La librairie de Téhéran – Marjan Kamali
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Florence Moreau
J’avoue, j’ai choisi ce livre pour son titre et sa couverture principalement, et la promesse qui en était faite d’un « doux parfum d’Iran ».
L’histoire s’annonce classique : des amours contrariées. L’ouverture par la fin, en 2013, d’une femme âgée qui rend visite à son amour de jeunesse en maison de retraite, nous annonce dès lors que leur histoire ne s’est pas concrétisée comme elle aurait dû.
Retour en 1953 à Téhéran, aux balbutiements de leur amour, protégé par un libraire qui les abrite dans sa boutique le temps de leurs rencontres mal vues des parents du jeune homme. Bahman est un jeune activiste politique, Roya une étudiante ambitieuse dans un milieu qui encourage la place de la place dans la société. Leurs fiançailles sont teintées d’amertume par l’attitude de la mère de Bahman. Rien n’ira comme prévu, et en plein coup d’État politique, ils se perdront de vue et construiront chacun une nouvelle vie aux États-Unis, avant de se retrouver dans le premier chapitre qui ouvre le roman sur le crépuscule de leur existence.
L’autrice dénoue l’intrigue avec parfois quelques longueurs ; les personnages secondaires sont intéressants, la position accordée à la femme également, je regrette toutefois quelques artifices un peu mielleux, et que le contexte iranien soit abordé de façon superficielle.
Je ne sais comment qualifier ce roman : une romance, un feel-good ? Une ambition plus littéraire que quelques grosses ficelles ne suffisent pas à élever ?
A conseiller à ceux qui veulent avant tout une histoire d’amour.
Hauteville, août 2021, 380 pages, prix : 18,90 €, ISBN : 978-2-38122-367-4
Crédit photo couverture : © Shutterstock / éd. Hauteville