Agônia - Thierry Serfaty
Ce dernier thriller de Thierry Serfaty est le troisième qui
s’inscrit dans son ambitieux projet de cycle intitulé La Pyramide mentale, cycle qui doit englober quatre
romans. (dont le premier était la nuit interdite, et le second, Peur).
J’ai lu Agônia sans savoir cela, et pour vous rassurer, il est tout à fait
compréhensible sans avoir lu les précédents ! Sauf que maintenant, c’est malin, j’ai envie de lire les autres ! Même si c’est dans le désordre. Car les personnages ont une vraie
personnalité, de l’étoffe, et sont attachants !
Au début d’Agônia (du grec, l’ultime combat) on retrouve le commissaire Erick Flamand et son épouse et
coéquipière Laura, au lendemain de la mort du Maître, qui pour soigner les phobies, avait décidé d’éradiquer la Peur. L’Institut qui accueille des enfants phobiques va donc pouvoir enfin
retrouver la paix. Mais alors que tout le monde croit l’affaire terminée, moins de 24 heures plus tard, une vidéo d’un homme se faisant ensevelir vivant circule sur le net, et des enfants
disparaissent la nuit de l’Institut. Quelle est donc cette horreur qui reprend ?
Bien sûr, je ne vais pas trop vous en dire. Le principe même du thriller, c’est de vous faire tourner les pages sans relâche, et de vous stresser un brin, quand même. Et quand vous pensez que c’est cousu de fil blanc, que bien sûr ça finira bien, on vous remet quelques rebondissements inattendus ! La fin est donc stupéfiante, jusqu’aux dernières pages où elle ne cesse de rebasculer.
Une écriture vive, simple, une intrigue qui tient la route et qui fait froid dans le dos (trouver le Maître qui s’est emparé des émotions : d’abord la Peur, puis la Colère, va-t-il toutes les faire, pour aplanir les personnalités, éradiquer les différences ?). Rien de fantastique là-dedans, mais de la psychobiologie (ici utilisée à mauvais escient) et c’est assez passionnant ! Et puis des personnages humains et foncièrement gentils, ça aide aussi. Mais pas gentillets non plus, ils ont leurs fantômes et leurs soucis ! Thierry Serfaty a su trouver ici encore un équilibre effrayant entre réalisme et folie pure.
Michel Lafon, juin 2008, 395 pages, prix : 20 €
Ma note : 3,5/5
Crédit photo couverture : éd. Michel Lafon.
PS : Merci à Sandrine !