3-0__V7092079_.gif

Crédit photo couverture : © BrandX/ Jupiterimages, et éd. Points

Voir les commentaires

Un coup à prendre - Xavier de Moulins

10 Janvier 2011, 21:06pm

Publié par Laure

(ou comment donner le bâton pour se faire battre, pour continuer à jouer sur les mots) 

 

coup-a-prendre.jpgAntoine Duhamel se sépare de sa femme après 10 ans de mariage, parce qu'elle n'est plus celle qu'il aimait, parce que de ses deux grossesses elle semble avoir gardé surtout l'adjectif « grosse », bref, Antoine se fait la malle avec la première qui passe, pour se retrouver seul tout aussi vite, avant de découvrir que oui il avait deux filles, et qu'il est toujours père une semaine sur deux, même si ça ne va pas de soi. p. 12 « tout ça n'est pas bien grave, c'est juste un coup à prendre »

 

C'est donc un roman sur le divorce et le chemin d'un père célibataire complètement paumé avec ses deux petites filles, Alma et Claire. Un père qui ne s'est jamais impliqué avant, ni dans sa vie de famille, ni dans sa paternité. Le problème, c'est que le héros de Xavier de Moulins est une vraie tête à claques, un type qui ne semble vivre que pour lui, et faut surtout pas trop le fatiguer, nourri logé blanchi, faut quand même pas lui demander de vider en plus le lave-vaisselle, bref un héros qui ne suscite pas l'empathie. Et ça finit par se retourner contre son auteur qui enfonce des portes ouvertes à coup de détails du quotidien banals à mourir, et boucle un roman vite lu qui manque cruellement d'originalité et de singularité. La fin qui tombe avec une exemplaire rapidité soulage finalement le lecteur pressé d'en finir.

 

p. 39 « Je sais ce que tu penses en lisant ces lignes, que je suis au mieux un salaud ordinaire, au pire la personne la plus abjecte que tu aies jamais rencontrée.

Je dirais, pour abonder dans ton sens, que je ne suis qu'un homme. »

(puisqu'il le dit. J'ose croire qu'il reste quand même quelques hommes plus intéressants)

 

Rentrée littéraire d'hiver, lu dans le cadre du Club Testeurs d'Amazon

Au Diable Vauvert, janvier 2011, 179 pages, prix : 17 €

Etoiles : stars-2-5__V7092076_.gif

Crédit photo couverture : © Au diable Vauvert éd.

 

 

Voir les commentaires

Carte postale

9 Janvier 2011, 17:00pm

Publié par Laure

 (de la fée magicienne)

 

Au travail, la boîte aux lettres du Centre Culturel est commune aux services qui l'occupent : la bibliothèque, l'école de musique, le régisseur technique du bâtiment, et le service programmation culturelle / spectacles. En général, c'est le régisseur qui fait le facteur bis et nous apporte le courrier dans nos bureaux. Sauf le samedi, où c'est moi qui m'y colle, parce que je suis la seule à travailler, c'est aussi bête que ça. D'ailleurs à la bibliothèque, en dehors des magazines auxquels nous sommes abonnés, il n'y a jamais grand chose, l'administratif transitant par la tutelle qui n'a pas la même adresse. Mais samedi, dans la pile de courrier essentiellement pour mes collègues, il y avait un sac plastique. J'ai d'abord cru à un lecteur rendant un livre en retard et l'ayant protégé dans un sac (la boîte aux lettres n'est pas faite pour cela, mais ça arrive), mais non, il s'agissait bien d'une enveloppe pour la bibliothèque, à mon nom qui plus est, dans un emballage scellé par la Poste.

 

poste1.JPG

 

J'apprends donc que le courrier a été abîmé par leurs services, et qu'ils ont fait le maximum pour me le livrer dans les meilleures conditions (wouah, trop contente je suis, je suppose qu'il faut que je les félicite)

 

poste2.JPG

 

 

poste3.JPG

 

On voit en effet que l'enveloppe a souffert (à cette étape de la photo je n'ai pas encore entrepris de l'ouvrir), et qu'elle semble contenir une carte postale... L'enveloppe est au logo d'une autre bibliothèque du département, et contient une carte de vœux porte-bonheur, car vous commencez à le savoir, 2011 est année de concours (il n'y en a que tous les 3 ans), 5 postes, pour 100 fois plus de candidats en interne (et 13 postes en externe et des milliers de candidats pour les curieux qui passent par là), donc je suis complètement folle d'essayer quand même. Mais avec toutes ces bonnes ondes, qui sait ?

 

 

poste5.JPG

 

Alors mille mercis Stéphanie !!!

