Lady Chatterley, un film de Pascale Ferran (2006)
Avec Marina Hands, Jean-Louis Coulloc’h, Hippolyte Girardot.
Multi césarisé, je m’étais pourtant peu intéressée à ce film qui ne m’avait même pas tentée au cinéma. Rattrapage en DVD, et je ne le regrette pas du
tout !
Le scénario est adapté du roman de D.H. Lawrence, Lady Chatterley et l’homme des bois, seconde version de l’amant de Lady Chatterley. Si je
n’ai qu’un très très vague souvenir de ma lecture de la première mouture (l’amant), je n’avais même pas connaissance d’une réécriture.
Lady Constance Chatterley mène une vie morne et tranquille auprès de son époux paralysé, blessé
pendant la guerre de 14. Celui-ci a perdu l’usage de ses jambes et vit en fauteuil. Constance l’aide au quotidien, en épouse fidèle et dévouée. Quand pointe la mélancolie qui l’affaiblit, elle va
régulièrement se promener en forêt, sur sa propriété, jusqu’à la cabane, où vient régulièrement travailler le garde-chasse, Oliver Parkin. C’est le début d’une attirance pudique qui peu à peu se
transformera en sensualité resplendissante. Constance rejoint son amant le plus souvent possible et découvre dans ses bras un plaisir que ne peut lui donner son mari. Mais que faire des
conventions sociales et ces deux-là pourront-ils s’aimer ?
Souvent critiqué pour sa longueur (2 heures 38 min), la lenteur participe en effet pleinement à l’histoire d’amour. Pour ma part
j’ai apprécié ce temps qui s’étire en contemplation des bois, de la nature, des fleurs et des petits oiseaux qui chantent (bucolique, oui). J’ai trouvé remarquables
les 3 acteurs principaux, Marina Hands, belle tout simplement, touchante, Hippolyte Girardot dans le rôle du mari trompé et Jean-Louis Culloc’h dans celui de l’amant bourru mais sensible sous la
cuirasse. Les scènes d’amour sont très fortes, osées quoique filmées tout en retenue, on suggère bien plus qu’on ne montre (et pourtant, quelle puissance évocatrice !), mais on n’hésite pas
non plus à montrer la contemplation d’un sexe d’homme par l’amante qui s’éveille à ses propres sens.
Un très beau film, sensible et élégant, sans grosse machinerie tape-à-l’œil.
Ma note : 4,5/5
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