Cancer and the City - Marisa Acocella Marchetto
L’auteur (car il s’agit d’une BD autobiographique) est BD journaliste pour de grands journaux et magazines américains (The New Yorker, Glamour) ; farouchement indépendante, elle est au sommet de sa carrière et s’apprête à 43 ans, à se marier pour la première fois avec un
restaurateur italien en vue, lorsqu’à 3 semaines du mariage, elle se découvre une boule au sein…
Une BD sur le cancer, malgré toutes les critiques enthousiastes lues ici ou là, j’étais sceptique. D’abord parce que le personnage, fashionista jusqu’au bout des orteils, m’agace au plus haut point. Et puis force est de reconnaître qu’il y a une rage de vivre étonnante dans cette BD, un humour et un courage forts. Ça ne gomme pas les passages exaspérants, caricaturaux de ce genre d’américaines des séries télé qui n’ont d’autres soucis que la marque de leurs escarpins, ces jalousies à deux sous entre filles très « and the city », mais Marisa s’est battue, a supporté, a préféré rire de la couleur de son balayage que pleurer sur les effets secondaires de la chimio qu’elle esquisse pudiquement. Et puis cette crainte de perdre l’homme qu’elle aime, ce renoncement forcé à la maternité, cette rémission toujours incertaine, le fonctionnement du système de soins aux Etats-Unis, tout cela et tant d’autres choses encore nous apprennent beaucoup de la réalité, même sous le trait d’une BD très colorée. Alors non au hype à toutes les sauces (qui définitivement me hérisse), mais oui à l’universel qui nous touche.
Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices de Elle 2008, catégorie Documents, pour le mois de janvier.
L’Iconoclaste, sept. 2007, 211 pages, prix : 22,90 €
Ma note : 13/20 (barème Elle : de 11 à 14 : assez bien)
Crédit photo couverture : éd. L’Iconoclaste et Amazon.fr