Je ne verrai pas Okinawa - Aurélia Aurita
Si j’avais bien apprécié les deux premiers tomes de Fraise et Chocolat (voir ici et là), et si j’étais curieuse de découvrir le nouvel opus d’Aurélia Aurita, j’avoue que je suis très déçue par Je ne verrai pas Okinawa. Le dessin est toujours agréable, mais l’histoire est franchement sans intérêt.
Chenda retourne au Japon et va connaître les déboires de l’immigration, les difficultés d’entrée dans le pays quand on enchaîne les visas touristiques de 3 mois trop régulièrement. Absurdité de l’administration, heures d’attente, le témoignage de Chenda a-t-il réellement valeur de document pour qualifier un pays et une politique, ou n’est-il qu’un malheureux exemple ?
De plus enjoliver ces entretiens avec les autorités nippones par les soucis gastro-entériques de l’héroïne, comment dire… on s’en fiche vraiment que Melle Chenda ait besoin de trouver des toilettes quand c’est pas le moment ! (et ce n’est pas ce qu’il y a de plus ragoûtant à lire, même si c'est pour nous expliquer que c'est un motif de refus d'entrer sur le territoire)
Rassurez-vous, Chenda pourra entrer au Japon pour un petit mois seulement (malgré un visa de 3 mois) (mais on ne sait pas comment évoluera sa gastro) et retrouver ainsi son amoureux Frédéric Boilet, qui lui a un visa permanent, donc moins de soucis. Ils pourront s’aimer encore mais il faudra donc jouir trois fois plus, ou trois fois plus vite, histoire d’optimiser le temps restant.
Décevant donc, d’un point de vue scénaristique. L’autobiographie atteint ici des limites d’intérêt.
Les impressions nouvelles, oct. 2008, 74 pages, prix : 12 €
Ma note :
Crédit photo couverture : © Aurélia Aurita et éd. les impressions nouvelles.