Les petits agendas rouges - Laurence de Cambronne
Ce que je reproche à ce livre, c’est sa superficialité : un journal reconstitué donc totalement romancé, sous formes de courtes pages, effleurant à peine l’un ou l’autre sujet : rien que du banal, de l’attendu, du léger, trop léger. Peut-être aurait-il fallu, sur ce sujet-là, oser un vrai roman, un bon gros pavé d’amour ? Ce côté extrêmement synthétique m’agace : il n’en ressort que des lieux communs, tant sur la guerre, la résistance, que sur l’amour clandestin. C’est bref, dactylographique, donc vite lu. Si l’objectif de ce livre était davantage de garder une trace, mémoire de la mère et journal de la filiation, ou encore ouvrage thérapeutique aidant au deuil, c’est un projet différent qui ne méritait peut-être pas la qualification de roman. Bref, c’est le projet d’écriture lui-même qui me chiffonne. Le résultat en est finalement un roman facile pour lecteur non exigeant qui veut une belle histoire d’amour et pas trop de pages à lire ! Désolée d’être aussi sévère ! Plon, mars 2004, 218 pages, ISBN 2-259-20037-0, prix : 17 €L’idée était alléchante mais le résultat de me réjouit pas tant que cela. A la mort de sa mère, la narratrice (l’auteur ?) retrouve 39 petits agendas dans lesquels la défunte a noté chaque jour deux trois lignes de ses faits et gestes. Pas un journal intime, non, juste des notes. C’est à partir de ces notes que l’auteur va reconstituer sa vie pendant les années de guerre, de 1939 à 1945. Sa mère était courageuse et moderne : célibataire, entretenant une relation amoureuse avec un homme marié, puis fille mère, la back street parfaite. Sur fond de guerre, c’est l’amour triomphant qui nous est décrit.
Ma note : 2,5 /5