Mon Père - Grégoire Delacourt
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La construction est habile entre temps de l’innocence et temps de la révélation ; et la fin rebat les cartes de manière inattendue, dans un nouveau temps du récit à des jours de là.
J’ai lu en début d’année le roman suivant de G. Delacourt, l’enfant réparé (2021), qui laissait entendre des liens avec celui-ci. Oui l’un peut éclairer l’autre. On notera d’ailleurs que dans mon Père, publié en 2019, l’abbé Pierre y était encore innocent : p. 136 « A la fin de sa vie, l’abbé Pierre confessait que la plénitude de Dieu n’avait pas toujours comblé sa solitude terrestre, que parfois la chaleur, les bras et la volupté de l’autre lui avaient manqué. Cela en a-t-il fait pour autant un prédateur ? Cela a-t-il fait triompher l’ennemi en lui-même ? ». On sait aujourd’hui que oui. La réalité dépasse parfois la fiction.
Un roman bref sur un sujet délicat, qui aurait mérité de mettre peut-être davantage à l’écart le mal-être du narrateur anéanti d’être trompé par sa femme, se plaçant ainsi trop au centre du récit.
JC Lattès, février 2019, 219 pages, prix : 18 €, ISBN : 978-2-7096-6533-9
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Crédit photo couverture : © Mrs/Moment/Getty Images / et éd. JC Lattès