Chacune de ses peurs – Peter Swanson
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Marie-France de Paloméra
Kate Priddy échange son appartement de Londres pour six mois avec celui de son cousin Corbin Dell à Boston, cousin qu’elle n’a jamais rencontré. Victime d’un ex petit ami psychopathe, elle souffre d’attaques de panique et cela lui fera du bien de changer d’air et de quitter un peu le domicile de ses parents où elle s’est réfugiée.
Alors qu’elle arrive dans l’immeuble, elle apprend le décès d’Audrey Marshall, sa voisine de palier, qui vient d’être assassinée. Son cousin Corbin serait-il soupçonné ? Et que cache ce curieux voisin d’en face, Alan Cherney, voyeur obsessionnel ?
Si le début se veut assez lent et pose les bases psychologiques des personnages calmement, une réalité plus sordide va vite prendre le dessus. De facture assez classique – fausse piste qui sème le doute et le suspens, retournement de situation – le dénouement se construit assez aisément toutefois, les pièces du puzzle s’agencent les unes après les autres de manière assez transparente.
Si ce polar n’a rien d’exceptionnel, il est propre et fonctionne bien : il maintient la tension le temps d’arriver à une conclusion évidente : les gentils s’en sortent plus forts et les méchants meurent. (On doit pouvoir dire cela d’à peu près n’importe quel thriller des beaux quartiers)
Un bon moment de détente pour le genre, une fois de temps en temps c’est divertissant.
J’ai aimé les allusions aux lectures des personnages, souvent mainstream mais qui posent le cadre, avec Gone Girl notamment (Les apparences, de Gillian Flynn), même si l’élève n’égale pas le maître.
Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices de ELLE 2018, catégorie Policier
Calmann-Levy, septembre 2017, 374 pages, prix : 21,90 €, ISBN : 978-2-7021-6027-5
Crédit photo couverture : © Hayden Verry / Arcangel Images / et éd. Calmann-Levy