Autopsie d’un drame – Sarah Vaughan
Traduit de l’anglais par Alice Delarbre
Liz travaille aux urgences pédiatriques et s’y voit déstabilisée quand elle ausculte Betsey, dix mois, la fille d’une de ses amies, arrivée tardivement pour un traumatisme crânien qui révèle une fracture. Maltraitance ? Liz n’y croit pas tant elle sait l’amour que son amie Jess porte à ses trois enfants.
Mais connait-on vraiment ses proches ? Son chef ne lui laisse pas le choix et lance la machine policière et judiciaire de l’aide sociale à l’enfance.
Le prologue qui donne la parole à Jess laisse peu de doute au lecteur : peut-on avoir envie de voir disparaître son enfant ? de lui faire du mal ?
L’intrigue semble ténue et s’annonce donc longue (plus de 400 pages) mais elle s’applique à dénouer avec justesse et précision le mécanisme de la dépression post-partum, de la charge mentale et de la solitude qui pèsent souvent sur les jeunes mères aujourd’hui. Les allers-retours avec la vie personnelle de la pédiatre Liz enrichissent le propos.
Bien sûr la réalité sera un peu plus complexe que le prologue le laissait entendre, l’autopsie du drame se veut minutieuse. Le dernier twist me semble hélas si peu crédible qu’il dévalorise un peu l’ensemble mais cela n’engage que moi.
A lire si vous aimez Desperate Housewives et les sujets qui ont trait à la maternité, évitez toutefois si vous êtes enceinte ou toute jeune maman !
Emprunté en médiathèque.
De la même autrice : La meilleure d'entre nous
Préludes, mars 2021, 443 pages, prix : 19,90 €, ISBN : 978-2-253-08079-4
Crédit photo couverture : © Paul Knight / Trevillion Images / et éditions Préludes / Librairie Générale Française