La femme nue - Elena Stancanelli
Traduit de l’italien par Dominique Vittoz
Anna découvre par hasard, parce qu’il n’a pas raccroché son téléphone après son appel, que son compagnon Davide la trompe. Elle bascule dans une folie excessive.
Reflet de son époque, Anna utilise les réseaux sociaux, elle scrute, fouille, observe, épie, analyse, trahit, triche et trompe pour se venger. Elle tente de retenir cet homme qui n’a plus grand-chose à faire d’elle, bascule dans la dépression, et bien au-delà, dans une obsession extrême et perverse, lutte pour se venger de la nouvelle maîtresse de son ex, surnommée « Chien ».
La femme nue est un roman dérangeant en ce sens qu’il verse dans la folie. La raison gardée par le lecteur n’a plus sa place dans la tête du personnage principal du récit, le ressassement, les réactions excessives, si elles se comprennent au début, finissent par lasser, malgré la brièveté du texte, trop redondantes. Réussi du point de vue de l’expression de la chute de la femme quittée.
Je ne suis pas vraiment séduite, en tous les cas ce roman a le mérite de ne pas laisser indifférent !
Extraits :
(p. 7/8 numérique) : « Il ne me l’a pas raconté parce que ça l’amusait, mais parce qu’il avait besoin de prononcer son nom. Ce qui est notre cas à tous quand quelqu’un nous plaît. »
(p. 13 numérique) : « Les gens – pas toi, jamais toi – me demandaient ce que notre histoire avait de si spécial pour que je ne supporte pas la séparation. La réponse est rien. Il n’y avait rien de spécial. Aucune histoire n’est spéciale. L’amour n’est jamais spécial. »
Stock, coll. La Cosmopolite, mai 2017, 194 pages, prix : 19 €, ISBN : 978-2-234-08255-7
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Crédit photo couverture : © plainpicture / neue bildanstalt / Sven Schwalm et éd. Stock.