La lectrice et la liseuse
Comme promis à quelques lectrices / blogueuses / collègues, voici mon retour d’expérience sur la liseuse que je me suis achetée
l’an dernier : la Sony PRS-T1.
Je précise d’emblée qu’il ne s’agit en aucun cas de faire la publicité d’un modèle (marque) ou d’un(e) autre (techniquement tous
se valent à peu près) mais de vous parler simplement du cheminement qui a été le mien avant d'arriver à ce choix.
Je ne ferai pas de comparatif technique, vous en trouverez facilement d’excellents sur le web, notamment sur le site de François
Bon et sur les sites dédiés à la lecture numérique, ainsi que sur les sites de journaux informatiques / high tech, votre moteur de recherches préféré vous donnera tout cela. C’est néanmoins une
démarche préalable utile et intéressante, que j’ai faite pendant pas mal de temps, histoire de suivre l’évolution (rapide) des produits, et de comprendre bien sûr ce qu’il y a derrière, car c’est
ce fonctionnement qui peut faire la différence.
En préambule, quelques notions de vocabulaire, qui permettront de savoir de quoi on parle : je vais reprendre les termes
les plus utilisés en France. On parle de liseuse (ou reader) quand on parle de l’appareil qui sert à lire un livre numérique. On parle de livre numérique (ou ebook) quand on parle du livre
lui-même, à savoir le fichier qu’on achète et télécharge pour le mettre dans sa liseuse. Ma fréquentation assidue des forums du Kindle montre à quel point les gens font la confusion et appellent
ebook la liseuse, voire une tablette, ce qui est encore autre chose, du coup ça prête à pas mal de quiproquos dans les réponses.
On résume :
- la liseuse = l’appareil dans lequel je vais mettre des livres numériques et avec lequel je vais les
lire
- l’ebook = le livre lui-même, sous forme de fichier numérique.
(Ceux qui pianotent sur leur Kindle depuis des mois vont me prendre pour une débile, mais je vous assure que pour avoir fait pas
mal de formations en ressources numériques, votre voisin lambda lui, ne fait pas forcément la différence entre les deux et il adore vous embrouiller la discussion.)
Les enjeux commerciaux de Noël ont fait le reste : les prix ont baissé, et chacun y est allé de son modèle : Amazon a
sorti le Kindle en France, Fnac a sorti le Kobo, Virgin je crois vend les modèles de chez Bookeen (que vous pouvez trouver ailleurs aussi) et Sony a sorti un nouveau modèle : le PRS-T1.
Kindle et Kobo sont donc les p’tits noms des liseuses qui vont revenir régulièrement dans cet article.
J’ajoute un autre préambule avant que la foule ne se déchaine : je me suis bien sûr posé ces deux
questions :
1) Est-ce que j’en ai besoin ? La réponse est non. En
tant que bibliothécaire responsable d’une structure dans laquelle il y a 9000 livres (oui, c’est une toute petite bibliothèque), contrairement à certains de nos lecteurs, je peux affirmer que
non, je n’ai pas encore tout lu . Et puisque j’achète pour cette bibliothèque en moyenne 600 nouveaux livres par an et
que j’en renouvelle 2000 autres par an également à la Bibliothèque Départementale, je sais que jamais je ne pourrai tout lire. Quand bien même je me limiterais à ceux qui m’intéressent. Par
ailleurs, j’ai chez moi plus de 500 livres personnels que je n’ai pas encore lus, je continue d’en acheter de temps en temps (on ne se refait pas), alors de la lecture, des livres, ce n’est pas
ce qui me manque pour les années à venir. Je peux survivre jusqu’à ma mort sans liseuse.
2) Est-ce que j’en avais envie ? La réponse est oui
(évidemment). Parce que professionnellement on en parle sans cesse, que j’avais envie de savoir ce que c’était, et que comme beaucoup, je rêve de partir en vacances avec plein de livres
qui ne prennent pas de place et des pavés qui ne pèsent rien.