 

(euh j'ai un doute là tout de suite, en rédigeant ce billet plus de 24h après : il y avait vraiment un stylo doré digne d'une baguette magique dans l'enveloppe ? Parce que si c'était le cas, ce n'est pas sur moi qu'elle fera Abracadabra, pas de stylo dans le sac scellé de la Poste... qui soit dit en passant a mis plus de 3 jours pour faire les 25 km qui nous séparent  )

 

 

Voir les commentaires

G229 - Jean-Philippe Blondel

7 Janvier 2011, 21:32pm

Publié par Laure

 

G229.jpgDans ce roman qui semble être pour bonne part autobiographique, Jean-Philippe Blondel revient sur vingt ans d'enseignement de l'anglais à des élèves de Terminale au sein du même établissement (un lycée de province) et de la même salle : 229, bâtiment G , la G229 donc. Ce n'est pas un roman sur l'Education Nationale (il y a bien quelques observations goguenardes sur le balai ballet régulier des réformes et quelques grèves, mais point de « c'était mieux avant » ni d'épisodes récurrents de violence et autres débats sur le niveau des élèves), non, c'est un roman sur le temps qui passe, inexorablement, et sur les liens qui se nouent entre un prof et des ados chaque année, au cœur du U que forment les tables de la salle de cours.

 

Le temps qui passe, inéluctable, car si la salle est immuable, si seul le rétroprojecteur est devenu vidéoprojecteur, les élèves ont toujours 17 ans. Tous les ans ils changent et tous les ans ils ont toujours 17 ans. Ce ne sont jamais les mêmes et pourtant, ils ont toujours les mêmes rêves, font toujours les mêmes bêtises ou les mêmes blagues. Les années qui passent, seul le prof les additionne. Il a commencé à 25 ans, il en a aujourd'hui 45, sera-t-il toujours dans cette même salle quand sa fille dans quelques années viendra s'y asseoir ? Ne devrait-il pas bouger, changer de poste, viser l'université, comme certains le lui conseillent ? Quand les nouveaux élèves sont les enfants de ses premiers anciens élèves ? Quand les collègues partent, en retraite, mutés, morts... Et oui, le temps passe, seule la salle reste, à peine repeinte, toujours la même, une faveur de jeunesse faite à un prof qui assumait plus d'heures de cours que prévues et qui méritait bien ça. Mais même ces élèves qui rêvent d'ailleurs ne finissent-ils pas par revenir, parce que c'est plus facile, parce que la vie etc. alors pourquoi après tout ne pas rester où l'on est bien ?

C'est le constat d'un homme à un tournant de sa vie (ou pas), sans employer les grands mots de la middle life crisis, c'est bien la deuxième moitié qu'il entame, et on peut juger sain de s'interroger sur son métier et son parcours. Il les aime ces élèves, même si bien souvent ils le font tourner en bourrique. Enseigner, ça ne s'improvise pas, et ce prof là semble le faire très bien, alors … n'a-t-elle pas raison cette inspectrice qui au hasard d'un départ en retraite lui dit : (p. 167) « (…) vous n'avez pas l'impression de faire du sur place ?

- Si, mais j'aime bien.

- Vous êtes resté coincé dans votre adolescence, n'est-ce pas ?

- Pardon ?

- Il y a un morceau de vous qui a toujours dix-sept ans et l'autre qui avance. Alors il y a un morceau de vous qui aime bien être avec les gens de dix-sept ans, et l'autre qui avance. Vous n'avez pas peur d'être écartelé ?

- Je ne suis pas sûr de comprendre.

- Je crois que vous comprenez très bien. Ce n'est pas un reproche, hein ! C'est juste un constat.(...) »

 

Ce lien (et retour) à l'adolescence si souvent tissé dans ses romans (cf Blog entre autres)... On retrouve dans G229 quelques fils de ses romans précédents, le Soukhoumi de Qui vive ?, l'ancien élève devenu pion surveillant assistant d'éducation mais aussi baby-sitter, l'accident des dernières pages et Blog..., petites et grandes joies et souffrances se rejoignent au fil des textes.

 

Ce que j'aime dans l'écriture de Blondel, c'est sa simplicité, sa réalité, cette émotion à fleur de peau assumée, cet amour du métier qui ne semble pas s'émousser, tout simplement parce qu'à travers ces liens tissés avec les jeunes, et sans cesse renouvelés, c'est la vie dans tout son bouillonnement qui s'expose. Et tant qu'il y a de la vie ...

