Comment (bien) gérer sa love story – Anne Percin
Maxime est de retour ! Si j’avais adoré Comment (bien) rater ses vacances, je suis un peu plus réservée sur ce titre-là, peut-être tout simplement parce que je n’ai plus l’âge du lectorat visé. J’avais trouvé très drôle le premier volume, mais il s’enrichissait d’une profondeur intéressante sur le rapport à la famille et d’une grande sensibilité et finesse dans le récit.
Maxime continue son bout de chemin, avec sa copine Natacha, son smartphone tout neuf, sa guitare et son ambition de musicien, traduisez « quelqu’un qui aime la musique et pas les soupes commerciales reprises par les lolitas de huit ans ». Alors pourquoi ça blesse ? (mais ça n’engage que moi !) Parce que j’ai eu dans ce deuxième volume l’impression d’un exercice de style permanent : inventer trois vannes à la ligne place forcément sur la corde raide, et pour moi, l’auteur en fait (un peu) trop. De même les pseudo notes de bas de page m’ont assez vite agacée, ajoutant à la surenchère dans l’humour. Arrêtons de surjouer pour revenir à plus de simplicité, parfois ça fait juste du bien de souffler un peu.
Et il n’y a pas vraiment de fin, sinon qu’on imagine déjà le bandeau Comment (bien)…« saison 3 ». Pourquoi pas ?
p. 35 "J'ai reconnu la voix châtré de Don" : ce serait pas mieux avec un "e" à châtré ?
p. 183 " La saison 1 de Dr House repassait sur TF1, en version française évidemment, pour les ploucs." Ah ces jeunes, aucune pitié. Mais on ne peut pas demander non plus à TF1 de faire du Arte, et c'est tellement plus snob de jouer les puristes. Je suis la première à penser qu'il faut arrêter le nivellement par le bas, mais pas à penser que toutes les cultures populaires sont illégitimes. Bon, c'est un autre débat. A la cave Maxime, avec ta guitare, montre-nous de quoi t'es capable, et on en reparle.
Rouergue, novembre 2011, 244 pages, prix : 13,50 €
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Crédit photo couverture : © Dorothy-Shoes et éd. du Rouergue