Journal d'Hirondelle - Amélie Nothomb
Ne revenons pas sur le rapport texte / espace dans la page, ni sur les 136 pages lues en 1h30 pour 14,50 € - quand même. Cela a été dit et redit. Alors Nothomb 2006, bon cru ou mauvais cru ? Je dirais que ses histoires sont de plus en plus éloignées de mon monde, souvent proches de l’absurde, en tout cas pas réalistes, et ça j’aime pas. Non pas que ce journal d’Hirondelle soit mauvais, mais il est loin de moi, il me semble inachevé, malgré une fin « fermée », elle arrive de façon trop rapide. Ceci dit toute la deuxième moitié du roman, lorsque le comportement du héros (qui s’est choisi Urbain pour prénom) change ne m’a pas intéressée. Je suis allée au bout parce que c’est vite lu. Mais bof, moyen, quoi. Et puis cette version 2006, je la trouve limite vulgaire. En effet, Urbain, après avoir perdu toutes sensations, devient tueur à gages. Il fait suivre chaque meurtre d’une « séquence onaniste » (je cite). Cette jouissance déplacée (et répétitivement décrite) et cette pub non stop (une page sur deux) pour les CD de Radiohead m’ont agacée.
Amélie me lasse. Pourtant je la lis. Espérant chaque année trouver une petite pépite. En vain ces dernières années. Mais je l’emprunte à la bibliothèque. Pas question de risquer 15 € pour 136 pages vite oubliées. Et puis Albin Michel a certainement les moyens de se payer des correcteurs, alors les coquilles sur 130 pages, ça suffit. Chaque année je les souligne, ça ne change jamais. Dans celui-ci encore une phrase où il manque un mot, une relative sans son pronom. Ça fait désordre.
L'avis plus conciliant d'Anne : ici
Albin Michel, août 2006, 136 p. ISBN 2-226-17335-8, prix : 14,50 €
Ma note : 2/5