La maison du retour - Jean-Paul Kauffman
C’est un plaisir inattendu qui
m’a saisie
à la lecture de ce
récit, que pour ma part
(si ce n’était
autobiographique) je qualifierais volontiers de roman, tant la langue y est agréable,
précise, élégante et
ciselée. A sa libération, après 3 ans de détention au Liban, Jean-Paul Kauffmann
s’achète une maison de campagne dans les Landes.
Un ancien bordel de la Wehrmacht sous l’Occupation. Une maison qui nécessite des travaux, dont on suit
l’évolution par le
regard de Kauffmann sur ses deux ouvriers surnommés Castor et Pollux. Ce qui fait le bonheur
de ce livre, c’est son
avant tout son écriture.
Kauffmann sait écrire,
et s’il revient parfois
pudiquement sur sa captivité, il est ici surtout question de retour à la vie, de redécouverte de la nature, du vent et de la
liberté. Un bon vin,
Haydn et un recueil de Virgile, l’auteur dit souvent et avec bonheur son amour de la littérature et de la musique. On
perçoit
l’homme
cultivé, qui pourtant ne
cherche aucunement à « faire savant », tout au contraire,
c’est une reconstruction
des sens qui passe par la simplicité, celle des odeurs, des couleurs, des bruits… Une belle surprise que cette maison du retour (écrite près de 20 ans « après »).
Lu fin octobre dans le cadre du Grand Prix des Lectrices de Elle 2008, sélection "documents" du mois de novembre.
Les avis de : cathe, cathulu, Incoldblog, Philippe
Nil éditions, fév. 2007, 295 pages, prix : 19 €
Ma note : 15/20
Crédit photo couverture : éd. Nil et Amazon.fr