J’écarte d’emblée toutes les notions de « oui mais l’odeur du papier, le bruit des pages, la sensualité
machin » : ceux qui me suivent depuis un certain temps savent que je n’y accorde aucune importance, que je déteste les vieux livres qui puent, même si je reconnais un plaisir
particulier au format et papier des éditions Actes Sud, ce qui m’importe, c’est le contenu, pas le contenant. Je reste donc insensible à ces
arguments-là.
Il y a un an (fin 2010 début 2011) les professionnels qui se sont succédés lorsque j’étais en prépa concours étaient
formels : il n’y avait rien d'intéressant en France, tant au niveau des appareils que des offres, seul le Kindle alors seulement vendu aux Etats-Unis présentait un intérêt : politique
de prix intéressante pour les ebooks, offre colossale, mais choix restreint à la langue anglaise, ce qui pour des francophones unilingues ne présente pas grand intérêt. Et puis la France a
toujours dix ans de retard sur les Etats-Unis, on sait que ça bouge, mais il faut du temps.
Dès lors, j’ai eu envie d’acheter un Kindle sur Amazon.com, je rappelle qu’à cette époque-là, il n’était pas sorti en France, on
ne pouvait donc le faire sur .fr. D’autres produits existaient en France, mais aucun ne semblait intéressant, j’ai la chance d’avoir un geek de fils qui me coache bien sur le sujet. Son verdict a
été clair en réponse à mes attentes : achète-toi le Kindle touch ou attends que Sony sorte son nouveau modèle (le PRS-T1 était alors seulement annoncé)
Mais avais-je vraiment besoin d’acheter un Kindle si en face je n’avais nullement envie d’acheter des livres en anglais ?
[Clarabel et Bladelor se souviendront de nos échanges passionnés] J’ai alors commencé à m’intéresser au fonctionnement de ces petites bêtes et au principe des
formats. Parce que bien sûr on n'est pas fichus d'en faire un seul, ce serait tellement simple !
On évacue un point tout de suite : les liseuses sont monotâche : elles ne servent qu’à
lire. C’est leur fonction première. Oui on peut lire ses mails et écouter de la musique en même temps avec (du moins sur la Sony où l'on peut stocker photos et mp3), mais elles ne sont pas
faites pour cela, donc tout ce qui ne relève pas de la lecture y est assez laborieux ou médiocre. Contrairement aux tablettes (type Ipad), elles ne fonctionnent pas avec un écran rétro-éclairé,
mais avec de l’encre électronique : pas de fatigue visuelle, consommation de batterie très faible, mais usage limité : elles sont faites pour lire, et il ne faut pas les acheter pour
autre chose. Là aussi, quand on lit les forums qui ont explosé depuis les cadeaux de Noël, on voit les déceptions de ceux qui étaient mal informés : si une
liseuse est bien moins chère qu’une tablette, c’est tout simplement parce qu’elle n’offre pas les mêmes possibilités !
Un point semblait poser problème, c’est celui des formats, et là encore, je remercie tous les sites web et autres forums
spécialisés où j’ai trouvé toutes les infos que m’intéressaient, et qui m’ont permis de ne pas être déçue ensuite. (Je vais me répéter mais c’est encore ce qui ressort des forums
aujourd’hui : tous les déçus du Kindle ou du Kobo à Noël ne s’étaient pas renseignés, ni sur les formats, ni sur les prix des livres numériques. Facile de râler après).
Le format le plus utilisé pour les livres numériques est le format ePub, sauf par Amazon, qui a
choisi un format propriétaire qu'il est le seul à vendre (azw), et qui n’est lisible que par son reader, le Kindle. Amazon vend tout plein d’ebooks, mais seulement au format azw,
donc si vous avez un Kobo ou une Bookeen ou une Sony (ou autre) qui lisent le format ePub, vous ne pourrez pas acheter sur Amazon (mais partout ailleurs !). Bon, je vois venir les geeks, il
y a un excellent logiciel libre qui s’appelle Calibre, qui se télécharge en deux clics, qui convertit tous les formats, et qui gère à merveille vos bibliothèques numériques (je
l’utilise).
