Loin, chez personne - Valérie Sigward
Deux sœurs partent en quête du père qui les a abandonnées alors qu’elles avaient 14 ans, quittant la maison sans explication. Alors qu’elles ont à présent la
trentaine, elles ne l’ont jamais revu. Elles partent donc toutes deux, Julia et sa sœur (la narratrice du récit), accompagnées des deux enfants de Julia : Wilfrid, 7 ans, et Jeffrey, petit
garçon autiste placé en institution et embarqué au passage, pour un road movie aussi étonnant que captivant.
p. 12 : "On va où ? On va chez qui ? demande Wilfrid.
Loin. Chez personne."
Au fil du parcours la tension est palpable et le suspense prend place : vont-elles tuer ce père ? Le roman diffuse une atmosphère étrange, parfois proche de l’absurde, à l’intensité dramatique croissante. La fin, si elle ne répond pas à toutes les questions (comme disait Tatiana : Laure veut les clés !) laisse une surprise apaisante. Un curieux roman, trouble, prenant, que je n’ai d’abord pas vraiment aimé, mais que le déroulement de l’histoire m’a montré comme une vraie réussite, un nouveau coup de maître de Valérie Sigward, après la fugue.
Vrai coup de cœur pour Clarabel , je n’y ai en revanche pas perçu l’humour dont elle parle. Je crois que j’ai davantage rapproché de l’absurde ces situations-là. De même je l’ai trouvé plutôt sombre et mystérieux, curieux comme nous en avons une lecture si différente, tout en l’appréciant également ! Pas du tout une bouffée d’air frais pour moi ! Bref, un petit roman à découvrir !
Julliard, janv. 2007, 122 pages, prix : 15 €
Ma note : 4/5
Crédit photo : éd. Julliard et Amazon.fr
Crédit tout court : merci Clarabel !