Les faiseurs d'anges - Kris Nelscott
Roman traduit de l’américain par Pierre Sérisier.
Kristine Kathryn Rusch écrit sous le pseudonyme de Kris Nescott des polars fréquemment récompensés aux Etats-Unis. Les faiseurs d’anges est la quatrième aventure de Smokey Dalton, mais nul n’est besoin d’avoir lu les 3 précédents pour s’y retrouver, c’est l’avantage.
Un an après l’assassinat de Martin Luther King (nous sommes donc en 1969), Smokey vit à Chicago, sous un nom d’emprunt, pour protéger son fils adoptif, Jimmy, seul témoin de l’assassin du leader Luther King. Noir, il fréquente une femme blanche, Laura Hathaway. Alors qu’ils rentrent un soir dans l’immeuble de Smokey, ils entendent les pleurs d’une femme entre la vie et la mort, qui se vide de son sang. Ils la conduisent à l’hôpital où les médecins refusent d’intervenir tant qu’ils ne savent pas s’il s’agit d’une fausse couche ou d’un avortement clandestin. Pratique alors bien évidemment condamnée. Smokey va se lancer dans une enquête pour retrouver l’avorteur qui a raté son travail, et qui contre une somme d’argent, est protégé par la police.
J’ai eu beaucoup de mal à lire ce livre, et s’il n’avait pas été pour le Prix Elle, je l’aurais très vite abandonné, tant l’intrigue y est d’une lenteur ennuyeuse et très éloignée de ce que l’on peut attendre d’un polar. L’enquête n’a ici aucune importance, seuls les faits historiques et sociologiques s’y inscrivent, lentement, parfois de façon intéressante, pour qui voudrait comprendre les querelles sanguinaires des gangs américains. Pourquoi s’intéresser à la misère d’une famille squatteuse pour ne plus lui accorder de place ensuite dans le récit ?
Et du point de vue de l’enquête, les solutions ne sont pas celles d’une enquête policière, et que penser d’un roman où chacun se fait justice en tirant simplement sur celui qui ne vous revient pas ? Roman sur la guerre des gangs, sur la condition noire aux Etats-Unis, oui, mais roman policier, assurément, non.
Si ce roman a des points positifs pour ses aspects historiques, comment toutefois noter favorablement un livre où je me suis terriblement ennuyée et pour lequel je me suis sévèrement forcée ? Je n’ai pas trouvé de plaisir à ma lecture, et c’est pour moi ici l’élément qui motive ma note (8/20)
Lu en janvier dans le cadre du Grand Prix des Lectrices de Elle 2008, sélection policiers.
Ed. de l’Aube, coll. l’aube noire, 486 pages, prix : 23,50 €
Ma note : 08/20 (2/5)
Crédit photo couverture : éd. de l’Aube et Amazon.fr