Lulu et le brontosaure – Judith Viorst, ill. par Lane Smith
Traduit de l’américain par Natalie Zimmermann
Lulu est une vraie peste, fille unique pourrie gâtée par ses parents, elle ne tolère pas le refus qui la plonge dans des colères noires. Elle a tout, elle veut tout, et ses parents ne parviennent jamais à lui dire non, même quand ils essaient, ça finit toujours par « Bon, juste pour cette fois. »
Alors quand à deux semaines de son anniversaire Lulu demande un VRAI brontosaure comme cadeau, ça se complique un tantinet. P. 19 : « Un chien, un chat, un poisson rouge, un oiseau, une gerbille, un cochon d’Inde : oui. Un brontosaure ? Certainement pas. »
Lulu la peste pique donc sa fameuse colère à en exploser les ampoules et part avec sa petite valise sous le bras chercher sa bestiole dans la forêt voisine, non sans déranger quelques paisibles animaux sur son passage. Mais quand elle le trouve son brontosaure, les rôles pourraient bien s’inverser…
Une jolie fable pleine d’humour pour parler des caprices et de la colère, de son apaisement, et ouvrir la réflexion sur la possession.
L’auteur s’immisce dans le récit en faisant des commentaires de-ci de-là (l’auteur fait ce qu’il veut, non ?) et propose trois fins possibles, car après tout Lulu pourrait bien atteindre
l’âge de raison en même temps que son anniversaire ? Et si les (brontosaures des) histoires, ça aidait à grandir ?
Un très beau livre (à partir de 8 ans), qui est aussi un très bel objet : j’aime le format assez peu commun (24 x 13), la couleur du papier, la mise en page, les choix de couleur des présentations de chapitres, les dessins (au fusain ?) de Lane Smith, et l’apaisement qui ressort de ces choix.
N’oubliez pas d’ouvrir en grand le livre à plat, pour voir 1ère et 4ème de couv dans leur entier, le tableau est superbe !
Milan, avril 2012, 123 pages, prix : 10,90 €
Etoiles :
Crédit photo couverture : © Lane Smith et éd. Milan