La première marche - Isabelle Minière
Un nouveau roman d’Isabelle Minière est toujours une tentation quand comme moi on a beaucoup aimé ses deux précédents romans, cette nuit-là et un couple ordinaire . La première marche, c’est l’histoire d’une petite fille à l’enfance bafouée. Mal aimée, sa mère est violente et désagréable avec elle, et lui préfère ouvertement son petit frère. Quelles souffrances ou quelles difficultés cache donc la mère pour se comporter ainsi ? Et le père ? aimant mais distant, toujours occupé, toujours trop de travail. Alors la petite se réfugie dans ses pensées, sur la première marche d’escalier. Parfois un espoir quand une femme médecin écoute ses cauchemars, mais la mère à nouveau balaie cela d’une phrase assassine, quand ce n’est pas d’un « aller-retour », cette paire de gifles qui fait l’aller-retour, joue gauche, joue droite. On s’enlise un peu dans l’histoire, qui tourne en rond, se répète, n’a pas la force des récits sur le même thème (voir Mal à ma mère, de Clara Vidal ). Enfin, la chute, si vraie, le refuge que trouvera la petite fille pour consoler son enfance à jamais perdue : la lecture. Plus rien ni personne ne pourra l’atteindre, « elle a son billet, valable à vie, pour voyager dans d’autres vies. »
Voir aussi l'avis de Clarabel.
Le dilettante, mars 2007, 186 pages, prix : 15 €
Ma note : 3/5