Le Kindle lit son format propriétaire mais ne lit pas les ePub. Si vous achetez un ePub ailleurs, vous devez d’abord le
convertir en format mobi avec Calibre, mobi étant le format d’Amazon sans DRM. (azw étant du mobi avec DRM, du verrouillé de chez verrouillé, sauf pour les geeks qui savent faire sauter les
protections, mais là on bascule dans le piratage, l’illégal, etc.)
Mais le catalogue d’Amazon étant gigantesque, et à présent assez achalandé en français aussi, si lire, boire, manger, enrichir
Amazon et Amazon seul ne vous pose aucun problème, foncez, le Kindle est fait pour vous.
C’est ce que je me suis dit un temps, avant de faire marche arrière. Car entre temps, Amazon a sorti son Kindle 4 en France, le
dernier modèle à 99 euros, pas cher, mais avec moins d’options que les modèles précédents : pas de tactile, pas de clavier, pas d'audio. La liseuse est monotâche, rappelez-vous. Et le
clic sur le site à 99 euros était tentant. Mais pour avoir testé un peu par hasard un modèle non tactile de chez Bookeen, j’ai réalisé que j’avais vraiment le réflexe tactile, sans doute à cause
de mon téléphone (qui n’est pourtant pas de la marque à la pomme mais un vieux LG de Mathusalem) et qu’un modèle comme le Kindle 4, non tactile, ne me conviendrait pas. (De plus imaginez quand
vous voulez annoter un truc, utiliser un clavier virtuel uniquement avec des flèches directionnelles ! Maintenant annotez-vous vraiment vos ebooks ? Pas forcément, on est bien
d'accord)
A cette étape de l’histoire, j’hésitais entre la Sony PRS-T1 conseillée par fiston (modèle tactile, format ePub largement
répandu, 149 euros, vendue en France sur le site de Sony, ou sur le site des magasins Boulanger ou Darty, pour la trouver physiquement, elle se vend uniquement dans les magasins Darty) et le
Kindle touch sur Amazon.com, donc pas le dernier modèle sorti en France mi octobre. Le reader store de Sony (pour l’achat d' ebooks) n’est pas encore ouvert pour la France, (il est annoncé pout
le printemps 2012, ce qui n’est plus si loin) mais on peut acheter partout ailleurs (sauf chez Amazon pour incompatibilité de format propriétaire et verrouillé, vous
suivez ?)
Mais le site Amazon, c’est quand même drôlement pratique hein. Alors j’ai essayé de commander le Kindle touch sur le site
américain. Qui a refusé de me le vendre, car ils venaient de sortir le Kindle 4 en France, je devais donc me tourner vers le site français et acheter le modèle qu’on m’autorisait à acheter, pas
celui que je voulais. J’aurais pu passer par des sites revendeurs en Allemagne et en Suisse, mais quid ensuite de la garantie, du SAV en cas de problème, là, j’ai commencé à voir rouge : eh
bien puisqu’Amazon ne veut pas me vendre ce que je veux et puisqu’il ne fait que du format propriétaire avec DRM, il se passera de moi. (Je vous rassure pour lui : une cliente de plus ou de
moins, ça va pas changer sa suprématie). Je veux être libre, d’acheter mes ebooks sur les sites que je veux, et dans le format que je veux, avec ou sans DRM (beaucoup sont sans DRM, juste
tatoués en filigrane, voir le site publie.net par exemple)
Pendant mes congés, je suis allée tester en magasins. Fiston excluait d’emblée le Kobo de la Fnac sans que je sache vraiment
pourquoi (autrement qu’en me répondant que ce que fait la Fnac est nul, je n’appelle pas ça un argument convaincant) et me ramenait toujours au PRS-T1 de chez Sony.
