La route - Cormac McCarthy
Traduit de l’américain par François Hirsch
Un homme et son enfant avancent seuls sur une route, dans un paysage dévasté, de cendres et de pluie. Ils ont pour seul bien un caddie qu’ils poussent, contenant quelques vieilles couvertures et quelques vivres qui s’épuisent trop vite. Ils luttent contre la pluie, le froid, la neige, la faim, mais aussi la barbarie et la haine des rares rescapés qu’ils rencontrent. Où est-on ? A quelle époque ? Que s’est-il passé ? On ne le sait pas. L’apocalypse a eu lieu, nous dit la quatrième de couverture. C’est tout. Roman d’anticipation ? De science-fiction ? Roman d’un monde possible où notre folie nous mène ? Roman de l’après 11 septembre ? Eruption volcanique qui a enseveli les hommes ? Guerre ? Bombe atomique ?
Il ne se passe rien d’autre dans ce roman, ou pas grand-chose, toujours cette avancée sur la route, dans le froid, la peur, la violence, la faim. Pourtant quel roman intrigant dès le départ ! Etrange, fascinant, sombre, noir mais percé par cet éclat lumineux de l’amour entre un père et son petit garçon.
J’ai craint passé les cinquante premières pages que le roman soit répétitif et lassant, mais non, un fil ténu vous tire pour savoir ce que ces deux font là et où ils vont. La réponse, on ne l’aura pas. On ne peut qu’imaginer, supposer, penser que. C’est peut-être ma frustration dans cette lecture, parce que si je me laisse embarquer dans une histoire, j’aime aussi en avoir toutes les clés, c’est donc ce qui mitige mon avis, sur ce qui est quand même un grand roman.
Plein d’avis de lecteurs sur BOB
Editions de l’Olivier, février 2008, 244 pages, prix : 21 €
Existe en poche.
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Crédit photo couverture : © scandella@IDSland.com et l’Olivier éd.