Les jardins d'Hélène

Qui je suis – Mindy Mejia

22 Mai 2018, 09:12am

Publié par Laure

Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Jean Esch

 

 

 

Henrietta Hoffman, surnommée Hattie, est une bonne élève, qui rêve d’ailleurs et de théâtre. Elle est d’ailleurs assez prodigieuse quand elle joue Shakespeare sur scène. Dans sa petite ville du Minnesota, à Pine Valley, arrive un nouveau prof de littérature anglaise. Il ne se plait pas dans ce trou, son couple bat de l’aile, sa femme consacrant tout son temps à sa mère malade.

 

 

Lorsqu’Hattie est retrouvée assassinée à coups de couteau dans une grange, la petite ville est en émoi.

 

De facture assez classique mais assurément efficace, trois voix vont alterner pour reconstituer les faits : Hattie, évidemment, Del, le policier, et Peter, le professeur dont Hattie était amoureuse.

 

 

D’autres personnages interfèrent dans l’histoire sans être eux-mêmes narrateurs : l’épouse de Peter, le petit copain officiel d’Hattie, les amis. La chronologie mélange les dates d’août 2007 à juin 2008, entre le présent de l’enquête et les retours en arrière, avec une grande fluidité.

 

 

On s’attache aux personnages, le déroulement de l’intrigue est finement mené, on passe un très bon moment même si la fin ne révèle pas de grande surprise, elle est un aboutissement bien conduit tout du long.

 

 

Un polar psychologique que j’ai beaucoup apprécié, qui cerne avec justesse l’amour adolescent et les relations de couple, et offre quelques références littéraires au passage, ce qui n’est pas pour me déplaire.

 

 

 

Extrait (p. 48 numérique), Peter : « Et puisque nous parlons de ça, sachez que nous n’écrirons pas de poésie ici. Les poèmes sont interdits. Je les déteste. Ne m’écrivez pas un poème en réponse à un de nos textes si vous voulez être bien notés. Vous êtes ici pour lire et pour réfléchir à ce que vous avez lu, à la façon dont le texte vous a changés. Car chaque livre vous change d’une certaine manière, qu’il s’agisse de votre vision du monde ou de la vision que vous avez de votre relation avec le monde. La littérature nous offre une identité, même la littérature éprouvante. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ed. Mazarine (Fayard), mars 2018, 400 pages, prix : 22 €, ISBN : 978-2-863-74359-1

 

 

 

Crédit photo couverture : © Jeanne de Nîmes, photographie : © Plainpicture/Mira/Asa Hojer/ et éd, Mazarine.

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