Je suis allée à la Fnac. Comme toujours je suis tombée sur des machines qui ne marchaient pas. Quand j’ai enfin pu trouver un
Kobo qui fonctionnait, je l’ai trouvé très peu réactif. Mouais. Et bien sûr ça renvoyait au site de la Fnac pour acheter ses ebooks, alors que Feedbooks, epagine, numilog, ebooksurf, et des tas
d’autres sites font la même chose. On était dans la même logique fermée d’Amazon. Je ne regrette pas d’avoir laissé de côté la Fnac avec la polémique qui a vu le jour à Noël : d’heureux
propriétaires de Sony et Bookeen ont acheté leurs ebooks à la Fnac (puisque format ePub) mais ce que la Fnac ne disait pas (ou alors c’était bien caché quelque part), c’est que leurs ePub étaient
verrouillés par des DRM propres au Kobo, et donc lisibles seulement par leur Kobo. Pour celui qui se dit le premier libraire de France, ça fait désordre. Les clients malchanceux ont bien sûr été
remboursés, je ne sais pas s’ils ont modifié leurs fichiers depuis, mais voilà qui n’aide pas à la confiance.
Je suis allée chez France Loisirs, la Oyo est leur modèle propre, appartenant à la chaîne Chapitre.com (et renvoyant donc à leur
site), bon, c’est du basique, je ne sais même plus si elle est tactile. Là encore, je n'aime pas l'idée qu'on m'attache à une librairie en particulier.
Je suis allée chez Darty (parce qu’au passage, je trouve aussi scandaleux que depuis que Fnac et Amazon ont sorti leur modèle,
ils ne vendent plus ceux de Bookeen et Sony, par contre ils continuent à vous vendre des télés ou des appareils photos Sony, allez comprendre )
Et là, j’ai testé plein de liseuses de chez Sony et de chez Bookeen, et même d’autres moins connues, tranquille toute seule dans
le rayon, la foule était sur les tablettes ou à la Fnac ;-) Et côté réactivité, rapidité, poids, usage intuitif, efficacité du tactile, oui, la dernière Sony me plaisait bien. Mais voilà,
côté look, elle avait quand même ce côté plastique brillant tout autour pas très classe, par rapport au métal façon alu brossé des autres. Je n’ai rien acheté ce jour-là, mais vous l’aurez
compris, je l’ai commandée en ligne quelques jours plus tard.
Qu’est-ce que j’en pense ?
- Quitte à prendre du plastique brillant, soyons fous, je l’ai choisie rouge alors que j’avais d’abord exclu ce coloris
( !) (Elle existe en noir ou en blanc aussi)
- Vu le prix, ils pourraient au moins offrir un étui basique même moche car il n’y a rien pour la protéger dans son sac à main
ou un bagage. Même reproche pour Kindle d'ailleurs. Et les étuis de la marque sont chers, même reproche pour Kindle.
- Il n’y a pas d’espace prévu pour ranger le stylet, c’est ballot, en même temps, vu que les doigts suffisent pour le tactile,
le stylet n’est pas vraiment utile. D’ailleurs je ne l’utilise pas.
- A ceux qui disent que l’écran brille à cause du tactile et que les doigts laissent des traces de gras : bah je ne mange
pas des frites en même temps et je n’ai pas de problème de reflets, je suis même assez épatée par le rapprochement que l’on peut faire avec le papier. A ceux qui disent qu'on déclenche le tactile
trop facilement, par une écharpe qui passe dessus ou une main qui empoigne la liseuse trop vite, oui, ça peut arriver, mais pas tant que cela, n'exagérons pas. Et rien n'empêche d'utiliser les
boutons du bas au lieu du tactile.
- Où j’achète mes ebooks ? Pour le moment sur Feedbooks, publie.net, epagine, numilog, ebooks.com, et pour les gratuits,
sur le site de la bibliothèque électronique du Québec qui offre une excellente qualité de mise en forme des fichiers sans coquilles au
kilomètre.
