Déloger l'animal - Véronique Ovaldé
Voilà un livre qui a bien failli passer dans la case « les commencés jamais finis » !
A de nombreuses reprises j’ai failli en abandonner la lecture. Pourtant il avait fait partie de ma liste d’envies, ce fourre-tout virtuel qui permet de ranger quelque part tous ses désirs sans perdre tous ses bouts de papier éparpillés. Ce livre, je l’ai espéré, attendu, enfin eu, et … je ne l’ai pas aimé. Ben oui, ça arrive. Dommage, mais pas gravissime ! Ce livre fait 166 pages, et je l’ai lu en 10 fois, en 10 jours, pensez donc, c’est inimaginable. Mais je l’ai lu jusqu’au bout.
Rose a 15 ans mais elle a tout l’air d’en avoir 7 dans sa tête, elle fréquente un institut spécialisé, on ne saura pas grand-chose de plus sur elle. J’ai bien aimé la première page : « Je me suis drapée dans ma cape de soie noire doublée fuchsia, j’ai ouvert la fenêtre, j’ai grimpé sur le rebord et, sans un dernier regard pour ma si jolie mère grillée, je me suis jetée dans le vide ». J’ai bien aimé la 3ème partie, soit les trois dernières pages. Entre, j’ai trouvé le temps long, presque aussi long que les phrases qui m’ont paru lourdes et chargées, multipliant les virgules et les digressions.
Un jour la mère de Rose disparaît et l’enfant va chercher à comprendre, à tenter de reconstruire la vie de sa mère, de son père biologique et de l’autre, à moins que ce ne soit le même, bref, va mêler rêve et réalité, une réalité qu’elle se construit à partir des propos entendus ici ou là, des suppositions qu’elle peut faire. Je n’ai pas accroché à ces longues pages. Et sans compter que sa mère s’appelle Rose aussi, ce qui n’est pas sans créer un certain cafouillage dans la narration (à ne pas lire quand on est fatiguée !)
La fin soudain m’a réveillée tout comme l’avait fait ce film vu récemment : c’est exactement la même ! Je ne vais pas vous la livrer si vous souhaitez encore voir l’un ou lire l’autre, mais le procédé est identique, le lecteur s’est fait berner, et les personnages de fiction aussi.
Je crois que ce qui m’a rebutée dans ce roman, c’est l’écriture. Trop d’errance diluée en propos ennuyeux. Mais pour un avis plus optimiste, je vous invite à lire la critique de Cuné!
Actes Sud, août 2005, ISBN 2-7427-5633-7, prix : 17,80 €
Ma note : 2/5