 

Rentrée littéraire d'hiver,

Buchet Chastel, janvier 2011, 239 pages, prix : 14,50 €

Etoiles : stars-4-0__V7092073_.gif

Crédit photo couverture : ©Stephen Stickler / Corbis et éd. Buchet-Chastel

 

Voir les commentaires

Rupture - Simon Lelic

6 Janvier 2011, 15:15pm

Publié par Laure

Traduit de l’anglais par Christophe Mercier

 

rupture.jpgÇa commence comme un sombre fait divers : un jeune enseignant ouvre le feu en pleine réunion, tue trois élèves et un enseignant, avant de retourner l’arme contre lui. Drame de la vie moderne comme on semble en voir de plus en plus aux infos, diront certains. L’affaire est claire : le meurtrier est identifié, et il s’est donné la mort. Ce n’est pas l’avis de Lucia May, enquêtrice qui essaie de comprendre pourquoi Samuel Sjajkowski, ce jeune prof d’histoire, en est arrivé là. Et ce qu’elle va entendre (le roman est pour beaucoup constitué de transcriptions d’auditions de témoins, livrées telles quelles, dans leur expression naturelle proche de l’oralité et propre à chaque personne interrogée), ce qu’elle va entendre donc, fait froid dans le dos. Harcèlement, acharnement, persécution, on ne peut qu’avoir envie de se révolter pour faire entendre la vérité. Mais que faire quand un chef d’établissement étouffe et couvre les faits pour ne pas faire de vagues, histoire de ne pas manquer de subventions ?

Parallèlement à l’enquête que ses supérieurs tentent tout autant d’étouffer au plus vite, c’est la situation de Lucia qui est mise à jour, entourée dans son quotidien professionnel de collègues et d’un supérieur tous misogynes, qui n’hésitent pas à user d’intimidation et d’atteintes sur sa personne.

Des faits « divers » proprement abominables qui dénoncent à quel point également notre société va mal, à travers la violence scolaire et des subversions intolérables. Pour son premier roman, Simon Lelic a frappé très fort !

 

Ils l’ont aimé aussi :  Hannibal le lecteur, Ankya, Yv, mlle curieuse, …

 

Ed. du Masque, avril 2010, 304 pages, prix : 19 €

Etoiles : stars-4-0__V7092073_.gif

Crédit photo couverture : © WE-WE et éd. du Masque

Voir les commentaires

Ce livre va vous sauver la vie – A.M. Homes

4 Janvier 2011, 16:49pm

Publié par Laure

 

Traduit de l’américain par Yoann Gentric

 

ce livre va vous sauver la vieRichard Novak, la cinquantaine, a tout pour lui : une splendide villa à Los Angeles, beaucoup d’argent qu’il se contente de gérer chaque jour sur Internet, une vie réglée comme du papier à musique que d’autres organisent pour lui : ménage, coach, diététicienne, …. Il n’a plus besoin de travailler et observe la vie depuis sa baie vitrée. Il n’a pas tout réussi puisqu’il est séparé de sa femme et de son fils Ben, un grand adolescent qu’il n’a pas revu depuis longtemps. Alors quand il croit mourir lors d’un malaise qui le conduit aux urgences, il se décide enfin à regarder sa vie autrement, et à sortir de son petit monde aseptisé.

Des événements tous plus étonnants les uns que les autres vont lui arriver, il va se retrouver héros malgré lui, et rendre bien des services à des gens aussi différents qu’un vendeur de donuts, une mère de famille déprimée en révolte, un acteur de cinéma…

Ce roman est réellement étonnant, original, surprenant, touchant, on n’est jamais loin de l’absurde et tout prend des airs assez loufoques. On observe le changement de cet homme le sourire au coin des lèvres et on applaudit l’imagination fertile de l’auteur qui ne ménage pas les scènes cocasses. (Le stage de retraite silencieuse est un morceau d’anthologie !)

J’ai peut-être trouvé le dernier quart du livre un peu ronronnant, car si tout suit son chemin, on se demande où il va finir par conduire. La fin est une queue de poisson déstabilisante, à moins qu’elle ne soit à la hauteur de l’ironie portée sur les extravagances de l’Amérique ici décrite.

 

Une interrogation sur le titre également, qui est le même en anglais (this book will save your life), ce n’est donc pas affaire de traduction : on ne voit pas bien le rapport sinon que ce livre peut vous amener à reconsidérer à tout moment votre façon de voir votre vie ? (ou faut-il voir un lien avec l’histoire du manuscrit final ?)

 

Actes Sud, septembre 2008, 445 pages, prix : 23 €

Existe en Babel poche, août 2010, prix : 9,50 €

Etoiles : stars-4-5__V7092073_.gif

Crédit photo couverture : © 8 :30 pm, 2008 © Tom McKinley et éd. Actes Sud.