- Est-ce que c’est bien ? Comme tout ceux qui ont basculé, oui, je ne reviendrai pas en arrière pour les livres que je
pourrai désormais acheter en numérique, et pour tous les PDF professionnels un peu longs (genre les études des Ministères) que je ne lis jamais in extenso sur mon ordinateur. Je dis
« pourrai » car là aussi, la fréquentation des forums m’a montré que la plupart des acquéreurs de liseuses n’ont pas compris que : ce ne sont pas les sites de vente qui choisissent
ou non de proposer une version numérique, ce sont les éditeurs, et que beaucoup d’éditeurs français ne le font pas encore, et que si l’achat de livres numériques passe par le téléchargement,
téléchargement ne veut pas dire gratuit (on voit bien là ceux qui ont pris des mauvaises habitudes avec le cinéma ou la musique), et que oui, les livres numériques français sont chers. Mais là
encore, ce ne sont pas les sites de vente qui le décident, mais les éditeurs. Rappelons aussi que la TVA du livre numérique a été alignée sur celle du livre papier : 7%, contre 19,6 % avant
le 1er janvier. (Même si pour le moment, on ne voit pas encore la baisse appliquée sur les sites! un problème avec l'Europe semble-t-il?) On pense que ça va évoluer dans le bon sens, forcément
(élargissement de l'offre, baisse des prix). Alors quand je vois les messages déçus des fans de best-sellers qui ne trouvent par leur came ou alors à un prix qui ne leur convient pas, que
voulez-vous répondre à part que Kindle n’a jamais signifié gratuit pour tout !
Enfin l’un des effets collatéraux des liseuses, c’est que les gens cherchant d’abord du gratuit, ils téléchargent kyrielle de
classiques tombés dans le domaine public (auteurs morts depuis plus de 70 ans, en France du moins), et que lire Flaubert ou Proust plutôt qu’une daube survendue, ça
peut pas faire de mal ? et que les dictionnaires intégrés dans les liseuses (12 différents dans Sony), ça peut encourager à lire en VO plus facilement, ce qui ne peut pas faire de mal
non plus.
Vous l'aurez compris, j'ai donc une préférence pour les modèles qui n'ont pas une stratégie de communication qui enferme,
pour autant je suis certaine aussi que beaucoup d'utilisateurs de Kindle et Kobo en sont fort satisfaits. Je pense simplement qu'il faut faire son choix en connaissance de cause, ça évite les
déceptions. Vous n'aurez sans doute pas appris grand-chose sur l'usage d'une liseuse, ses options de surlignement, d'annotations, de recherches sur Google ou Wikipédia à tout moment, tout cela
est tellement intuitif et simple à l'usage et de toute façon bien expliqué sur les articles comparatifs qu'on trouve en ligne que je n'allais pas développer.
Ce qui m'a frappée au départ, c'est l'absence de repère physique que l'on peut avoir avec un livre papier : on ne sait pas
visuellement où l'on en est dans la lecture, si la fin du chapitre est proche ou pas, comme on le voit immédiatement sur un livre papier. Là encore c'est une habitude à prendre, la pagination est
toujours affichée à l'écran (par un n° de page sur Sony, par un pourcentage d'avancement sur Kindle), et vous pouvez à tout moment aller où vous voulez , avec le curseur, ou par la table des
matières, ou en tapant un n° de page précis. Et puis 168 g en main quand on lit au lit, c'est un vrai plus !
Je laisse ouverts les commentaires mais là aussi autant prendre les devants, je ne répondrai pas à ceux qui m'accuseront de tuer
un peu plus les libraires, je reste une de leurs fidèles clientes, et le monde étant ce qu'il est, je ne vais pas porter à moi seule toutes ses misères sur mes épaules.
Et puis c'est idiot à dire (mais plus rien ne m'étonne) : un roman qui était nul en version imprimée le sera tout autant en
version numérique, ne prêtons pas à l'ebook des qualités qu'il n'a pas ! La seule différence, c'est que vous serez un peu moins triste d'avoir payé votre daube 3,99 € grâce à la politique
incitative de l'éditeur plutôt que 22 € dans sa version brochée. On a les consolations qu'on peut. Même si je suis bien d'accord, contrairement au papier, on ne peut pas le revendre, dommage. Et
pensez aux déménageurs qui vous remercieront quand ils n'auront plus vos 3752 bouquins à porter …
(oui faut pas que j'oublie les réabonnements urgents à l'ami des jardins et à guide cuisine, et hermary vieille parce que j'ai attrapé le premier bouquin qui traînait sur mon bureau)
(liseuse sur livre, voyez l'épaisseur)
et sans oublier la fonction préférée de mes enfants : le bloc notes manuscrit, ci-dessous dessin de fiston lors du premier test :