Zanzara - Paul Colize
Frédéric Peeters, 28 ans, est journaliste web au Soir, quotidien belge.
Il est appelé par un homme qui souhaite le rencontrer pour lui confier une affaire, vite, car il se sent menacé. Lorsque le journaliste s’y rend le lendemain, l’homme est mort, vraisemblablement assassiné. Le problème est que le décès est antérieur à son appel téléphonique.
La police conclut à un suicide, sans s’étonner outre mesure de la disparition d’un ordinateur et d’un téléphone, et de la position de l’arme.
Mais Fred, hyperactif qui carbure à l’adrénaline depuis qu’un drame personnel l’a atteint dans son enfance, n’en démord pas : ce n’est pas un simple suicide. Son enquête le mènera jusqu’à Odessa, en Ukraine et remontera au massacre du 02 mai 2014.
Mêlant vie personnelle mouvementée (sa copine est mariée et indécise, drame familial), outrances nocturnes alcoolisées et ténacité, Fred ira au bout.
Le roman se lit très vite, peut-être parce que l’écriture est facile, dans un langage très familier, parfois peut-être un peu trop relâché, mais cela accentue la rapidité, de l’intrigue et de lecture. C’est peut-être aussi pour cela qu’on l’oublie assez vite.
Le final se veut tape-à-l’œil et cinématographique, pourquoi pas, l’ensemble est cohérent et la construction prend tout son sens à la fin, lorsque l’on revient alors sur le prologue et les passages intercalés en italique.
Les caractères s’expliquent par le vécu familial.
Bref ça fonctionne comme un bon polar, mais pour ma part l’auteur m’a un peu perdue quand l’intrigue est devenue politique et historique et par son écriture un peu trop « à la va comme j’te parle ».
Fleuve noir, mars 2017, 320 pages, prix : 19,50 €
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Crédit photo couverture : © Loïc Vincent / éd. Fleuve.