Camping, un film de Fabien Onteniente
Comme dans le goût des autres d’Agnès Jaoui, on est toujours le beauf de quelqu’un.
Michel Saint-Josse (le séduisant Gérard Lanvin), père divorcé, chirurgien esthétique gagnant bien sa vie, s’apprête à partir en vacances à Marbella avec sa fille adolescente, Vanessa. Mais sa belle voiture – la même que celle de James Bond les accessoires en moins – tombe en panne du côté d’Arcachon, devant le camping des flots bleus. Adieu l’Espagne, c’est un lieu de vacances un peu forcé qui s’impose, avec ses rituels et ses habitués, ses sanitaires communs et sa danse de la tong. Les Pic qui occupent le même emplacement depuis 17 ans sont désespérés d’avoir l’emplacement voisin cette année, les Gatineau, dont le couple bat de l’aile (Mathilde Seigner ne pardonne pas à son mari de l’avoir trompée), et l’irremplaçable playboy survolté : Patrick Chirac (alias Franck Dubosc), dijonnais au chômage qui drague tout ce qui se passe sans préciser que son couple aussi en paye le prix. Bref c’est un joyeux groupe de campeurs qui va taper sur les nerfs de notre chirurgien habitué des palaces 5 étoiles. Mais quel que soit le niveau social d’un individu, chacun a ses défauts et ses qualités, c’est la morale toute simple du film. Lanvin ne voit pas que sa fille vit son premier amour dans ce camping où enfin elle se fait des amis au lieu de mourir d’ennui sur un parcours de golf à attendre son père, et si les autres font beauf’, ils ont des qualités de cœur irremplaçables.
Ce film n’a pas eu de bonnes critiques presse, peut-être parce qu’il n’a rien de prétentieux, et qu’un bon film devrait être un truc intello où à la sortie on n’a pas compris la fin ? Pour ma part, j’ai passé un bon moment de détente et de rire, car le film ne manque pas d’humour et de petites répliques assassines. C’est du divertissement pur et simple, qui ne frise ni la bêtise ni le ridicule, juste une comédie légère qui ne se boude pas…
Ma note : 4/5