Rien que des mots - Adeline Fleury
Parce qu’elle a trop souffert enfant de l’absence de son père toujours retenu par l’écriture de ses romans, Adèle refuse aujourd’hui de donner accès aux livres à son fils : il n’écrira point. Son mari, Hugo, le père de son enfant est écrivain aussi : il est relégué dans une chambre de bonne à l’écart de l’appartement familial, et elle-même, journaliste, arrête de travailler pour se consacrer pleinement à son fils.
Les livres papier ont quasi disparu de la société, le contenu des tours de la BNF a été numérisé et son centre accueille un musée de livres papier. Les liseuses numériques (« Linums ») ont pris le pas sur le livre.
Mais Nino, le fils, élevé dans cet enfermement, est curieux, et fera céder les barrières érigées par sa mère.
Réception ambivalente pour moi que cette lecture d’Adeline Fleury : parti pris excessif contre le livre numérique tout en même temps que déclaration d’amour à la littérature (de nombreuses références parsèment le texte), manque de crédibilité sur bien des aspects (enfant non scolarisé et qui n’a pas accès au livre mais qui apprend à lire tout seul et très bien), figures masculines tout autant rejetées que nécessaires dans la transmission familiale et la sauvegarde du livre : il y a de l’intéressant et de l’agaçant dans ce roman !
Alors gardons l’intéressant ! A prendre comme un hommage à la littérature et à l’amour des livres avant tout.
Une lecture qui s’inscrit dans le cadre des 68 premières fois (et que je n’aurais sans doute jamais lu sans cette aventure)
Éditions François Bourin, janvier 2016, 176 pages, prix : 20 €
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Crédit photo couverture : © Éditions François Bourin