La tourneuse de pages, un film de Denis Dercourt
Avec Catherine Frot et Déborah François
Quel beau film ! Dommage qu’il soit si court ! Et oui je serais bien restée plus longtemps dans le jeu de ces deux femmes, j’ai trouvé la fin un peu brusque.
A 10 ans, Mélanie passe le concours d’entrée au conservatoire, mais distraite par le sans-gêne de la présidente du jury qui bavarde et signe un autographe pendant sa prestation, elle échoue. 10 ans plus tard, elle entre comme stagiaire dans un cabinet d’avocats qui n’est autre que celui de l’époux de la grande pianiste. Mélanie va s’arranger pour se faire engager comme baby-sitter pendant les vacances scolaires de Toussaint, et de fil en aiguille, va devenir la tourneuse de pages des partitions d’Ariane. La vengeance est un plat qui se mange froid… A travers un beau jeu d’acteurs très classique, la vengeance de Mélanie sera froidement et méticuleusement calculée, doublée d’un rapport ambigu et troublant entre les deux femmes.
Chaque personnage, y compris les seconds rôles, est une pièce parfaite de ce puzzle bourgeois froid et distant, où l’apparence et la dignité sont maîtres. La jeune Déborah François vient faire tomber tout cela, sans grosse vague d’éclat bruyant, mais dans une manipulation silencieuse pour un dénouement qu’on imagine terrible !
Merci à Anne et Amandine pour leurs belles critiques qui ont renforcé mon envie d’aller voir ce film. (désolée, toujours pas de lien pendant les vacances, le bas débit aléatoire, c’est pas top).
Ma note : 4,5/5