 

 

 

Voir les commentaires

Gafi raconte ...

3 Janvier 2011, 18:37pm

Publié par Laure

  

chat-du-pharaon.jpg

 

Pour commencer l'année, commençons facile avec Gafi !

 

Des parents (bon d'accord, des mamans surtout) nous demandent de temps à autre à la bibli si nous avons des méthodes de lecture. Non, pas notre job, ça. (Enfin jusqu'à maintenant, parce que révolution numérique, espace auto-formation, etc.) Mais des « premières lectures » pour les enfants qui débutent, oui, ça nous avons ! (chez plusieurs éditeurs)

Mes enfants sont trop vieux et n'ont jamais connu la méthode de lecture Gafi, qui existe depuis une dizaine d'années. Cette méthode se décline aussi en petits livres d'histoires courtes et adaptées aux premiers pas en lecture : Gafi raconte... Il y a trois niveaux de lecture : Je commence à lire (pour le premier trimestre du CP), Je Lis (pour le 2ème trimestre), et je lis tout seul (pour le dernier trimestre du CP donc). Bien sûr à chaque niveau la structure de l'histoire évolue et le vocabulaire s'enrichit, j'imagine que c'est extrêmement bien pensé et bien conçu côté enseignants et linguistes. Mais à vrai dire, ça je m'en moque éperdument, mais c'est l'argument qui va rassurer les parents anxieux.

 

Chaque histoire est bien sûr largement illustrée, avec une mise en page aérée sympa. Les mots difficiles sont expliqués à la fin de l'histoire. Et surtout, il y a 4 pages de jeux (pour vérifier que l'enfant a bien compris ce qu'il a lu, mais soyons naïfs et optimistes, ce sont des jeux juste pour s'amuser quoi !)

 

Mosquito a bien voulu jeter un œil au dernier titre paru : Le chat du pharaon (oui, parce que ça parle d'un chat, sinon, aucune chance, Mosquito n'aime pas lire, sic). L'occasion de mener une petite enquête très simple, de découvrir les pyramides et de faire connaissance avec Toutankhamon. Pédagogique je vous disais. Là, vous découvrez l'Egypte et le vocabulaire qui va avec. Dans la deuxième histoire En route pour l'espace ! (oui, je martyrise ma fille en lui faisant tester les livres par deux !) même principe, mais c'est le vocabulaire de l'espace que l'enfant découvre, avec son lot de météorites.

 

en-route-pour-l-espace.jpg

 

Bon, vous l'aurez sans doute compris, Nathan est d'abord un éditeur scolaire et parascolaire, avant d'être généraliste (? enfin du moins dans l'image que j'en ai), et moi quand j'achète un livre, je veux juste me faire me plaisir (ou faire plaisir à son destinataire), je me fiche de l'enjeu scolaire annoncé ou tacite. Mais j'imagine (et je constate au travail tout simplement) qu'il y a de la demande sur ce type d'ouvrages. (Perso en premières lectures je conseille plutôt des albums faciles que souvent les enfants connaissent déjà, et qu'ils sont fiers de déchiffrer tout seuls. On s'en fout qu'ils connaissent l'histoire (par coeur), ils sont heureux de pouvoir lire ce que leur mère (père, grand-mère, nounou, etc.) leur a lu et relu). Et ça aide à faire passer l'idée que non les albums ce n'est pas que pour les bébés. Et puis un niveau de livre par trimestre scolaire, c'est trop précis, non ? trop contraignant aussi ? Et si votre enfant n'avance pas au rythme standard, dans un sens ou dans l'autre ?

 

Et Mosquito alors ? Elle n'a pas spécialement aimé ces deux petits livres, mais à sa décharge, elle a largement passé l'âge visé. 

 

Pour ma part, j'ai trouvé la démarche trop scolaire, mais j'ai aimé les jeux !

 

Nota bene : s'il était besoin de le faire, je précise que ce billet n'est pas sponsorisé, c'est-à-dire que personne ne m'a payé pour l'écrire, mais que oui, les deux petits livres m'ont été envoyés par l'éditeur et s'en vont enrichir le fonds de la bibliothèque où je travaille.

 

(en librairie le 06 janvier)

 

Chaque volume : 32 pages, 3,95 € (c'est pas cher, faut reconnaître), 44 titres parus.

Etoiles : stars-3-0__V7092079_.gif

Crédit photos couverture :  © Nathan

 

 

Voir les commentaires

<< < 1 2