Tuer le père - Amélie Nothomb
Joe Whip vit dans la banlieue de Reno, au Nevada, en 1994, il a quatorze ans quand il est fichu à la porte par sa mère et son
compagnon qu’il ne voit pas d’un bon œil. Doué pour la magie, Joe va se trouver un mentor auprès de Norman Terence, qui va lui apprendre à devenir un maître en la matière, ainsi qu’un excellent
tricheur au poker. Norman et sa compagne Christina vont devenir les parents de substitution de Joe.
Au départ, j’ai eu l’impression de lire une fable écrite pour les enfants : phrases courtes, vocabulaire simple, point de termes alambiqués comme d’habitude l’auteur en a le secret. Mais j’ai aussi très vite trouvé que c’était creux : comme si on ne me proposait qu’un résumé simplifié de l’histoire. J’ai eu envie d’abandonner, et puis cent cinquante pages très aérées, allez qui sait, ça allait peut-être s’améliorer ? Je me suis ennuyée du début à la fin, seule la brièveté de l’ouvrage m’a conduite à aller au bout, histoire d’y croire encore.
Et je ne sais même pas quoi en dire, ce n’est pas franchement mauvais, ce n’est pas franchement bon non plus, c’est juste sans intérêt. Du Nothomb allégé qui tient plus du rituel que de la création. Avec une sacro sainte scène psychédélique centrale pour cultiver le mythe, une vague sauce psy pour justifier le titre, et zou, c’est oublié.
Emprunté à la bibli, ça ne m’a rien coûté, mais je crois que même l’effort de lecture, je ne le ferai plus désormais pour cet auteur.
Albin Michel, août 2011, 150 pages, prix : 16 €
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Crédit photo couverture : © Miss.Tic / Adagp, Paris 2011, d’après la photographie originale de Marianne Rosenstiehl ; et éd. Albin Michel.