Les jardins d'Hélène

La souffrance des autres - Val McDermid

5 Novembre 2007, 05:42am

Publié par Laure

Traduit de l’anglais par Philippe Bonnet et Arthur Greenspan

 

Je ne ferai pas de résumé, car à ce sujet la quatrième de couverture est parfaite, et avouons-le, plutôt engageante (en même temps, c’est son rôle !). La voici, donc :

« Traumatisée par un viol récent, Carol Jordan dirige une nouvelle brigade d'élite où chacun, la sachant fragilisée, met en doute ses capacités. Sa première enquête la conduit à traquer un violeur particulièrement pervers, pour qui rien n'est plus exquis que la souffrance des autres... L'aide de Tony Hill, psychologue profileur, lui sera indispensable pour démêler une intrigue qui repose sur la manipulation mentale ».

Mais la quatrième de couv disait aussi : « La reine incontestée du thriller psychologique joue avec nos nerfs dans un suspense démoniaque ». Et c’est là où je serai un peu plus tempérée.

 

Une enquête principale doublée d’une enquête secondaire, une chef flic au passé  professionnel intimement douloureux et un psy profileur, l’auteur mène de main de maître avec la souffrance des autres une enquête propre, nette, carrée, bien ficelée. Dans le domaine du thriller psychologique, plus rien, hélas, ne surprend, les crimes sexuels les plus atroces sont devenus monnaie courante, ce n’est donc pas cela que je relèverai.

Je m’interroge davantage sur la nécessité d’avoir mêlé deux enquêtes, dont la seconde sur les meurtres pédophiles, paraît au final purement secondaire et inutile. L’alternance des paragraphes jouent toutefois [un peu] avec nos nerfs, c’est l’habituel ressort du thriller, puisque dès qu’un élément intéressant se profile, hop, on passe à autre chose, pour y revenir plus loin, histoire de bien nous garder jusqu’au bout. Toutefois dans ce roman, le procédé n’est réellement efficace que sur les 80 dernières pages où le rythme enfin s’accélère, les 300 premières m’ayant semblé bien plus longues, trop délayées, et manquant de rebondissements. Bref, pas si haletant… Prenant, mais qu’on peut lâcher chaque soir après quelques pages, sauf sur la fin.

 

Lu fin octobre dans le cadre du Grand Prix  des lectrices de Elle 2008.

 

Editions du masque, mars 2007, 382 pages, prix : 19,90 €

Ma note : 3,5/5

Crédit photo couverture : éd. du Masque et evene.fr

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