Les jardins d'Hélène

Ether - Franck Resplandy

23 Août 2007, 07:31am

Publié par Laure

ether-resplandy.jpgRecommandé par Tatiana et par Cuné (de vive voix!), Ether est un roman un brin dérangeant et un peu détonnant. Un peu seulement, car je reste mitigée après ma lecture. Pas d’emportement explosif !

Dans le nord des Corons et des mines désaffectées, une infirmière en cancérologie fait la rencontre d’un photographe parisien par hasard, alors qu’il vient faire soigner à l’hôpital une légère blessure. Elle l’invite chez elle et sans plus d’ambages, il abuse violemment d’elle. Contre toute attente cet outrage la trouble et annonce le début d’une relation décalée où elle se laisse aller au plaisir des sens tout en espérant s’attacher réellement cet homme plutôt solitaire et fuyant. Le roman court au drame et son atmosphère en est palpable. La vie de l’infirmière est morose et effacée, un ex mari pas complètement sorti de sa vie, un père polonais mort de silicose, les pages sur les diagnostics des patients cancéreux en fin de vie sont difficilement soutenables, et le final inéluctable. Néanmoins, plusieurs bémols : l’alternance des rendez-vous d’amour et de la solitude forcée par la nonchalance de l’amant est un peu répétitive, vers le milieu du livre, on tourne un peu en rond et espère un rebondissement qui nous sorte de cette torpeur. Il finit par arriver, mais quand alors il tente de s’expliquer par le passé de l’héroïne et son drame de l’enfance (je vous laisse découvrir, je ne vous dis pas tout !), là on a envie de crier stop : c’est un peu trop facile et déjà tellement lu et relu ! Tous ces drames de l’existence qui s’expliquent par la même origine dans l’enfance, ça manque cruellement d’originalité ! Donc oui, un roman intéressant, mais qui ne remporte pas ma totale adhésion. 
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Et si quelqu’un pouvait m’expliquer ce passage de la page 226 : « elle a fait quelques pas encore, bousculée par les uns, évitée par les autres, puis, au bord de crier ou de perdre connaissance, elle s’est glissée dans une cabine téléphonique et l’a appelé. Il fallait juste qu’elle l’entende, qu’elle entende sa voix. Lui seul lui donnerait la force de continuer, d’aller jusqu’au bout. » Elle appelle qui ? Je sais bien qu’à une heure du matin j’ai un peu de mal à percuter, mais j’ai beau relire autour, je ne comprends pas. Pas l’amant, c’est techniquement impossible dans son état. Pas le père, il est mort. L’ex mari : pourquoi ? Je suis perdue !

 

Plon, août 2007, 234 pages, prix : 18,50 €

Ma note : 3/5

Crédit photo couverture : éd. Plon.

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C
Ah voilà, aujourd'hui je peux mettre un commentaire chez toi, Laure, hier ton blog me boudait !!Bref, cette fameuse phrase : elle téléphone à son amant, si, si, à son répondeur plus exactement. Elle veut juste entendre sa voix, elle est barrée total, à ce moment-là, elle écoute le message, juste ça, pour l’entendre… Enfin c’est comme ça que je l’ai interprété…
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L
ah merci pour l'éclaircissement du mystère !
C
Toujours aucune idée sur le "IL" ... ??? ! :§
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L
ben non ?.... si l'auteur pouvait passer nous expliquer ? à moins qu'un futur lecteur désormais attentif à cette page en particulier puisse nous éclairer ... (relis la Clarabel, relis la ! j'ai essayé 3 fois, j'ai pas trouvé !)
T
Peut-être appelle-t-elle Dieu ??!!! (parce que Lui avec une majuscule, si ce n'est pas évident à la lecture, je n'en vois pas d'autres ;-)Euh... la couverture me plaisait bien mais le sujet pas du tout !
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L
ah s'il répond au téléphone maintenant, y a du progrès ;-))Majuscule parce que début de phrase, en tout cas !
C
Bon,  c'est pas  avec ça qu'on va lutter contre la sinistrose ambiante, je passe !Etpuis,  ras-le-bol des femmes victimes sexuelles !
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L
c'est sûr que c'est pas un roman drôle !