Les jardins d'Hélène

Zapping

9 Janvier 2007, 10:31am

Publié par Laure

En ce moment, tout me tombe des mains. Si le livre ne m’accroche pas, s’il est un tant soit peu moyen, je ne fais pas d’effort. Trois nouveaux abandons :

 

Le livre du sel, de Monique Truong, chez Rivages (octobre 2005) : « En 1929, deux femmes formidables - Gertrude Stein et Alice Toklas- quittent les Etats-Unis où la récession bat son plein. Installées à Paris, elles se mettent en quête d'un cuisinier. Binh se présente pour l'emploi. Subtil, délicat, le jeune homme a appris son métier au service du gouverneur à Saigon. Mélancolique, silencieux, il cherche lui aussi un refuge après avoir dû quitter précipitamment son pays. Elégant, plein d'émoi, Le livre du sel croise les lieux et les destins de trois personnages hors du commun. » Abandonné à la page 40 (sur 293). Raconté pour le moment par le cuisinier Binh, le récit mêle les temps de l’histoire, mais surtout, il est écrit dans un français bancal : volonté de respecter le personnage qui maîtrise mal la langue, ou mauvaise traduction de l’américain ? J’ai omis de relever un exemple, mais cela m’a gênée dans ma lecture. De plus on tarde à entrer dans le vif du sujet. Tant pis.

 

Et mon fils avec moi n’apprendra qu’à pleurer, de Frédéric Roux, chez Grasset (septembre 2005) : comment dénigrer son père, sa mère, sa ville, son école, avec humour ? En tout cas dans un langage coloré, c’est vrai qu’ils ont l’air gratinés dans la famille du narrateur. A tel point qu’on ne sait plus s’il faut en rire ou en pleurer, de tant de médiocrité étalée. Lecture facile. Mais je ne suis pas sûre qu’elle mène bien loin. Les tares des autres ne suffisent pas : arrêté à la page 50 (sur 300).

 

Dans la main du diable, Anne-Marie Garat, 902 pages chez Actes Sud (avril 2006). Ah, enfin une fresque gigantesque qui vous emporte et que vous ne voulez plus lâcher : euh, hélas non. Le format est plus grand qu’un Actes Sud habituel, les pages sont denses, tiens, on penserait bien aux bienveillantes. Même que c’est tout pareil : aucun lecteur ne nous l’a encore rendu en l’ayant lu. Pour Garat comme pour Littell, critiques dithyrambiques partout. La jeune Gabrielle Demachy, recueillie alors qu’elle était enfant par sa tante hongroise Agota à la mort de ses parents, veut comprendre les circonstances de la mort du fils d’Agota, Endre, qui était aussi son amoureux, décès que l’armée lui annonce avec quelques années de retard : pourquoi ? Je ne le saurai jamais, parce que le récit est si délayé, si descriptif et interminable, que j’y renonce (p. 70 sur 902) : c’est lent, trop lent.

 

Mais trois livres de suite que j’abandonne, ça vient sans doute de moi aussi. Au suivant…

 

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S
Hello, je me suis ennuyée à lire ce roman, mais j'ai tenu bon. Comme j'ai fait une critique assez négative alors que l'ensemble des bloggueurs est plutôt à fond, je mets un lien sur ta page : un genre de soutien moral ;-)
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L
<br /> tu as donc plus de mérite que moi parce que non vraiment, j'ai abandonné assez vite ce Garat. Mais le soutien moral me plait bien :-))<br /> <br /> <br />
A
Finalement je n'ai pas tenu la longueur et je l'ai ramené à la Médiathèque sans regret.<br />  
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A
Et bien c'est ma lecture en cours mais comme je fais plusieurs choses en même temps comme la création d'un blog sur le cinéma et les films, je n'avance pas trop.<br /> Vais je tenir ou pas sur la longueur ?
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L
à suivre donc, je surveillerai ton blog !
M
C'est dommage que tu lâches Dans la main du Diable...J'avais adoré ce bouqiuin...Essaie de le reprendre! Paresseuse!:)
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L
AH trop tard, il est reparti vivre sa vie dans d'autres bibliothèques du département ;-)) Mais il a toutes les chances de trouver un lecteur qui le chérira...
A
Tiens, je voulais laisser un message sur Truong que j'aime bien, mais je m'interpose dans une discussion qui m'interpelle : que faire quand on n'a pas envie de lire. Eh bien il faut sortir, profiter d'autres plaisirs comme le sport, la musique ou le cinéma... Ca fait du bien parfois de se détendre et de décrocher un peu...Bonne fin d'après-midi
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L
merci anne-sophie. En fait ce n'est pas vraiment que je n'ai pas envie de lire, mais plutpot que je n'accroche pas à ce que je lis. Dans ce cas je crois que la solution qui me convient le mieux, c'est un petit volume pioché dans ma PAL... Bien sûr sortir (musique,ciné etc.) est une solution tentante, mais quand je rentre chez moi le soir, j'ai surtout 3 enfants qui piaillent pour savoir ce qu'ils vont manger, et on essaie de parler un peu de leur journée, tout ça, quoi. Et puis s'assurer qu'ils ont fait leurs devoirs etc etc. Donc le plus simple dans ces cas-là est la soirée DVD ou série à la télé !
P
j'ai toujours dans ma PAL des petits livres d'une centaine de pages pour me relancer en cas de panne, c'est un remède qui marche bien.
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L
oui Pom'; c'est la solution que j'ai retenue !
A
Allez, je rajoute mon grain de sel! Oui aux DVD et aux magazines débiles! Tu veux que je t'envoie la pile d'"Isa" d'Eléonore?
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C
Moi aussi j'avais abandonné Dans la main du diable, 150 pages et pas dans l'histoire, ça sert à rien ! Fais-toi une orgie de dvd, peut-être, momentanément ?
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C
Une 'tite BD, ça remonte bien et ça ne demande pas d'être super absorbée, disponible etc etc ... Pour la saison 2, accroche-toi ma grande ! ! ! ;-)  .. avec ça, c'est clair que ton esprit va être vide, et pas en mesure de capter autre chose.. ahlala. (J'avais "le livre du sel" sur ma liste, c'est rayé ! ..)
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E
Quand ça m'arrive, je prend un bon policier qui me captive!! ou alors je voyage sur les blogs à la recherche d'un titre infaillible!!Au fait, bonne année à toi!!!
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L
merci Elfe ! longtemps que je n'ai pas lu de polar , mais je n'en ai pas envie.. Non j'ai une petite idée de livre court, j'en reparle bientôt !