Les éternelles - Yves Simon
Yves Simon est l’écrivain du sentiment amoureux, de ses détours et de ses gourmandises.
Ici, le narrateur, qui pourrait bien être l’auteur d’ailleurs, nous raconte ses rencontres avec des femmes, Irène, une amante éphémère, Céleste la belle métisse, Marie, insatisfaite de sa relation avec Frédéric, et tout au long son amour pour sa mère, bien sûr, jusqu’à la dernière rencontre, surprenante, brève, qui est la chute dramatique de l’ouvrage.
Texte souvent sensuel, Yves Simon sait conter le désir érotique et le sentiment amoureux dans ses moindres recoins. Beaucoup de lyrisme dans son approche, mais ce côté fougueux remet parfois du baume au cœur ! De même il offre une vue intéressante sur la création, l’écriture qui sera le seul remède à sa passion défunte d’avec Irène.
Cet extrait page 219 : « Je dis à Walser qu’il y a des femmes que l’on rencontre pour une seule nuit, quelques mois, quelques années, d’autres que l’on côtoie une vie entière, et qu’elles ont toutes ce point commun de n’être pas oubliées. Elles reposent dans un coin de nos mémoires comme de précieux bijoux que l’on aurait portés et qui ne se seraient jamais altérées.
« Appelons-les nos éternelles », répondit-il. »
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Grasset, mars 2004, 265 pages, ISBN 2-246-64691-X, prix : 17,50€
Ma note : 4/5