J'ai envie de toi - Federico Moccia
Traduit de l’italien par Anaïs Bokobza
Mon Dieu, quel calvaire ce bouquin ! Il n’aurait pas fait partie de la sélection 2008 du Prix des Lecteurs du Livre de Poche (auquel je participe), je ne l’aurais 1) jamais lu : avec un titre aussi tarte, franchement ! (je précise qu’il est littéralement traduit de l’italien,
d’ailleurs l’auteur semble en faire une marque de fabrique, son précédent roman s’appelait trois mètres au-dessus du ciel, et son tout dernier
s’intitule J’ai failli te dire je t’aime ; 2) je ne l’aurais jamais fini parce que bon… ma patience a des limites, mais au final j’ai
triomphé ! Youpi, par acquit de conscience, je suis venue à bout des 570 pages ! Pour vous dire que vous ne m’y reprendrez pas de sitôt à lire du Moccia !
Alors… de quoi ça cause… d’abord, c’est la suite d’un précédent roman : trois mètres au-dessus du ciel, dans lequel Step vivait un grand amour avec Babi mais la perdait, et pour s’en remettre, partait étudier aux Etats-Unis. Dans J’ai envie de toi, le voici donc de retour à Rome après 2 ans d’absence, il reprend vite ses habitudes : la moto, les bagarres, le squat chez le frère, trouver un boulot, voir sa mère mourir, apprendre un peu tard que Babi se marie, mais entre temps vivre une histoire d’amour avec une fille un peu barge : Gin. Etre follement épris, de son corps, de ses lubies. La quatrième de couv nous dit « follement romantique, l’histoire de l’amour impossible entre Step et Gin est devenue le roman culte de toute une génération en Italie » Ah bon ? Romantique, oui, par tartines de clichés qui reviennent régulièrement, mais tellement éculés qu’on en baille… roman culte d’une génération ? Elle doit avoir moins de 20 ans alors cette génération ! Parce que trouver un mec séduisant juste parce qu’il gagne toutes les bagarres, crier au génie parce qu’une pauv’ fille se fait violer suite à une blague entre potes, et qu’elle garde avec amour le môme qui en résulte, mouais…
Inégal, long (beaucoup trop), mais tenant la route sur la construction, y compris dans son raccord au roman précédent (les deux titres sont des phrases écrites l’une sur un pont l’autre sur un immeuble par Step amoureux), j’ai toutefois trouvé ce roman vraiment sans intérêt. Même pas à la plage. Non.
Le livre de poche n°31038, mai 2008, 570 pages, prix : 7.50 €
Ma note : 1,5/5
Crédit photo couverture : © MP / Leemage